«Les mensonges d'hier sont les tracas d'aujourd'hui et les problèmes de demain. »
Je balançai une injure et fusillai du regard la porte innocente avant de me rendre compte que l'autre animal était toujours là. Il me contemplait, un sourire stupide au coin des lèvres et passa une de ses mains géantes dans ses petites boucles d'or avant de se mettre à glousser.
- tu peux aller t'étouffer chez toi ?, me renseignai-je.
- tu fais souvent ce genre de truc ?
Le type coincé avait disparu, à la place il paraissait plus jeune et détendu, attendant impatiemment une réponse.
- par ce genre de truc, tu entends quoi exactement ?, lui demandai-je.
- provoquer Gabriel.
- d'ordinaire, je me barre avant d'en arriver là, constatai-je. Ce type ne peut pas me voir en peinture ! Je ne lui ai pourtant rien fait... il est méfiant et si...
Je ne trouvai pas les mots pour décrire son affreux sens du contrôle. Le brun prévoyait toujours tout et si un quelconque détail imprévu lui sautait au visage, il le lui faisait payer très cher. Ce n'était pas ma faute si l'imprévu venait souvent de moi.
- lui qui se maîtrise toujours si bien, commença Simon, le voir perdre la face contre une si petite bonne femme.
- je ne suis pas petite, vous êtes justes immenses, me défendis-je.Il partit d'un fou rire incontrôlable sous mon air dépité. Avais-je affaire au bouffon de la meute ? Il essaya à deux reprises de reprendre son sérieux, chassa une larme au coin de son œil et prit une grande inspiration.
- laisse-moi t'inviter pour le déjeuné, en remerciement de cette distraction, me proposa-t-il. Quand je vais raconter ça aux autres, ils ne me croiront pas.
Il était tout excité et ne tenait plus en place, se balançant d'un pied à l'autre. Une fois attablé sur une banquette du fast food situé à quelques pas de l'immeuble, Simon étudia la carte. Beaucoup plus calme que précédemment, il commanda une dizaine de sandwishs avant de me prêter de nouveau son attention.
- hm, excuse mon manque de galanterie, mais j'ai une faim de loup, se justifia-t-il en appuyant son propos par un clin d'œil.
Je levai les yeux au ciel et ajoutai une salade à notre commande. Et des frites. Parce que finalement, comment pouvais-je résister à ces petites lamelles de pomme de terre dorée ?
- alors, comme ça tu es la sœur de Joanna, reprit-t-il. Je ne t'imaginai pas de cette façon.
- ah ? C'est à cause de mes cheveux, dénonçai-je. Ils hésitent entre le blond et le brun...
- même pas, mais vous avez l'air si différentes.Je fis mine de réfléchir avant de le dévisageai, captant son attention sur ce que j'allai dire.
- mon père s'est marié avec sa mère, lui avouai-je. Il n'y a que la loi qui nous relit.
Il acquiesça en se perdant un instant dans ses pensées. La serveuse déposa notre repas sur la table en adressant un radieux sourire au Loup et m'ignora royalement. Le blondinet n'y prêta aucune attention, et fourra un sandwich dans sa bouche. Il grogna de plaisir puis remarqua ma maigre salade.
- je n'savais pas qu'ils faisaient des entrées !, s'exclama-t-il entre deux bouchés.
- ils n'en font pas.Cette fois-ci, il me dévisagea.
- je suis au courant pour tes problèmes d'argent, mais prend ce que tu veux, je t'ai dis que je t'invitai, annonça-t-il.
- j'avais compris, mais j'ai un tout petit appétit, lui signalai-je. Tu ne peux pas comprendre mon petit loup.
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Cherry moi, s'il te plait.
WerewolfCherry a vingt quatre ans et cherche un nouveau sens à sa vie. Gracieusement hébergée par sa soeur aîné, elle se contente de respirer. Ce que personne ne sait, ce qu'elle cache derrière son attitude insouciente, c'est un désastre qu'elle cherche à...