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« L'argent peut acheter le bonheur. Mais l'argent peut aussi acheter des marshmallows, ce qui est, en gros, la même chose. »


J'hésitai, sans quitter le Loup des yeux. Bizarrement, je ressentais le besoin de m'excuser. Son avis m'importait, je voulais savoir ce qu'il pensait de tout ça. Je n'étais pas si innocente qu'il l'avait cru, et j'avais peur qu'il soit déçu...

Mais l'homme assit devant moi, le nez dans sa tasse, ne me regardait même pas. J'avais cru un instant que nous étions amis, avant que je ne décide de le laisser seul dans mon studio. Je restai aussi muette que lui, ne sachant que lui dire. Il devait connaître l'histoire, et ainsi comprendre les émotions qu'il avait perçues le matin même.

- si tu as quelque chose à dire, dis-le, brisa-t-il le silence.

J'haussai les épaules, incapable de me décider. Je n'avais aucun compte à lui rendre après tout, nous ne nous connaissions depuis à peine une demi-semaine.

- Maël veut te voir à la prochaine partie de bowling, poursuivit-il. Et arrête de me dévisager comme ça!

- je te dévisage si je veux, réagis-je enfin.

- je jure que je m'en balance que tu es mentis, se défendit-il. On est que voisins.

Je soupirai et allai poser ma tasse dans l'évier. Après réflexion, je la rinçai et la déposai à côté.

- si vous avez fini, je peux te montrer ta chambre, me proposa Élisabeth.

Je lui souris et acquiesçai. Simon soupira à son tour et quitta la pièce avec son café. Je me tournai vers ma sœur, elle détourna le regard et informa la Louve qu'elle ne dinerait pas avec eux puis lui demanda de prévenir son fiancé qu'elle rentrait chez elle.

Nous retournâmes dans le hall et prîmes de nouveau le grand escalier avant de nous engouffrer dans un couloir. Nous dépassâmes deux portes et la grande brune ouvrit la troisième.

Elle me fit entrer dans une petite chambre fraichement illuminée par une unique fenêtre. Simplement meublée d'un lit et d'une armoire en chêne, la pièce était agrémentée de couleurs vives.

- je t'ai trouvé quelques vêtements, je pense qu'on t'enverra chercher tes affaires demain, m'informa-t-elle.

Elle se dirigea vers une porte sur le mur opposé et la fit coulisser.

- et ta salle de bain, indiqua-t-elle joyeusement. Je t'ai ramené ton sac aussi !

Elle se précipita vers l'armoire et me le sorti fièrement. Je la remerciai d'un sourire.

- si tu n'as pas de question, je te fais visiter la maison, me proposa-t-elle.

Quelques heures plus tôt la jeune femme m'avait paru timide, impression vite oubliée alors qu'elle m'expliquait chaque recoin de sa demeure. Le cœur de l'habitat hébergé un immense salon chaleureux où reposait deux grand sofas devant une cheminée d'époque. Elle me montra plus en détail la salle à manger que j'avais pu apercevoir depuis la cuisine. Non loin de là, elle m'informa que son frère était enfermé dans son bureau et qu'il était préférable de ne pas le déranger.

Sans retourner dans la cave au cage, elle précisa que d'ordinaire, on n'y enfermait pas les pauvres filles dans mon genre, mais plutôt les loups incontrôlables. Encore heureux qu'ils n'en aient pas abrité un en même temps que moi.

Le bâtiment principal contenait donc les chambres des invités ainsi que celle de l'Alpha et du couples Bêta. En suivant les sentiers reliés au manoir, on pouvait s'enfoncer dans le parc du domaine et y découvrir plusieurs maisonnettes plus moderne où vivaient les familles de la meute.

Cherry moi, s'il te plait.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant