Je contrôle ma panique tant bien que mal.
L'homme c'est endormi, son teint pâle ne me donne aucune réponse sur ce qui a bien pu lui arriver. Rien de très réjouissant j'imagine.
La totale disposition de mes membres m'est revenue. Je me lève, avance vers les barreaux. Lentement, silencieusement. J'entoure mes poings autour. Je ne vois rien de vraiment intéressant à part deux couloirs taillé dans la roche qui vont dans deux directions différentes. L'un des deux est sûrement la sortie, l'autre, je ne préfères pas savoir.
Je suis dans la cellule la plus à droite, les autres sont toutes à ma gauche et je ne sais pas s'il y a âme qui vie dedans puisque aucun bruit n'en sort mais, après tout, moi non plus je ne fais pas de bruit. Peut-être si il y a des gens, veulent-t-ils aussi passer inaperçus comme l'a suggérée l'homme.
Je perds du temps ici, un temps précieux.
Je vais perdre la tête si je ne sors pas. Alors quoi, je hurle pour qu'ils me fassent sortir de ma cellule et puis après je les tue et je trouve la sortie?
Je crains que sa ne marche pas comme ça et puis, sans mes armes et des provisions je ne survivrai pas.
Le visage de Lino s'impose à moi comme une évidence. Je le cherche ou pas? Je le retrouve ou essais de l'oublier comme j'essai d'oublier les autres?
Il sera en plus de sa cheville une immense perte de temps que je ne peux plus me permettre. Sym et Noama n'ont cas crever ici, je me fiche bien de leur sort, de leur vie.
Lino c'est différent, il risque de revenir comme les autres, me hanter et me réveiller la nuit quand je cauchemarde d'eux et de leur mort, de leur assassinat et de moi, leur assassin, bourreau et prédateur en titre. Je dois le sortir d'ici on verra pour le reste...
D'ailleurs, moi, que suis-je là, enfermée dans cette cage? La proie? le prédateur? Les deux? Non, non, non. Je ne peux pas être la proie, je ne peux pas être chassée. Je suis le prédateur et je chasse la proie. Oui voilà, c'est exactement ça, je suis le prédateur.
Je calme ma respiration. C'est fou comme me sentir faible me fait perdre les pédales, me rend folle!
Clac, clac. Des pas approches, lourds, nombreux, déterminé.
Je recule dans le fond de la cellule, l'homme n'a pas bougé mais s'est réveillé. Il sert tellement les mâchoires qu'on pourrait les croire prêtes à se briser.
Je reste debout mes mains à plat contre le mur. Je fixe les barreau. Attendant. Les bruits de pas se sont dirigés à la première cellule à gauche.
Ils sont silencieux. La lueur d'une flamme surgit tout à coup, je ne fais que l'apercevoir puisqu'elle est certainement tenue par l'un de mes geôliers.
-Alors qu'avons-nous à nous mettre sous la dent aujourd'hui? résonne la voix caverneuse d'un homme.
Le son de sa voix me fait me crisper. Le simple son à lui seul n'informe que d'ennuis et les hommes qui l'accompagnent rient. Trois rire différents, trois personnes différentes donc trois ennemis.
Ils approchent.
Plus que deux cellule.
Ils prennent leur temps.
Je voudrais qu'ils en finissent mais, non.
Ils prennent le temps, le temps de la vie des gens.
Pas la leur.
-Lui, on l'emmène. ordonne de nouveau la voix.
Le cliquetis des clés et le grincement se fait de nouveau entendre.
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Lumière
AdventureAucune lumière, je n'ai jamais vu aucune lumière qui ne soit pas artificielle. La violence, la violence est omniprésente. La solitude est insoutenable. La nuit, la nuit devient insupportable. Pourtant, il y a un endroit, où tout est plus sim...