« La mort se serait le rêve, si de temps en temps on pouvait ouvrir l'oeil. »
Simon s'éveilla tout à coup. Il jeta un coup d'oeil en direction de la sortie et un petit sourire apparut à la commissure de ses lèvres. A mon tour, j'observai cette direction en cherchant ce qui avait attiré son attention. Très faiblement, en tendant bien l'oreille je perçus de lointain bruit de pas. Une personne s'approchait dangereusement du laboratoire. Le blondinet ne semblait pas préoccuper par le fait qu'il n'était plus un loup, alors que je n'osai imaginer les tortures qu'ils pourraient lui faire sous cette forme.
La porte s'ouvrit, une grande blonde pénétra dans la pièce suivit de près par un grand loup roux. Joanna se précipita vers moi en jurant tout haut. Ça, c'était bizarre, elle qui veillait à être toujours polie... Une part de moi pestait contre l'imbécile qui l'avait amené jusqu'ici. Imbécile qui, je n'en doutais pas me tuer avec ses grands yeux lupins, au même moment.
- Tu vas bien ?, me demanda-t-elle affolé tout en me relookant de bas en haut.
- Au top. Et ça serait encore mieux si tu me sortais de là !, lui suggérai-je.
Elle s'exécuta en tapant sur le clavier numérique au mur. Et je pu mettre un pied hors de cette cage de verre. Joanna en profita pour m'étouffer en m'enlaçant exagérément. Gabriel, à nos pieds gémis et je me promis de réfléchir à une vengeance.
- Je n'ai rien, lui promis-je. Il faut aider Simon !
Elle acquiesça et me lâcha à contre coeur pour ouvrir l'autre cellule. Il fallait qu'on m'explique comment elle connaissait les codes. Joanna farfouilla dans son sac et en sortit un jogging. Comme si c'était le moment de se changer ! Finalement, elle l'offrit à Simon et nous l'aidâmes à se vêtir un minimum. Puis, nous prîmes chacune un de ses bras et le remîmes sur ses pieds. Chose moins difficile que je ne l'eus cru, même lorsqu'il s'appuya entièrement sur moi. Nous quittâmes enfin le laboratoire.
On criait dans tout les coins. Des hurlements terrifiant mêlaient aux cris des loups. La meute avait envahi les lieux. Le loup roux me poussa violemment hors du seuil et me jeta un regard mauvais. Crétin.Il se précipita devant nous et tourna à droite sans se soucier qu'on le suive. Joanna nous guida sur ses pas et un nouveau couloir s'offrit à nous. Le loup s'était arrêté en plein milieu, fixant des marches. Il grogna et se remit en marche. Simon grogna à son tour alors qu'on s'approchait.
- Il y a un problème ? grinçai-je.
- Tristan veut qu'on sorte, râla-t-il.
- Et en quoi n'est-ce pas une bonne idée ?, persistai-je.
- Gabriel veut aller les aider, soupira-t-il. Mais les ordres sont les ordres, allons-y.
- Je n'ai reçu aucun ordre, précisai-je. Jo !
La blonde tourna la tête vers moi, comme si elle n'avait pas suivit notre échange.
- Tu arriveras à le porter ?, hésitai-je.
- Qu'est-ce que tu..., commença-t-elle.
Elle resserra sa prise sur Simon et avant qu'elle ne poursuive, je m'engageai dans les escaliers. Je l'entendis crier et tâchai d'ignorer le hurlement soudain d'un loup. Ce devait être Gabriel, peu heureux que je les abandonne. Sur le pallier suivant, une multitude de portes me prit de court. Je n'avais aucune idée de ce que je comptai faire. Aider, n'était pas une mauvaise idée, mais comment le faire ?
Un fracas me poussa à m'engager dans la porte la plus éloignée des marches.Un fusil entre ses mains fripés, le professeur Griffins menaçait la cloison du fond. La salle aux murs trop blancs me rappelait vaguement ma cellule, sans compter toutes ses tables renversées et des documents éparpillés sur le sol.
VOUS LISEZ
Cherry moi, s'il te plait.
WerewolfCherry a vingt quatre ans et cherche un nouveau sens à sa vie. Gracieusement hébergée par sa soeur aîné, elle se contente de respirer. Ce que personne ne sait, ce qu'elle cache derrière son attitude insouciente, c'est un désastre qu'elle cherche à...