V I N G T

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PDV ALESSIA

Drakness partit en claquant la porte, juste après m’avoir infligé une magnifique gifle.

Il est revenu accompagné des autres, et m’a de nouveau embrassé devant eux.

Il m’a embrassée devant eux, mais ce que personne ne savait, c’est qu’il m’a murmuré un très clair :  « Tu vas le regretter ».

Regretter quoi ? Sûrement le fait de lui avoir tenu tête.

Et c’est pour cette raison que je marchais seule dans les couloirs du manoir, alors qu’il était cinq heures du matin.

Je marchais depuis déjà un bon moment quand j’aperçus une porte que je n’avais jamais vue jusque là.

Curieuse, j’entrai.

Ce fut une grave erreur de ma part, parce que je m’étais retrouvée dans une pièce faiblement éclairée. La porte se verrouilla dans mon dos.

Mes jambes tremblaient, mais j’avançai.

J’avançai sans vouloir réellement avancer.

Mais j’avançais.

Et quand je voulus m’arrêtai, je continuais d’avancer.

Je tentai de m’enfuir, en vain.

J’avais la désagréable impression que quelque chose bloquait mon corps, ou que mon corps refusait obstinément de m’obéir.

  Tu es la dominée et je suis ?” me demanda la voix de Drakness.

- Le dominant, répondis-je sans que je puisse me contrôler, moi ou encore mes paroles.

Alessia, devrais-je te briser puis te baiser ou te baiser puis te briser ?” demanda-t-il au creux de mon oreille.

- Le dominant choisit ce qu’il préfère pour la dominée, répondis-je sans réellement le vouloir.

Je voulais tellement lui répondre d’aller se faire foutre, lui et ses putains de manies arrogantes et horribles.

Je voulais tellement lui dire qu’en me violant il me briserait.

Je voulais lui dire tellement de choses à cet instant même, mais je ne pouvais pas. Je n’étais plus maitresse de mes actes.

J’étais si naïve de penser qu’il allait être plus tendre avec moi. De penser qu’il allait m’aimer.

Mais ma naïveté m’avait fait du tort, car il me balança sauvagement sur ce qui me semblait être un lit.

~

Deux heures venaient de passer et mon corps m’obéit au moment où Drakness quitta la pièce, me laissant faible et… et vide.

Vide.

Je me sentais réellement vide.

Et en ce moment même, j’aimais cette sensation de vide.

D’avoir l’impression que plus rien ne pouvais me faire souffrir car j’étais… vide.

Tellement vide que sans un sourire, sans un mot, je m’étais lentement vêtue de ces habits sensés me dégoûter.

Mais mon coeur n’avait visiblement pas supporté le fait que je remette ces habits, car toute la douleur me revint d’un coup, comme un coup de poing dans le visage.

Et j’avais mal.

Vraiment mal.

Tellement que je me suis mise à frapper les murs, pleurant et hurlant.

Hurlant ma peine et ma souffrance.

Hurlant mon appel à l’aide.

Appel entendu, puisque des virent m’enlacer tendrement, me faisant crisper.

  - Désolée.

Ce fut la dernière chose qui parvint à mes oreilles avant que je ne sombre dans un sommeil peut-être éternel.

La Femme de Satan. [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant