Chapitre trois :

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                                                                                   - Harry Styles. -


Ce fut encore une fois seul que Harry immergea de son sommeil ce matin. Sincèrement, il aurait aimé avoir un de ces petits amis qui seraient là pour le câliner un peu en le réveillant, lui déposant un baiser au creux du cou avant de lui souffler de se lever parce que l'heure du travail sonnait bientôt. Oui, il aurait préféré se faire réveiller de cette manière plutôt que par les vibrations programmées de son portable. Mais c'était chaque matin la même routine, alors au bout d'un moment il s'y accommodé. Même le week-end, il n'avait pas le droit à cela, parce que Maël était trop habitué à se lever tôt, et traîner au lit n'était pas tellement son truc. Disons qu'ils n'avaient pas non plus le même emploi du temps, toutefois ils auraient pu au moins se réserver cela pour les jours où ils ne travaillaient pas, comme le Dimanche matin. Ou alors se faire une petite sortie le Samedi soir. Seulement, le plus âgé de ce couple n'était pas du tout romantique. Il ne connaissait pas les fleurs, les chocolats, les petits clichés, les mots doux, les caresses ou bien encore les repas en amoureux. Lui, n'avait d'yeux que pour son travail et l'argent qu'il y gagnait. Autant dire que, oui, il était vraiment bien payé et avait pu entretenir une bonne situation avec cela. Et Harry avait pensé pouvoir s'épanouir dans cet environnement très saint, mais son espoir s'était rapidement évanoui quand il s'était rendu compte que son petit-ami consacrait plus d'heure à ses patients qu'à lui. Bien entendu, c'était son cabinet et son travail ce qui demandait beaucoup de sacrifice, plus encore depuis qu'il avait été nommé patron. Mais, même un puissant chef d'entreprise trouvait du temps pour sa femme, alors pourquoi pas lui ?

Des tas de questions restaient sans réponses. Et il n'osait pas tellement lui demander, d'autant plus qu'il n'en avait pas tellement l'occasion en fait. Chaque matin, enroulé dans les draps froids, il se demandait si finalement il n'avait pas raté quelque chose dans sa vie. S'il n'avait pas fait un mauvais choix en emménageant avec son compagnon. S'ils n'auraient pas dû se donner plus de temps afin d'y réfléchir à deux fois. Peut-être avaient-ils été trop vite ? Peut-être ne s'aimaient-ils plus ? Ça, le bouclé ne voulait pas y croire. Parce qu'il tenait à Maël comme au premier jour, parce qu'il était son premier amour et qu'il avait toujours espérer qu'il soit le dernier. Malgré les mauvaises passes. C'était lui qui lui avait volé sa virginité, c'était lui qui lui avait fait découvrir l'amour, c'était lui et personne d'autre. Et c'était justement là que se situait le problème, il ne voyait que par lui. Comme une sorte de dépendance malsaine.

Il ne fut même pas encore huit heures quand Harry sortit de chez lui, fraîchement sortit de la douche et habillé chaudement. Aujourd'hui, il aurait la chance de finir son travail à midi et pourrait rapidement rentrer chez lui pour retrouver la chaleur de son foyer. Généralement, il occupait son Samedi après-midi à lire dans son lit ou à regarder une série à la télévision en attendant que son petit ami soit de retour vers dix sept-heures. Il aurait pu, comme les autres jeunes de son âge, sortir en ville, retrouver des amis dehors ou même aller en boite, seulement ce n'était pas du tout son genre. Au contraire, il préférait parcourir une oeuvre tout en buvant une tasse de thé. Ses amis se comptaient sur les doigts d'une seule main et étaient notamment composés de Michael, Sacha une de ses collègues de travail et un ami d'enfance qui avait déménagé il y a de cela deux ans avec qui il parlait maintenant par le biais d'internet. Quelques skype par ci par là et voilà. Il n'avait besoin de s'entourer de tas de personnes, seulement celles qui étaient sincères avec lui. Bien entendu, il aurait pu compter Maël, mais ce n'était pas vraiment comme un ami. Certains couples partageaient aussi une relation fusionnelle de ce genre, ce qui n'était pas leur cas. Puis, le fait qu'ils se voyaient de moins en moins ne les aidaient pas.

Art & Coffee. || Zarry.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant