Chapitre 3

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Cette rencontre entre mes parents m'a légèrement refroidie.

Peut-être que finalement, c'est peine perdue. Peut-être qu'ils n'ont plus aucun sentiment l'un pour l'autre ?

- Maman... tu aimes toujours, papa ? tentai-je.

Elle semble s'étouffer, mais se reprend et termine d'avaler lentement ses pâtes, sans doute pour lui laisser plus de temps pour répondre.

- C'est compliqué Phoebe. C'est juste que nous ne nous entendons plus, nous n'avons plus les mêmes intérêts, ni les mêmes valeurs.

J'analyse sa réponse et en déduis qu'elle a esquivé ma question :

- Donc, tu l'aimes encore ?

- Oui, soupire-t-elle, mais là n'est pas la question.

Je baisse la tête vers mon plat pour qu'elle ne puisse pas remarquer le sourire qui se dessine sur mes lèvres.

Il y a donc encore de l'espoir.

*

L'hiver approche lentement et je suis soulagée de voir que nous arrivons à la maison avec Miranda.

- Et bien, je suis contente d'être enfin à l'intérieur, dis-je à ma sœur en enlevant ma veste.

- Moi aussi. Il fait trop froid !

Comme tous les jours, nous allons dans notre chambre faire nos devoirs en attendant que notre père rentre du travail.

- Les filles ! entendais-je soudain.

Ah, papa est rentré, pensais-je.

Je descends donc les escaliers, suivie de Miranda, lorsque je le vois, là, en bas à nous attendre avec une femme à ses côtés.

Mais c'est qui elle ?

- Je vous présente Anne, une nouvelle collègue au boulot !

- Bonsoir, prononçai-je lentement en la dévisageant.

Elle est vêtue plutôt élégamment, avec un jeans taille haute ainsi que son chemisier blanc, et sa chevelure brune est parfaitement bouclé.

En fait, elle est très belle.

Je ne l'aime pas.

- J'ai apporté le dessert les filles, nous dit-elle. J'ai fait des crèmes brûlés, vous aimez ?

- Oui ! C'est mon dessert préféré ! répond Miranda, enthousiaste.

- Moi, je déteste, dis-je sèchement.

Elle semble déçue et adresse un petit regard à mon père, cherchant sans doute du réconfort.

- Enfin Phoebe ! Tu as toujours aimé la crème brûlé, me réprimande mon père.

- Ben non, plus maintenant.

- Et bien Miranda en aura plus ainsi ! tranche-t-il.

Ma petite sœur me regarde, intriguée, avant d'adresser un large sourire à cette femme. Bien sûr, elle sait que j'adore la crème brûlée, et je vois bien dans son regard qu'elle se pose des questions. Elle ignore si cette Anne n'est qu'une amie, comme le prétend mon père, ou si elle est un peu plus...

- Bon, rajoute ce dernier. Je vais préparer le diner, je vous appellerai quand ce sera prêt.

Il s'éclipse alors dans la cuisine tandis que je remonte dans ma chambre avec Miranda.

- Je pense que ce sera la prochaine, lui dis-je.

*

Mon père est venu nous rechercher dans nos chambres en nous annonçant que le dîner serait bientôt prêt et il en profité pour nous dire les dernières recommandations :

- Les filles, pas de conneries, ok ? Je veux que vous soyez sage ! Compris ?!

Nous hochons toutes les deux la tête, même si moi, je n'en pense pas un mot. Tout dépendra de l'attitude de cette femme.

Nous descendons et nous allons vers le salon lorsque la dame sort de la cuisine :

- Je vous ai préparé des nouilles au bœuf avec votre père, j'espère que vous aimerez.

- Mon père ne vous a pas dit ? Je déteste les nouilles, répondais-je sèchement. Bon, et bien il ne me reste plus qu'à commander une pizza, soupirai-je en m'asseyant dans le fauteuil.

En plus cette fois, ma réponse est à moitié vraie ; je ne raffole pas de la cuisine chinoise.

Elle semble mal à l'aise mais elle s'adresse aussitôt à moi :

- Je peux te préparer autre chose si tu veux ? Qu'est-ce-qui te ferait plaisir ?

Que vous sortiez de cette maison, pensais-je.

- Il me reste un peu de bœuf, rajoute-t-elle. Je peux te le servir avec un peu de pâtes au beurre ?

- Oui, ça ira, murmurai-je.

Miranda me regarde du coin de l'œil, ne sachant pas trop comment elle doit réagir, mais je ne fais rien. Je dois réfléchir pour la faire partir mais sans être trop désagréable.

Elle retourne dans la cuisine préparer mon plat alors que je sens mon père me fusiller du regard.

Il va la retrouver un instant puis ils réapparaissent dans le salon avec une bouteille de vin et des coupes.

Tout en sirotant, Anne essaye de faire la discussion :

- Alors, Phoebe, tu es en première au Lycée Richmond ? Ton père m'a dit que tu avais dix-sept ans.

- Non, j'ai sauté une classe, je suis en Terminale.

- Oh, c'est super ! Tu connais peut-être mon fils alors, il est arrivé il y a une semaine.

- Non, je ne pense pas.

- Il s'appelle Julien, me précise-t-elle.

- Connais pas.

- Très bien... Et toi, Miranda ? Tu te plais dans ton école ?

Ma petite sœur lui répond bien plus gentiment que moi lorsqu'un minuteur sonne.

- Ah, et bien, le dîner est prêt, nous indique-t-elle.

La soirée va être longue...

***

Hey !

Voici la suite !

Alors, qu'en pensez-vous ? Pensez à laisser votre vote et commentaire svp, ça me ferait plaisir. <3

J'espère que ce chapitre vous plait.

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