« Dans la vie, seuls deux mots t'ouvriront le plus de portes : Pousser et Tirer. »
La femme dans le miroir ne me faisait plus pitié. Dégradé sur le devant, mes cheveux bruns semblaient renaitre, l'ensemble donnait des reflets blonds sur les pointes. Elle me plaisait, pour la première fois depuis ces derniers mois, je me sentais bien.
La coiffeuse rayonnait derrière moi, heureuse que son travail me plaisait. Elle rangea ses outils et me souhaita une bonne journée avant que je ne quitte son salon.
Je pris une bouffé d'air frais, le vent chaud sentait l'été, le soleil resplendissait, j'étais libre. Libre de faire ce que je voulais. Le problème s'imposa bientôt à moi, que voulais-je faire ? Profiter de ce temps radieux, m'installer à la terrasse d'un café et gribouiller quelques mots. Je voulais écrire.Assise sur l'esplanade d'un restaurant, je savourais un repas copieux en notant quelques phrases sur ce vieux carnet déjà saturé d'idioties. J'y décrivis la scène se déroulant sous mes yeux, les véhicules portés par la circulation, les passants trop pressés pour contempler ce ciel bleu. L'inspiration venait à moi après trois mois d'absences, je me sentais invisible alors que l'encre coulait sur les pages jaunies.
Lorsque mon téléphone brisa ma concentration, je lui jetai un regard noir.- mais où es-tu passée !? Et ta promesse ?!, s'écria la voix aiguë d'une adolescente paniquée.
- Capucine, moi aussi je suis contente de t'entendre, la saluai-je. Je suis entrain de déjeuner et toi ? Mais attends... serait-ce un piège ? Les autres retracent l'appel, c'est ça ? Je vais devoir raccrocher ?
- pas du tout, mentit-elle.
J'entendais clairement le bruit des touches qu'on pressait rapidement derrière elle, et je pouvais même percevoir des chuchotement. Était-ce normal ? Mon ouïe semblait s'être bien améliorée ces temps-ci...
- dis-moi ce que tu veux avant que je ne m'enfuisse, l'invitai-je.
- tu n'as pas le droit de partir, tu m'as promis de m'accompagner au bal, geint-elle.
Oups... ce petit détail m'était complètement sorti de la tête... elle appuya son propos en me citant les paroles de l'Alpha au repas de la veille puis m'informa qu'il venait d'ajouter qu'elle n'ira pas sans moi. Prise au piège, je rendis les armes. De toute façon, je n'avais aucune idée de ce que j'allais faire sinon. Ma petite escapade avait sans doute énervé quelques loups et cela me convenait parfaitement. Simon avait sans doute raison, je n'étais qu'une gamine. Et j'adorais ça. Je promis donc à l'adorable Capucine de retourner au studio aussi vite que possible et d'attendre l'arrivé d'une escorte.
Une fois l'addition réglée, je me levai de table prête à quitter la brasserie et prendre la direction de l'immeuble. Mais quelque chose attira mon attention alors que j'attrapai mon sac. A la terrasse d'en face, deux hommes semblaient discuter. J'avais aperçu l'un d'eux en partant du café de Nicolas, et il me semblait l'avoir revu en sortant du salon de coiffure, peut-être devenais-je paranoïaque... Je soupirai et m'engageai sur le trottoir.
Après avoir entré le code ouvrant la porte de l'appartement, je jetai un coup d'oeil aux alentours. La présence des deux mecs ne me rassura pas. Je m'engageai dans le hall et me pressai de fermer les portes de l'ascenseur alors qu'ils pénétraient dans le bâtiment. Quelque chose n'allait vraiment pas.
Arrivée à mon étage, j'ignorai la porte de mon studio et me précipitai chez Simon. Je trouvai la clé sans surprise sous son paillasson, trop heureuse de l'avoir vu faire une fois ou deux. Je refermai à clé derrière moi et attendis, l'oreille collée contre la parois.Ils ne se firent pas prier, je les entendis traverser le couloir et s'arrêter non loin. Ils sonnèrent à une porte.
- je t'avais bien dit qu'elle nous avait vu !, rouspéta l'un d'eux.
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Cherry moi, s'il te plait.
WerewolfCherry a vingt quatre ans et cherche un nouveau sens à sa vie. Gracieusement hébergée par sa soeur aîné, elle se contente de respirer. Ce que personne ne sait, ce qu'elle cache derrière son attitude insouciente, c'est un désastre qu'elle cherche à...