MR STYLES {Mature}

Chapitre 1

Plan Foireux

- Tu pars toujours comme une voleuse après avoir fais l'amour ? Me demanda Jose.

Je ne me stoppai pas en entendant sa question rempli de reproches, préférant poursuivre la recherche de ma culotte et mon slim.

- Je ne fais pas l'amour, je baise, je réponds uniquement en me baissant pour attraper mon sous vêtement sous le lit jonché de cochonneries.

Je ne savais pas comment il était arrivé là mais ça ne m'étonnait pas. Ce qui m'irritait par contre était le fait que Jose se soit réveillé avant que je n'ai eu le temps de déguerpir de son appart poisseux. D'habitude j'étais beaucoup plus rapide et discrète et ne laissai aucune trace après mon passage. Cette fois-ci j'étais probablement tombé sur un mec qui avait le sommeil léger.

- Si on n'avait pas baisé hier soir, j'aurais juré que t'es un mec.

Je ne rétorquai rien et me dandinai pour enfiler correctement mon vieux slim déchiré au niveau des genoux. Tout ça sous le regard appréciateur de Jose. Il finit par se lever au moment où je me chaussai de mes converses afin de venir se coller à mon dos. Il était nu et je pouvais sentir sa semi-érection contre moi.Il déboutonna mon jean et entreprit de glisser sa main dans ma culotte.

- On peut remettre ça, non ?

Je l'arrêtai toute de suite dans son élan et retirai sa main.

- Non. Je ne me rappelle de rien, ce qui veut dire que tu n'étais pas un si bon coup que ça.

Il fronça les sourcils et se décolla brusquement.

- Normal, t'avais bu, me lança-t-il sèchement.

- Ouais, ils disent tous ça.

En effet, j'avais bu comme d'habitude, mais n'empêche que s'il avait été si performant que ça, j'en garderais le souvenir. D'ailleurs, c'était la dernière fois que je buvais autant car je ne pouvais toujours pas croire que je m'étais encore une fois laissé traîner dans un de ses apparts d'étudiants. Ils étaient tellement crades et malpropres. Je ne serais même pas étonné de découvrir une pizza en décomposition dans le salon.

- Bon Tchao, Jose, dis-je en sortant par la porte de sa chambre, le plantant là.

- C'est Jack ! L'entendis-je hurler alors que je traversais le salon où une dizaine de boite à Pizza s'entassait sur la table basse.

Qu'est ce que je disais.

Quand j'arrivai dehors, je pris quelques temps pour me repérer et soupirai de soulagement en comprenant qu'on était à quelques pas du bar dans lequel Jose – Jack m'avait abordé.J'habitai à Brixton depuis assez longtemps pour savoir que le quartier n'était pas toujours fréquentable ; me retrouver dans une de ces rues où on ne pouvait sortir, même le jour m'aurait pas mal compliqué les choses. J'avais peut-être grandi dans ce quartier qui était le refuge de beaucoup de personnes en bas de la société,drogués ou d'immigrés comme mes parents à l'époque mais je n'étais pas pour autant à l'abri d'une agression pour quelques pounds.

Alors que je regagnai le bistrot, une vibration provenant de ma poche arrière me fit ralentir le rythme. Je retirai rapidement mon portable et déverrouillai mon écran. 3 Appels manqués. 5 messages de Daniel. 1 message de M'man.

Tout le monde aurait probablement ouvert le message venant de sa mère en premier, mais vous faîtes pas ça quand les seules choses que vous partagez avec elle est votre sang et vos caractères physiques – c'est à dire vos yeux marrons-verts et vos cheveux ébènes. Vous ne faîtes définitivement pas ça quand Daniel s'avère être cette femme qui vous a pris sous son aile quand elle a découvert ses bleus sur vos bras que vous essayiez lamentablement de cacher en primaire ; cette femme qui croit en vous, même quand personne ne le fait et dont les portes de la maison sont grands ouverts à chaque prise de tête, chaque retour fracassant de votre camé de père, chaque malaise, chaque non-envie de retourner dans l'enfer.