Chapitre 6

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       En quelques secondes, Tyneth est déjà partie comme une flèche,  je me précipite d'instinct derrière elle, elle court silencieusement tandis que mes pattes raclent le sol et les dernières feuilles mortes.
    Elle retourne sa tete dans ma direction et me dit:
-Fao!!! Tu veux ameuter toute la forêt ou quoi?? On dirait un pachyderme!!
      Ah...bah merci alors...ça fait toujours plaisir... Malgré tout, je m'efforce de me faire plus discret. Mais ce n'est pas si facile que ça en a l'air et, a présent, mes pattes suivent un mouvement désordonné. La louve retourne sa tete vers moi et soupire.

          Nous approchons du camp, et toujours pas de mousse. Je soupire intérieurement, pour moi, des humains, ce ne peut pas être aussi dangereux que ce que l'on raconte :
Ça n'a pas de poils, ça doit donc attraper facilement froid, et avec seulement deux pattes, ils ne doivent pas courir bien vite...

       Ce qui, pour moi constitue un réel danger, ce sont les chiens. Maman nous avait décris rapidement ces animaux qui, apparement sont de la même espèce que nous, mais nous les considérons purement et simplement comme des traîtres, pour être totalement soumis au humains, et même si je n'en ai pas encore vu, je n'ai pas hâte d'en rencontrer...

Nous sommes enfin au camp, pendant que Thyneth va voir Djaz, pour lui annoncer notre découverte, je me dirige vers la tanière de ma mère pour la mettre au courant des faits le plus vite possible et également pour lui expliquer pourquoi je n'ai pas ramener de mousse

        Elle réagis avec stupéfaction, mais en profite quand même pour me réprimander de ne pas lui avoir ramener ne serait-ce qu'une toute petite portion. J'ai beau me défendre que Thyneth ne m'en n'a pas laisser le temps, elle ne veut rien entendre.
       Elle se lève du tronc ou elle s'était couchée et trottine vers la tanière de Djaz.

       Quelques minutes plus tard, un appel au rassemblement se fait entendre, des chuchotement se répandent dans la meute. Djaz rompt le silence d'un aboiement grave et autoritaire. Toute la meute est maintenant focalisée sur notre chef.
-Deux loups on flairés une odeur récente d'humain sur le territoire. Bien que pour l'instant, ils ne constituent pas une réelle menace, nous demandons d'être plus  vigilant et de ne pas sortir du camp seul.
Ali ajoute derrière lui:
-et si vous flairez une autre odeur, si vous sentez quelle se rapproche du camp, faites le nous parvenir.
   Sur ce, l'assemblée se disperse comme une volé de moineau.

Quand à moi, je meurs d'envie de voir ces fameux humains, voir a quoi ils ressemblent. Et puis, bien que Thyneth soit rentrée directement au camp, moi, au moins je n'ai pas la frousse et je suis même capable de les affronter!!

Malgré ma détermination apparente, mes pensés dérivent et me remettent sur une dure réalité : mon premier hiver approche et je n'y suis même pas préparé, les amusement m'ont plus préoccupés que ma survie, faute qui, d'après ma mère serait une erreur de débutant du premier âge.....

Trois vies.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant