24. POV Calvin

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Lilas-Rose était dans mes bras depuis de longues minutes maintenant et je n'arrivais toujours pas à y croire. Elle ne c'était pas mariée, elle était libre et elle était avec moi. Même si j'avais été choqué de l'entendre et de savoir qu'elle n'avait pas voulu me contacter, je savais que je ne pouvais pas lui en vouloir, elle avait eu besoin de temps pour elle et malgré le fait que je lui ai dit le contraire je savais que je n'aurais pas su me tenir éloigné d'elle très longtemps. Mais sentir son corps contre moi, son odeur et ses bras me serrer suffisait à me faire oublier la peine que j'avais pu avoir pendant ces longues semaines de torture.

Je ne l'avais toujours pas embrassé, je mourrais d'envie de sentir ses lèvres contre les miennes mais je ne savais pas ce qu'elle désirait. Elle avait peut-être besoin de plus de temps avant de se lancer dans une nouvelle relation et je ne voulais rien brusquer. J'avais réussis à l'attendre jusque la, j'étais prêt à l'attendre encore un moment, je voulais qu'elle soit prête à s'investir et ne surtout rien précipiter.

- Tu veux diner ici ? proposais-je avant qu'elle ne se redresse finalement.

Une sensation de vide m'envahit soudainement et sa chaleur me manqua aussitôt. Elle me fixa une expression de curiosité au visage et me sourit ce qui réchauffa entièrement mon cœur, ce sourire m'avait tellement manqué que je me penchais pour l'embrasser sur les lèvres avant de me ressaisir et de déposer un baiser sur sa joue.

- Tu avais prévu de manger quoi ? m'interrogea-t-elle en fixant mes lèvres avant de finalement regarder mes yeux.

- Lasagne, répondis-je.

Elle se renfrogna aussitôt et fit une grimace.

- Végétarienne, précisais-je alors et son visage s'illumina à nouveau.

- Tu l'es toujours ? demanda-t-elle surprise.

- Evidemment. Depuis le jour ou je t'ai annoncé que je voulais devenir végétarien je m'y suis tenue.

- Je pensais que tu disais cela simplement pour moi et que tu redeviendrais carnivore dès que j'aurais disparu de ta vie, répondit-elle avec un sourire timide.

- Je ne disais pas ça pour te faire plaisir. Et tu n'aurais jamais vraiment disparu de ma vie Lilas-Rose, avouais-je et je la vis rougir.

- Tu aurais toujours été dans la mienne aussi Calvin, je n'ai jamais voulu te faire souffrir j'espère que tu le sais, m'avoua-t-elle soudainement. Je suis vraiment désolée, j'avais tellement peur que je n'osais pas voir la vérité en face, je pensais que je ne pourrais pas être heureuse si je quittais Louis, que je m'en voudrais. Et ensuite Laura m'a dit que toi et moi ça ne marcherait pas non plus si je le quittais parce que je comptais sur les hommes pour mon bonheur alors j'ai pris peur, continua-t-elle sans reprendre son souffle. J'ai beau maintenant savoir que je n'ai besoin de personne pour être heureuse je sais surtout que je ne le serais pas complètement si tu ne fais pas partie de ma vie. Je t'aime Calvin et je crois que c'est le cas depuis très longtemps et que je ne voulais pas vraiment me l'avouer.

Elle m'avait débité tout cela sans oser me regarder, elle triturait ses doigts et avait le regard fixé sur ces derniers. L'entendre enfin m'avouer ses sentiments et plus clairement me dire qu'elle m'aimait me rendit fou de joie. Je lui pris le menton et la força à me regarder, elle rougissait et avait un sourire timide qui me fit fondre.

- Qu'est-ce que tu attends de nous ? demandais-je alors.

- Une... une vrai relation, répondit-elle timidement, une relation ou l'on n'aurait pas besoin de se cacher de peur d'être surprise, sortir ou on veut quand on veut.

- Quand ? l'interrogeais-je en réduisant de plus en plus l'espace entre nos visages.

- C...comment... ça ? bégaya-t-elle en fixant mes lèvres.

- Cette relation tu veux la commencer quand ?

- Quand tu le voudras.

- Est-ce que tu as encore besoin de temps pour toi et réfléchir ? lui demandais-je une dernière fois.

Elle secoua la tête et je n'attendis pas plus pour dévorer ses lèvres des miennes. Ses baisers m'avaient tellement manqué que j'en gémissais et elle faisait de même, je n'étais apparemment pas le seul à en avoir eu envie depuis longtemps. Elle se décolla un instant pour reprendre son souffle mais je ne lui laissais pas beaucoup de temps et repris ses lèvres. Je l'attrapais par la taille et l'allongea sous moi pendant qu'elle passait ses mains dans mes cheveux, les empoignant et les tirant de temps en temps. Je voulais que ce moment ne se finisse jamais, l'avoir auprès de moi comme cela chaque jours de ma vie et ne plus la laisser partir.

Elle me força finalement à m'éloigner en posant ses mains sur mon torse.

- Je vais finir par suffoquer si tu ne me laisses pas respirer, plaisanta-t-elle en riant légèrement.

- Je suis désolé, répondis-je avec un sourire contrit, ça m'avait tellement manqué.

- A moi aussi, m'avoua-t-elle en me caressant le visage.

Je me décalais finalement avant de ne complètement l'écraser et la fit passer au dessus de moi. Elle posa sa tête contre mon torse et je commençais à caresser son dos, je savais dès à présent que je ne pourrais jamais me passer d'elle, même si je l'avais déjà deviner depuis un moment j'en étais désormais sure.

- Je t'aime, lui dis-je alors soudainement me rappelant que je ne lui avais toujours pas dit alors qu'elle me l'avait avoué plus tôt.

Elle se redressa pour ancrer son regard au mien avec le plus beau sourire que je n'avais jamais vu puis déposa un léger baiser sur mes lèvres.

- Tu restes diner alors ? demandais-je et elle acquiesça. Et tu restes cette nuit ? continuais-je ce qui la fit sourire avant d'acquiescer aussi.

Lilas-Rose était maintenant collé contre moi dans le lit, portant un de mes boxers et mon tee-shirt, elle était toujours magnifique peu importe ce qu'elle portait. On parlait depuis maintenant quelques heures. Je lui avais déjà proposé de venir habiter chez moi mais elle n'avait pas voulu me donner de réponse pour le moment, pensant que cela était trop tôt même si je pensais le contraire.

- Je ne me marierais jamais, dit-elle soudainement ce qui me fit instantanément cesser mes caresses sur son bras nu.

- Pardon ? demandais-je en me redressant légèrement pour apercevoir son visage.

- Je n'ai jamais voulu me marier, m'expliqua-t-elle, j'avais accepté pour faire plaisir à Louis. Cette histoire m'a encore plus traumatisé sur les mariages et j'aurais bien trop honte de devoir réinviter ma famille pour un nouveau mariage. Je pensais que tu devrais le savoir, je ne veux rien te cacher.

Je comprenais son raisonnement, je n'avais jamais réellement pensé à me marier... du moins jusqu'à ce que je la rencontre.

- Et si je veux que tu portes mon nom ? l'interrogeais-je.

Je la sentis se crisper alors je continuais sans lui laisser le temps de répondre.

- On peut très bien se marier juste tout les deux avec deux témoins et nos parents si tu veux ? proposais-je. Pas de robe de mariée ou de costume, pas de réception... rien qui pourrait te faire stresser.

- Est-ce que tu es train de me demander de t'épouser ? plaisanta-t-elle en tentant visiblement de détendre l'atmosphère.

- Non, riais-je, je veux juste savoir qu'elle serait ta réponse avec ces conditions si j'avais l'intention de te proposer un jour.

- Si tu ne t'attends à rien d'exorbitant alors j'accepterais, me répondit-elle avec un sourire.

- La seule chose exorbitante dont j'aurais envie sera notre lune de miel.

- Où est-ce que tu nous imagines ?

- Je ne sais pas et ça n'aura pas d'importance parce que je n'aurais pas l'intention de sortir de notre chambre d'hôtel, lui avouais-je avant de finalement l'embrasser tendrement.

Ma belle s'endormit finalement contre moi quelques heures plus tard et je savais que c'était la première des nombreuses nuits que l'on passerait ensemble.

InfidèleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant