Chapitre 5

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Blonde filiforme ou
brune pulpeuse

Harry Styles est une salope.

Je n'ai peut-être pas dû  cuisiner pour sa pute et lui car il a fait appel à un traiteur mais j'ai quand même été forcé de mettre la table et toutes ces conneries pendant que son petit cul de babouin est assis dans son bureau depuis des heures. Il m'a quitté ce matin en train de nettoyer le bordel qu'il a foutu dans la cuisine et n'est plus ressorti, même pas pour déjeuner.

Astiquer, nettoyer, frotter, essuyer. Je n'ai fait que ça depuis ce matin et j'en suis arrivé à cette conclusion : Cendrillon était une putain de conne. Moi, je n'aurais pas demandé à la bonne fée de me donner une robe ou des foutus chaussures de verres, je lui aurais demandé de torturer ma belle-mère et ces deux saletés d'enfants, de leur faire cirer chaque foutu carreaux et de faire briller mes cuillères jusqu'à ce que je puisse m'en servir comme de miroirs de poche.

Je me trouvais là, assisse sur un tabouret autour de l'îlot surchargé de plats à me goinfrer de quelques apéritifs qu'avait emmené Liam – le fils du traiteur quand la sonnette retentit bruyamment, me faisant sursauter.

J'avalai un dernier petit four avant de me lever et me diriger vers la porte. Je m'arrêtai devant et tirai sur mon col Claudine, tout en passant une main sur le bas de ma blouse pour enlever toute preuve que j'ai englouti des feuilletés. Oui, j'étais bien vêtu de cette tenue dégueulasse. ; j'étais actuellement dans le rôle de Mercredi Adams.

J'inspirai longuement et soupirai de satisfaction. J'ai pris ma douche il y a quelques minutes et je me suis tout naturellement servi de tout ce dont j'avais envie. Parfum, déodorant, savon, gel douche, brosse. Tout.

Le bruit de la sonnette résonna longuement et agacée par cette personne qui s'acharnait dessus, j'ouvris brutalement un des battant de l'énorme porte en bois massive, révélant une blonde aux jambes interminables. Elle était vêtue d'une robe rouge en dentelle et était perchée sur une paire de louboutins qui semblaient valoir une petite fortune.

- Qui êtes-vous ? Me lança-t-elle sur un ton chargé d'amertume.

Ses yeux bleus me scrutèrent de haut en bas et elle n'essaya même pas de dissimuler son expression répugné face à mon accoutrement. Je m'apprêtai à lui faire regretter ce ton avec lequel elle s'était adressé à moi quand une voix grave s'éleva derrière moi.

- La nouvelle servante.

Je me tournai vers Harry qui avait enfin décidé de sortir de son trou à rats. Je fus quelque peu étonné en remarquant qu'il avait changé de vêtements et portait maintenant une chemise noir et un pantalon rayé. Quand était-il sorti de son bureau ?

La blonde me ramena rapidement à la réalité.

- Mais qu'est ce que cette chose ? Pesta-t-elle sur un ton répugné en me pointant de son doigt manucuré.

Je ne saurais dire si elle faisait référence à ma personne ou à ma tenue mais ça ne me plut pas et j'eus assez d'elle. Je lâchai donc volontairement le battant de la porte qui commença à se refermer sur elle mais le bouclé attrapa la poignet et la tira de justesse, empêchant une magnifique collision entre le nez de la conne et la douce surface en bois.

- Sois polie, grogna-t-il entre ses dents.
- Sois moins con, rétorquai-je aussitôt.

Il rouvrit la porte en grand alors que je me dirigeai vers la cuisine en fulminant.  J'attrapai un énième petit four et le gobai rageusement. Comment osait-il exiger de moi de la politesse ? Envers cette bourgeoise mal baisée en plus!

MR STYLES {Mature}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant