Dilemme (EN PAUSE)

Chapitre 19

La journée sans Julien se passe à merveille !

Personne, hormis les professeurs bien évidemment, ne se rend compte de son absence.

On arrive à la dernière heure de cours, français, et lorsque Monsieur Mathieu cite le nom de Julien pour faire les présences je répète la même phrase qu'aux autres professeurs :

- Il sèche.

Monsieur Mathieu relève la tête de sa liste pour me regarder.

- Pardon ? Qu'est-ce-que tu as dit Phoebe ?

- Il sèche, répétai-je. Je l'ai vu partir au matin.

- D'accord. Parfait. Et bien tu pourras dire à ton ami, si tu le revois, qu'il sera convoqué chez le préfet dès la première heure demain.

Alli me regarde alors et nous nous sourions.

Il va encore avoir des emmerdes. Sa rentrée se passe plutôt mal je trouve.

Ce serait dommage que sa maman demande à nouveau à être mutée.

Mais oui ! Bien sûr ! Le voilà le plan. Si Julien recommence à être une sorte de délinquant comme avant, Anne voudra peut-être de nouveau se faire muter dans une autre ville. Mais par précaution, ce serait bien qu'elle apprenne aussi à véritablement connaitre mon père et qu'elle l'apprécie moins. Ainsi, elle aura plus de facilité à partir.

Mais pour savoir ce qu'elle n'aime pas chez un homme, il me faut malheureusement l'aide de Julien...

Je pense que je vais donc m'en passer.

*

Je suis enfin en vacances ! Et elles commencent plutôt bien étant donné que Julien n'est plus venu à l'école depuis trois jours, soit depuis l'arrivée de Sophie. Peut-être qu'Anne est partie avec lui loin, très loin d'ici ?

Je l'espère, ça ferait d'une pierre deux coups !

Et en plus de l'absence de Julien et des fêtes de fin d'année qui arrivent, dans une semaine, je serai débarrassée de ce foutu plâtre ! Ces vacances s'annoncent merveilleusement bien.

Pour faire plaisir à Miranda, je joue au Monopoli avec elle en attendant que mon père rentre à la maison.

Je fais en sorte de la laisser gagner un peu et de ne pas acheter les emplacements qu'elle a l'habitude de prendre.

- Oui ! Tu me dois six cents dollars, me dit-elle toute contente lorsque je tombe sur son terrain avec deux maisons.

Je lui souris avant de lui donner la somme réclamée.

La voir heureuse me rend joyeuse également.

- Bonjour les filles ! crie mon père en rentrant, pour nous avertir de sa présence.

- Bonjour papa, répondons-nous en chœur avec Miranda en sortant du salon.

Nous nous retrouvons tous dans le hall et embrassons notre père avant de s'en aller pour terminer notre jeu, mais il nous stoppe :

- Dites les filles, ça vous dirait qu'on aille manger au restaurant et ensuite je vous conduis chez maman ?

Un resto ? Ca ne se refuse pas !

- Oui, super, acquiesçais-je, je vais aller préparer mon sac pour aller chez maman, et je vais me changer.

Je commence à monter les escaliers, suivie de Miranda qui approuve mes paroles :

- Oui, moi aussi.

- Ok, super, il y aura aussi Anne, ajoute mon père.

Je me stoppe d'un coup à l'entente de son nom.