Je me réveille avec un mal de crâne infernal.
A peine j'ouvre les yeux que tout me revient en tête. Le concours, la chute, Olympe ! Comment va ma jument ?
J'aperçois mes parents, accompagnés de Miranda, Anne et... Julien, bien sûr. Que foutent-ils tous ici ?
Je tente de me relever à l'aide de mes coudes, mais je m'aperçois que mon bras est plâtré. Que s'est-il passé bordel ?
Je scrute l'endroit où je me trouve. Une petite salle impersonnelle dans des tons blancs. Je suis à l'hôpital, génial. Je remarque que nous sommes en fin d'après-midi grâce à l'horloge murale.
Ma mère est la première à remarquer mes mouvements et elle accourt :
- Oh ma chérie ! Comment te sens-tu ? Nous avons eu si peur ! Tu vas bien ?
- Où est Olympe ? demandai-je sans même répondre à ses questions.
Je suis en vie, c'est le principal, maintenant je veux savoir comment va ma jument.
Elle se retourne vers mon père, perplexe. Il s'avance alors et prend la parole :
- Ma chérie... Olympe ne s'est pas encore relevé...
- Je vais la voir, décidai-je en tentant de sortir de ce lit, mais mon père me stoppe.
- Phoebe, tu as fait une chute importante, tu es tombée dans le coma suite au choc alors tu n'es pas en mesure de te lever immédiatement. Tu pourras probablement partir demain.
- Papa, il faut que je la voie ! Il faut qu'elle se relève ! criai-je.
Il faut qu'Olympe se relève, il le faut absolument. Si un cheval ne se relève pas, c'est très mauvais signe...
Miranda, restée silencieuse jusque là, s'approche de moi et me caresse avec délicatesse, comme elle l'a toujours fait. C'est sa façon de me dire « je suis là, tout va bien se passer ».
Anne s'avance alors également, laissant Julien en retrait. Tant mieux, il est hors de question que ce con m'approche.
- Comment te sens-tu ?
- Bien, merci, répondais-je sèchement.
Une infirmière entre alors, m'apportant un plateau repas.
- Ah, tu es réveillée ? Tu vas bien ? Tu n'as pas trop mal à la tête ?
Je commence à en avoir marre que tout le monde me demande comment je vais. Merde, j'ai un bras dans le plâtre, ça va ! Ma jument, elle, est en train de mourir, mais personne ne s'en préoccupe.
- Oui, je vais bien, et j'ai mal à la tête, mais c'est supportable.
- C'est normal, tu as subi un choc douloureux. Heureusement que tu portais une bombe, elle t'a probablement sauvé la vie. Tiens, reprend des forces ! Je vais t'envoyer le médecin d'ici une demi-heure.
J'hoche simplement la tête et regarde le contenu de mon assiette.
Une viande archi sèche, de la purée et des petits pois. Ca a l'air dégueulasse.
Face à ma moue de dégout, ma mère propose :
- Tu veux qu'on aille te chercher quelque chose à manger ?
- Oui, je veux bien, s'il te plait.
- On va également manger un morceau, annonce mon père, ainsi on va te laisser un peu seule, si tu le souhaites ?
- Oui, merci.
Alors que les parents quittent la pièce, Mimi reste à mes côtés, pour mon plus grand bonheur, mais malheureusement Julien aussi.
- Casse-toi, crachais-je.
- Tu es bien méchante, malgré ta chute, me répondit-il. C'est tellement dommage pour ton cheval... La petite princesse perd son allié. Quel triste malheur. Et tout ça, si proche des fêtes... Triste tragédie. Ce qui est encore plus triste, c'est que tu ne seras pas au Lycée lundi pour voir ton règne s'écrouler.
Ses mots viennent me toucher droit au cœur. Son allié... S'il s'avait seulement. Mais je ne me laisse pas affaiblir. Il ignore ce qu'il s'est passé cette nuit là, et il n'aura jamais le pouvoir. C'est moi la reine. Je me suis le juré. Plus jamais un garçon ne se foutra de moi. Plus jamais un garçon n'osera me détruire. Plus jamais.
Mais je suis trop fatiguée pour me battre.
- Dégage, j'en ai rien à foutre de ce que tu racontes sale petit merdeux, mais là, je suis épuisée, alors FOUS LE CAMP !
A ce moment, j'aperçois une tête brune passer à travers la porte, se demandant sans doute si c'est la bonne chambre ou si je suis réveillée. A l'instant où nos regards se croisent, je reconnais Allison et elle se précipite sur moi.
- Phoebe ! J'ai eu tellement peur, comment vas-tu ? me demande-t-elle en me prenant dans ses bras.
Je lui rends son câlin uniquement de ma main droite et je repose ma tête dans sa chevelure couleur châtain. Je suis tellement heureuse qu'elle soit là.
Elle se décolle de moi et puis se retourne et aperçoit Julien
- Qu'est-ce-que tu fais là ? l'interroge-t-elle.
Il ouvre la bouche, pour répondre, mais elle ne lui en laisse pas le temps, et le pousse hors de la chambre, et je l'en remercie de tout cœur.
- Merci. Je suis épuisée, et il est venu me faire chier. Je te jure qu'on va faire tomber sa réputation.
- Phoebe, ce ne serait peut-être pas mieux de juste vous laissez tranquille ? Propose-t-elle en faisant la moue.
Le laisser tranquille ? Non, il est allé beaucoup trop loin !
- C'est lui qui a commencé à vouloir détruire mon règne, alors non, il ne s'en sortira pas comme ça.
-Ok, cède-t-elle. Et tu te sens bien ?
- Ca peut aller. Mais inutile de te dire que je ne serai pas là ce soir, à ta fête.
- Phoebe, t'es folle ? J'ai annulé ! Je préfère être à tes côtés ! J'ai croisé ton père, il m'a dit que tu sortirais demain, alors on passera la journée chez toi.
Quand j'y pense, j'ai de la chance de l'avoir. C'est vraiment une bonne amie.
- C'est super, je te remercie Alli.
- Arrête, c'est rien, me dit-elle en souriant.
Elle s'assied alors à côté et papote un peu avec Miranda, me laissant me reposer un peu, en attendant mon repas.
Je suis épuisée, mais trop préoccupée par Olympe pour pouvoir me rendormir.
***
Salut !
Voici la suite et le petit séjour de Phoebe à l'hôpital ! Qu'en pensez-vous ?
N'hésitez pas à voter et à me dire ce que vous pensez du chapitre, ça me ferait plaisir de savoir ! J'espère qu'il vous plait en tout cas.
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Dilemme (EN PAUSE)
Teen FictionPhoebe semble mener une vie parfaite, et pourtant... Populaire au Lycée, elle se révèle être un vrai démon chez elle. N'acceptant pas le divorce de ses parents, elle fait fuir ses prétendues belles-mères les unes après les autres et, jette les garço...