MR STYLES {Mature}

Chapitre 6

Tu m'appartiens

  - Ma micro-bite semble te fasciner ? Lâcha Harry, moqueur.

Je relevai lentement mon regard qui était fixé sur la bosse de son boxer Calvin Klein vers lui.

- Quelle bite ? Demandai-je.
- Tu es tellement insolente.

J'ignorai sa remarque et continuai de l'admirer ouvertement alors qu'il déboutonnait sa chemise. Je devrais probablement faire de même mais j'ai arrêté tout mouvement quand il a commencé à se dévêtir. Je devais avouer que cet idiot était bien foutu. Je le soupçonnai même d'être un cadeau de dieu envoyé aux femmes. Ou peut-être Apollon lui-même.

Une sonnerie stridente résonna dans toute la salle de bain. Harry, vêtu uniquement de son sous-vêtement, récupéra son pantalon qu'il avait accroché au porte serviette et tira son cellulaire de la poche-arrière. Il regarda quelques secondes son écran avant de décrocher.

- Oui ? Répondit-il platoniquement et le sérieux sur son visage me fit comprendre que c'était quelqu'un d'important.

Et donc pas Alice.

Il me fit un signe que j'interprétais comme « je te rejoins » et je commençai à me dévêtir sous ses yeux. Quand je me débarrassai de mon soutien gorge, ses yeux convergèrent vers ma poitrine et s'assombrirent.

- Non, disait-il distraitement. J'ai eu un empêchement et donc, je finirais demain très tôt et t'enverrais les documents par mail.

Je vis ses sourcils se froncer et sa mâchoire se serrer et je compris que son interlocuteur lui avait fait une remarque qui ne le plut pas. J'en eus la confirmation quand il tourna les talons pour quitter la salle de bain et regagner sa chambre.

Je ne bronchai pas et enlevai ma culotte avant de me glisser dans l'immense douche italienne. Je fis coulisser la paroi en verre avant d'allumer l'eau et régler la température. L'eau tiède jailli du pommeau mural au dessus de ma tête et je soupirai de bonheur dès qu'elle rentra en contact avec ma peau.

Je repensai à la journée et à la décision d'Harry de me garder ici pour s'assurer que je ne sois plus en retard. Pensait-il réellement que j'allais rester ici toute une semaine ? J'avais une vie, moi. Je ne voulais pas qu'on me vire de mon boulot car même si Brice, le gérant du bar m'aimait bien, il y avait aussi Frankie, le propriétaire avide d'argent qui ne tolérait aucune absence. Je ne pouvais définitivement pas redemander à Kate, la seule collègue avec qui je m'entends, de s'occuper de mon service en plus du sien ; demain c'était mercredi et le mercredi le bar était toujours plein à craquer. Elle n'y arriverait pas et se ferait même peut-être viré pour m'avoir couvert.

Perdue dans mes pensées, je n'entendis pas la porte en verre glisser et ce ne fut que quand son corps robuste se colla au mien que je compris que Mr Snob avait fini au téléphone. Je m'apprêtai à me retourner vers lui mais il m'agrippa par les hanches et m'immobilisa. Ma peau me piquait aux endroits où étaient ses doigts et je me sentais presque suffoquer à cause de la tension sexuelle qui avait envahi l'espace.

Harry posa une de ses mains au milieu de mon dos et appuya de façon à me pencher et je sentis quelque chose de grand et dur contre mes fesses.

Oh mon dieu.

« Énorme ! » me hurla ma conscience, jubilante.

- Alors, comme ça tu préférerais t'étouffer avec ? Me murmura-t-il à l'oreille de sa voix suave et je jure m'être senti au bord de l'évanouissement.