Dilemme (EN PAUSE)

Chapitre 13

Je viens enfin de rentrer chez ma mère avec Mimi et Alli.

Mon père m'a dit au revoir à l'hôpital et m'a annoncé qu'il viendrait me chercher au Lycée lundi, à cause de mon poignet plâtré, alors qu'habituellement, nous rentrons à la maison à pied avec Miranda, car nous n'habitons qu'à une vingtaine de minutes de notre école à pied.

- Tu veux rester dîner Alli ? Et si tu veux, je pourrai te ramener en conduisant les filles chez leur père.

Allison habite tout près du Lycée, à cinq minutes pour être exacte, donc elle vit près de chez mon père, tandis que chez ma mère, nous sommes perdus en pleine campagne, mais c'est plus proche du manège !

- Oui, merci beaucoup Laura, accepte Alli.

- Je vais me reposer dans ma chambre, annonçai-je ensuite à ma mère.

Elle hoche la tête et je me dirige vers mon espace avec mon amie.

- Alli, je dois aller voir Olympe ! lui dis-je une fois la porte refermée.

- Quoi ?

- Elle est blessée. Elle ne se relève plus.

- Mais Phoebe, que veux-tu faire dans cet état là ? T'es consciente qu'elle peut te blesser ?

- Non, jamais elle ne ferait ça, c'est mon cheval, je la connais.

Elle soupire longuement en m'observant de ses yeux verts avant de me demander :

- C'est quoi ton plan ?

Je ne peux m'empêcher de sourire. Elle me connait si bien. Elle sait que j'ai toujours un plan.

- Tu va papoter à ma mère le temps que je m'éclipse par la porte d'entrée et puis tu me rejoins en prétextant que tu vas fumer une clope, prendre l'air ou passer un coup de fil.

- Je ne fume plus Phoebe, tu le sais.

- Oui, mais ma mère ne le sait pas.

Elle soupire encore une fois et sort de ma chambre.

J'y crois pas, elle me lâche ? Elle m'abandonne ?

Mais je n'ai pas le temps de m'inquiéter plus longtemps que je la vois déjà reparaitre avec ma veste.

- Il fait froid en décembre, me dit-elle en me lançant ma veste.

*

Elle m'aide à enfiler mon manteau, ce qui n'est pas facile avec un bras en écharpe, puis enfin, elle sort et va papoter avec ma mère qui se trouve dans la cuisine. J'en profite donc pour m'éclipser aussi vite que je le puis, puis Alli me retrouve dehors quelques minutes plus tard.

- Je lui ai dit que j'allais prendre l'air, m'explique-t-elle, et elle m'a dit que le diner serait prêt dans une petite demi-heure.

- Ok, ça ne nous laisse pas beaucoup de temps, alors viens, faut qu'on se dépêche !

On arrive rapidement au manège et je me précipite dans le box d'Olympe.

Elle est là, allongée sur la paille. Je m'approche lentement d'elle alors qu'Alli reste devant le box.

- Allons Olympe, relèves-toi ma belle.

Je m'abaisse à son auteur et commence à la caresser tout en lui murmurant des mots doux. Je sais qu'elle me comprend et qu'elle ressent l'amour que je lui porte.

- Vas-y ma belle, je sais que tu es forte, vas-y, lèves-toi.

Et là, contre toute attente, elle se relève. Je reste assisse à terre en la regardant, admirative.

- C'est super ma belle ! Tu es la meilleure Olympe !

Je me mets à sa hauteur et l'enlace lorsqu'on entend le bruit d'une voiture qui arrive.

Je me retourne affolée vers Alli qui regarde son portable avant de me dire :

- Merde, ça fait une demi-heure, ça doit être ta mère !

- Fais chier !

On n'essaye même pas de se cacher, il n'y a pas moyen, et je referme la porte du box, lorsque je vois Anna qui s'avance vers nous.

- Oh, Phoebe, bonsoir.

- Hum, bonsoir, répondis-je. Que faites-vous ici ?

- Et bien, pour être honnête, je voulais voir ton cheval.

- Hum, ok...

Elle s'avance alors jusqu'au box et s'exclame :

- Oh, mais elle s'est relevée !

- Oui, c'est une battante. Bon, vous m'excuserez, mais je dois rentrer.

- Laissez-moi vous raccompagner, toi et ton amie.

Alli me fait un regard insistant pour que j'accepte, et je cède à l'offre.

- Ton cheval a vraiment une robe magnifique, me confie Anne une fois qu'elle a démarré son véhicule.

- Merci.

- Tu l'as depuis longtemps ?

- Trois ans. C'était le cadeau de mes quatorze ans. Un an avant que mes parents ne se séparent.

- Oh, murmure-t-elle.

En lui indiquant le chemin, elle me dépose chez moi en quelques minutes seulement, et je la remercie avant de sortir du véhicule.

En remontant l'immeuble, Alli m'interroge :

- C'était qui cette femme ?

Je me retourne vers elle en soupirant.

- Tu sais garder un secret Alli ?

- Bien sûr Phoebe ! Je suis ta meilleure amie, enfin. Tu peux me faire confiance.

Sûrement, mais depuis ce fameux jour, j'ai du mal à accorder ma confiance...

- C'est la nouvelle copine de mon père, avouai-je après un petit moment, mais également la mère de Julien.

- Mais, attends ! Tu ne m'as pas dit que tu voulais le détruire ?

- Si, et c'est exactement ce que je vais faire.

Elle me regarde avec des yeux remplis d'incompréhension. Elle ne comprend pas car elle ne sait pas la garce que je suis au fond. La garce que je suis devenue depuis cette putain de soirée là.

***

Salut !

Voici la suite ! Qu'en pensez-vous ?

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