CHAPITRE 32: ce côté

685 93 27
                                    

Je recompte. Ce n'est pas possible! Je range les quatre dans mon sac et fais signe à Noama et Sacha que nous continuons. Perturbée je le suis, mais je ne peux pas m'arrêter à ça. Même si ce n'est pas un détail insignifiant.

Nous marchons un long moment en évitant précautionneusement les ennemis. J'arrête Noama qui marche devant moi.

- Il faut qu'on trouve ses parents. je lui indique en désignant Sacha du regard.

Elle réfléchie un instant, regarde ses pieds en fronçant les sourcils, sans doute pour se concentrer.

- Très bien, toi continus tout droit tu vas arriver dans un couloir avec de nombreuses cellule celle de sa mère est la troisième à droite, elle est avec sa soeur, si tout va bien.

- Et toi? Tu vas où? je m'empresse de demander.

- Chercher son père, Aviel et son frère.

Elle part en trottinant presque mais je la retient un peu plus loin et fais signe à Sacha de ne pas bouger.

- Je ne sais pas... Je ne sais pas si Aviel est encore en vie. je lâche difficilement.

Elle me donne un sourire compatissant que je n'accepte pas.

- Je vais quand même y aller.termine-t-elle avant de repartir.

Je retourne au côtés de Sacha qui attend et me regarde fixement attendant sûrement des explications sur ce que j'ai confié à Noama.

Je n'y prête pas attention. Et prends son poignet pour aller libérer une partie de sa famille.

Comme l'a dit Noama nous somme face un couloir immense dans lequel sont emprisonnés des personnes toutes plus ou moins en mauvais état.

Une, deux, trois cellules. Elle est là, assise tenant dans ses bras une fille qui pleur silencieusement, ses épaules tremblotantes.

La mère relève la tête vers nous et ouvre de grands yeux lorsqu'elle reconnaît Sacha. Elle retient un cri de joie et plaque sa main contre sa bouche les larmes commençants à dévaler ses joues.

La fille se redresse et essuie ses larmes. Toutes deux se relèvent et s'empressent d'atteindre les barreaux.

Sacha et sa soeur ont les même yeux vert foncés et les cheveux blond portés court par tous les deux.

Il se tiennent les mains, pleurant silencieusement tous les trois pressés de pouvoir se serrer dans leur bras.

Je reviens à la réalité tout à coup. La clé. Je n'ai aucune clé pour leur ouvrir.

Alexander... Précipitamment je plonge ma main dans la poche de ma veste. La clé qu'il m'a donné... Vite!

Je passe et repasse ma main à l'intérieur ne sentant rien. Rien du tout...

Je réprime mon envie de crier de rage. Elle a dû tomber à la cuve.

- Sacha, la clé, on doit y retourner. je souffle en me mordant la lèvre de mon imbécillité.

Le regard de Sacha et son sourire retombe immédiatement, il regarde sa mère, sa soeur... Ses yeux vacille entre elles et moi.

- Je t'attends i...

- Non tu viens avec moi, je ne te laisse pas seule ici.

- Mais je ne suis pas seul! il riposte évitant de près de crier.

- Tu crois vraiment que du côté où elles sont elles pourront t'aider si ils te trouvent ici! Ils vont simplement te buter comme un chien et te laisser crever devant elles! Je cris cette fois.

Je me ressaisi, ce coup de colère n'était pas nécessaire. Ou peut-être que si. Il n'aurait pas compris autrement qu'il n'est rien à leur yeux à part un morceau de chair fraîche perdu avec tous les autres.

Sa mère me fixe, durement, me dévisage. Que croit-elle? Que son fils parce qu'il est le sien resteras en vie ou bien voulait-elle préserver son innocence que je qualifierai plutôt d'ignorance qui risque de lui coûter la vie.

Sacha renifle et baisse les yeux. Au moment ou je me retourne tous les autres prisonnier sont réveillés. Ils nous regardent comme des bêtes de foire.

Oui nous sommes des bête, j'en suis une. Et alors? Je n'ai pas le choix. Je ne l'ai jamais eu...

Nous longeons de nouveau le couloir et faisons chemin inverse. Retour total, nous fonçons vers la mort... Têtes baissées. Mais qu'importe j'ai fais une promesse que je dois encore tenir...


LumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant