Épilogue :

1K 91 24
                                    

Le marteau tapa contre le rebord en bois, la tension avait touché son comble, puis était retombée d'un coup. Son coeur semblait encore battre la chamade à l'intérieur de sa poitrine et résonner dans ses oreilles. La sentence était prononcée, après presque un mois de bataille, d'interrogation, de ressassement du passé, de torture. Le soulagement. La fin. Deux ans de prison pour Maël aux vues des blessures, des séquelles de la violence et des insultes. Avec une amende et une période de probation. Elle exige que le châtain ne troublera pas l'ordre public, ne communiquera pas -et plus jamais- avec la victime, suivra des sessions de counselling pour régler ses problèmes de colère et de consommation d'alcool et, évidemment, ne consommera pas d'alcool ou de drogues. Harry avait gardait des preuves, des photographies de bleus et plaies sur son corps, des enregistrements audio quand il l'insultait parfois. Au cas où. Le mal finissait toujours pas payer. Ils en avaient eu la preuve aujourd'hui. Le bouclé se leva de sa chaise, sous les souffles se soulagement des jurés et des personnes qui assistaient à la séance derrière, et alla serrer fortement la main de son avocate pour la remercier. Du haut de ses quarante deux ans, elle lui avait été d'une grande aide. Sans elle, Maël n'aurait eu pour sentence qu'une amende élevée. Justice était faite. Pour le bien de tous. Sur le côté gauche, son ancien compagnon restait assis, dépité, il le regardait de travers. Mais Harry n'y accordait aucune sorte d'importance, à partir d'aujourd'hui, il était un homme libre et heureux.

Zayn avait été la pendant tout ce temps, bien entendu, à le soutenir. Lors du dépôt de sa plainte, lors des interrogatoires, lors des rendez-vous avec l'avocate et au médecin pour analyser les bleus qu'il avait encore sur le corps. Dès leur retour de leur petit voyage, ils n'avaient pas perdu du temps pour se rendre au commissariat. Mais juste avant, le bouclé était passé chez ses parents, parce qu'il ne voulait surtout pas qu'ils l'apprennent de la bouche des médias ou dans la dépêche d'un journal. Pendant une longue soirée, il leur avait expliqué ce qu'il avait dû subir pendant des mois. Sa mère avait énormément pleuré, l'avait serré dans ses bras jusqu'à presque l'en étouffer. On avait fait du mal à son bébé et il allait payer. Son père s'était mis debout et avait commencé à faire les cent pas en traitant de tous les noms ce Maël. Ce moment avait sûrement été le plus dur et le plus intense de sa vie, faire face à son passé et informer ses parents qui ne s'étaient jamais douté de rien. La femme était apeurée, elle tremblotait et ne voulait plus le lâcher. Harry s'était mis à pleurer, à son tour, un surplus d'émotions. Un soulagement aussi, de ne plus avoir de secret à cacher au monde entier. Quoi qu'il en soit, Zayn avait toujours été à ses côtés, à l'aider. Au même titre que sa bande d'amis qui était tous présent au procès. Et aujourd'hui également, assit juste derrière lui, à retenir son souffle. Maël allait être condamné, c'était une certitude, mais il se devait d'avoir une peine maximale. Quand le verdict avait été rendu, son coeur s'était mis à battre tellement fort qu'il aurait pu déchirer sa poitrine, tout ses muscles s'étaient relâchés.

A la sortie de la salle, après que le boucle eut un peu parlé avec son avocate et la jurée, il franchit la porte et fut pris dans un ouragan d'étreintes. Sa mère, son père, ses amis puis Zayn. Le métis le serra si fort qu'il pu sentir leurs corps vibrer ensembles, se répondre l'un à l'autre. Les doigts du bouclé s'accrochaient à sa nuque, à ses cheveux, à lui tandis que les siens ne lâchaient pas son dos, le tissu de sa veste de smoking. Il lui murmura un : « Faudrait que tu t'habilles comme ça plus souvent. » dans un murmure tremblant, près de son oreille, entre ses boucles. Et ils s'étaient alors mis à rire ensemble. A travers les larmes de joie qui menaçaient de couler à tout instant. Ils étaient dans leur bulle, en dehors du brouhaha un peu à l'écart. Ils profitaient de cette victoire, de la manière dont il venaient de battre le mal par le bien. Zayn se recula au bout d'un moment pour regarder le brun, ses yeux chocolats étaient brillants. Brillants d'émotions et d'amour. Son pouce caressait la joue rosée de son compagnon, puis il murmura tout contre ses lèvres.

Art & Coffee. || Zarry.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant