S E I Z E

17.9K 1.2K 72
                                    

PDV ALESSIA

Assise dans la salle à manger, je demandai à Drakness pourquoi le petit-déjeuner n’était pas servi comme habituellement.

Je ne pus m’empêcher d’être attendrie quand il m’informa qu’il souhaitait être seul avec moi.

Nos langues s’enlacèrent quand je plaquai mes lèvres contre les siennes tendrement. Soudain, une voix me fit sursauter, je n’avais pas entendu la porte s’ouvrir.

 - Oh, je vois que tu as vite changé de petit-copain, Alessia.

Mon corps se crispa, et je mis fin au baiser avant de tourner la tête vers la provenance de la voix.

  - Comment… Que… Que fais-tu ici ? Tu es mort ! m’exclamai-je dans l’incompréhension totale .

- Tu sais tout autant que moi que je ne risquais pas de mourir si facilement… Surtout quand ton « mari » me protège, sourit Morgann.

Que…?

C’est quoi ce délire, encore ?

-  Je suis l’esclave de ton mari, chérie.

Je regardais le sol, mais plantai maintenant mon regard dans le sien.

Les larmes me montèrent au yeux aussitôt quand je m’aperçus qu’il possédait les mêmes yeux que cette soirée-là.

  - Je dois avouer que tu possèdes de très belles formes, Alessia.

Seigneur, dites-moi que c’est un cauchemar et que je vais me réveiller !

Drakness finit enfin par réagir, et demanda ce qu’il se passait.

Je m’écroulai au sol après lui avoir répondu qu’il devait se souvenir de la raison qui l’avait poussé à me battre.

Morgann fut projeté avec violence contre la porte qui s’était verrouillé à l’instant où Drakness avait compris de quoi je parlais.

Horrifiée, je fixais le sol, ignorant les cris venant de Morgann.

Soudainement, les hurlements cessèrent. Des pas se rapprochèrent dangereusement de moi, toujours au sol.

Je fus relevée et plaquée brutalement contre un mur, ce qui ne calma pas mes pleurs.

Drakness, furieux, me prit par le cou et me demanda pourquoi je ne lui avais pas dit que Morgann était mon violeur.

Ne pouvant répondre, il bloqua ma respiration encore un bon moment. Il me donna un coup plus que violent dans le ventre. Tellement violent que je me sentis à deux doigts de la mort.

Son coup me fit tomber brutalement sur le parquet. Il enchaîna de nouveaux coups, avec toujours plus de force, me demandant si j’en voulais encore quand je hurlai ou le suppliai d’arrêter.

J’avais tellement mal…

La douleur me rongeait de l’intérieur et me rendait aveugle. Je ne pouvais bouger ni retenir les larmes qui roulaient sur ems joues.

Drakness s’occupa ensuite de mes jambes à l’aide de nouveaux coups, me retirant ainsi la solution de fuite, chose que je ne pouvais pourtant pas faire.

Je regardai Morgann tandis que j’entendais mes genoux craquer sauvagement. Drakness s’en parut et me demanda si je l’aimais plus que lui.

J’hochai négativement la tête, malgré le fait que cette dernière me faisait horriblement souffrir.

Ce connard m’ordonna alors de dire que je l’aimais.

Dans mon état, je parvins à murmurer en bégayant un bref : « Je…t…t’ai…me… ».

Ce monstre siffla ensuite qu’il n’avait pas entendu. Je fis un effort surhumain pour faire taire la douleur insoutenable et déclarer le plus clairement possible : « Je t’aime. ».

  “Je sais. Mais l’amour est destructeur”, répondit froidement Drakness.

Et c’est ainsi qu’une heure s’était écoulée, entre coups et insultes. Quand il finit de s’occuper de moi, ce ne fut que pour partir battre Morgann à mort.

Et moi qui avait commencé à l’aimer…

La Femme de Satan. [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant