Art & Coffee. || Zarry.

Chapitre deux :

                                                                                         - Zayn Malik.-

Son tableau rendait finalement beaucoup mieux qu'il ne l'avait imaginé, pour son plus grand plaisir. Il posa son pinceau sur la table à côté de lui et se releva de son tabouret en bois, reculant de quelques pas pour admirer son oeuvre d'un peu plus loin. Les couleurs étaient tout bonnement magnifiques, et pour une fois il pouvait se féliciter parce qu'il n'était pas tout le temps content du résultat. Avoir passé presque quatre heures sur ce portrait n'avait finalement pas servi à rien. Fier de lui, le jeune homme posa sa palette et retira la chemise décorée de quelques taches de peinture qui lui servait de protection pour ses vêtements. Il alla la poser sur le porte manteau et nettoyer son matériel dans l'évier au fond de la pièce. Ses doigts étaient couverts de peinture rouges et vertes, mais ça encore ce n'était pas trop grave. La salle était vide depuis bien longtemps, mais lui avait voulu rester pour finir son travail, ce qui était nettement plus pratique pour lui plutôt que de transporter son tableau chez lui et le ramener quand il l'aurait terminé. Une fois que ce fut fini, il laissa sa toile encore un peu humide sur chevalet et éteignit les lumières de la pièce. Il se dirigea ensuite vers l'entrée du bâtiment, reprenant sa veste en cuir qu'il avait posé là, mais avant de partir il vint d'abord saluer le propriétaire cet endroit.

« J'y vais Léon, je viens de finir mon tableau. »
« Ça donne quoi alors ? »
« Pour une fois, je suis plutôt fier de moi ! »
« J'irai voir ça alors. Rentre bien Zayn. »
« Merci, bonne soirée. A la prochaine. »

Le métis lui fit un signe de la main en retour et le laissa finir de remplir un dossier. Léon était un homme âgé de presque trente ans, il tenait ce petit atelier d'art ouvert à tous depuis quelques mois et il y avait rapidement trouvé refuge. D'abord parce que ce n'était pas toujours calme et reposant chez lui, et donc pas prompt à la création, et il avait également besoin d'aller voir autre part. Puis, en étant ici il rencontrait d'autres artistes comme lui, qui partageaient parfois son avis ou sa vision de l'art. Au début, cela avait seulement pour but d'assouvir sa passion, mais maintenant il était payé lorsqu'il présentait ses oeuvres durant des expositions qui avaient lieux. Et, autant dire que son talent le payait assez bien. Il y en avait à peu près une fois tous les deux mois, bien entendu il n'allait pas se contenter de cela toute sa vie, d'abord car il avait des phases où l'inspiration n'était pas là et aussi parce que ce qu'il gagnait subvenait à ses besoins mais il avait besoin de plus. Seulement, pour le moment ça lui suffisait amplement puisqu'il vivait en colocation avec son meilleur ami. Alors, il gardait une part de son salaire pour payer le loyer et ses besoins puis mettait un peu d'argent de côté au cas où.

Une fois dans sa voiture, offerte par ses parents l'année de ses dix-neuf ans, il démarra le contact et se mit en route. A son plus grand bonheur, avoir un véhicule lui avait permis d'échapper au flux de personne dans les transports en communs, pour d'arriver un peu plus vite à son appartement. Ce fut d'ailleurs un grand soulagement quand, un peu après dix-huit heures, il franchit le seuil de la porte en laissant tomber son sac à dos sur le canapé. Il fut accueilli par une bonne odeur de pizza tout juste prête, ou alors encore au four.

« Tu es là Lukey ? »
« Ouais, en cuisine ! »

Zayn se mit à rire doucement et, après avoir retiré sa veste, se dirigea vers la pièce où son meilleur ami était en train de disposer la table tranquillement. Il s'approcha de lui et vint déposer un petit baiser sur sa joue avant de s'asseoir, presque soulagé de pouvoir enfin se reposer un peu. Luke et lui se connaissaient depuis la fin du collège, ils avaient fait l'Université ensemble quand bien même ils avaient fréquenté deux établissements différents, tout en emménageant ensemble à leur majorité. Leurs parents avaient tout de suite été d'accord, si bien entendu ils parvenaient à se débrouiller. Et vivre à deux facilitait tout, bien qu'ils aient eu un peu de mal à gérer l'argent au début. Maintenant, ils s'étaient adaptés à cette vie à deux, d'autant qu'ils étaient amis de longue date. C'était nettement mieux que d'avoir constamment ses géniteurs sur le dos quand on ne rangeait pas une affaire sale ou qu'on ne venait pas manger à l'heure prévue. La liberté, l'indépendance et l'amusement. Voilà à quoi se résumait leur situation. Bon, ils devaient également faire preuve de maturité et d'organisation pour ne pas que l'appartement finisse en bazar. Mais les deux garçons se partageaient les tâches ménagères. Par exemple, durant une semaine le blond s'occupait des courses et de la lessive pendant que le métis faisait la vaisselle et lavait le sol. Puis, inversement.