« La fin de l'espoir est le commencement de la mort. » (C.De Gaulle)
- Heureusement, je ne suis pas encore morte ! (Cherry Deans)
Le paysage à travers la vitre avait défilé jusqu'à ce que le soleil disparaisse entièrement. La nuit nous accueillit alors que nous arrivions devant une petite auberge au fin fond de la Bretagne.
Seule une petite bonne femme rondelette nous accueillit lorsque nous mîmes pieds à terre. Elle nous conduisit à l'intérieur et invita Tristan à la suivre, me laissant seule avec Simon.
L'ambiance était des plus étranges dans ce lieu inconnu qui sonnait beaucoup trop solennel. On était bien loin d'une réunion sous la pleine lune. Néanmoins, seul l'Alpha avait été autorisé à franchir d'autres portes que celle du hall.
Ce silence pesant avait régné pendant tout le trajet. A présent, Simon regardait les vieux tableaux accrochés au mur. Il prenait soin de m'éviter.
Cela devenait urgent de crever cet absé, je ne pouvais me résoudre à fixer moi aussi ces tableaux surréalistes.
La bouche entrouverte, apparement non connectée avec mon cerveau, je fixai le dos de Simon. Je soupirai en exagèrant un maximum avant d'abandonner. Je ne savais pas par où commencer, je n'avais rien fait de mal. Presque.
Cette attente était trop longue, je me sentais piègée dans ce petit hall. Je me mis à faire les cents pas, avant de me planter devant l'unique fenêtre. On n'y voyait pas grand chose dans la pénombre mais il semblait qu'une plaine s'étalait devant la maisonnette. Ca ressemblait à un désert de verdure, un endroit dangereux où il serait difficile de se cacher d'un prédateur quelconque. Un fourmillement parcouru tout mon corps et je frisonnai alors qu'un couinnement s'échappa de ma gorge.
Le rire qui suivit me vexa tandis que Simon se posait à coté de moi.- qu'est ce qui t'affole petite louve, susura-t-il ses yeux amusés plantés dans les miens.
Les joues rouges, je le fuis et repris ma contemplation. Mentalement, j'ajoutai à mes priorités le controle de ces japements ridicules.
- ah..., reprit il doucement, notre amie aimerait se dégourdir les pattes, n'est ce pas ?
De nouveau je laissais pendre ma bouche sans qu'aucune parole n'en franchisse le seuil. Il avait vu juste, l'envie de courir se tapissait quelque par au creux de mon ventre.
Je sentis quelque chose s'approcher dangereusement de ma joue et avant d'analyser l'ennemi, j'attaquai.
L'aboiement penaud du loup en fasse de moi, avec ses grands yeux bruns surpris, m'obligea à lâcher le doigt de Simon. Nous nous regardâmes une longue seconde avant d'exploser de rire.- je suis désolée Simon, laissai-je échapper entre deux gloussements.
Son regard se voila une seconde, avant que son sourire ne s'étire sur son séduisant visage.
- tu n'imagines pas à quel point tu devrais l'être !, s'agaça-t-il faussement. Deux longues heures de route avec un Alpha tendu comme un string, et une soirée dans un trou pommé où l'on va s'ennuyer à mourir, à cause de toi. Cruelle petite chose...
- hé !, m'offusquai-je sur le même ton. C'est toi qui est immense ! Arrête de te gaver de soupes grand-père !
- moi ! Grand-père ?!
- Suffit, nous interrompu alors la voix grave de Tristan.
Son regard dur passa sur moi et s'arrêta sur le blondinet. Son humeur à lui ne s'était pas amélioré. Par ailleurs, il était surprenant qu'il nous retrouve une seule petite heure après nous avoir quitté. Il fallait croire que tout ce beau monde n'avait pas grand chose à dire sur la situation. Ce qui ne m'empêchait pas d'être impatiente d'entendre ce qu'allait nous apprendre le loup.
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Cherry moi, s'il te plait.
WerewolfCherry a vingt quatre ans et cherche un nouveau sens à sa vie. Gracieusement hébergée par sa soeur aîné, elle se contente de respirer. Ce que personne ne sait, ce qu'elle cache derrière son attitude insouciente, c'est un désastre qu'elle cherche à...