Hantée

CHAPITRE 14

Amy est partie chercher quelques affaires dans sa chambre et est revenue parmi nous.

- J'ai les épingles.

- Génial.

- Tu ne veux toujours pas nous expliquer pourquoi nous en avons besoin ? demande Nelson.

- Pour les portes, fit Paul.

Tout le monde se tourne vers lui.

- Il faudra bien quelque chose pour les ouvrir, continue-t-il.

- D'accord, allons-y !

Quelques secondes plus tard, nous sommes tous en place. Amy est partie simuler une crise et la sécurité a accouru vers elle. Nous en avons profité pour monter dans l'ascenseur, Paul, Nelson et moi. Mathilda a réussi à désactiver les caméras et empêche quiconque de rentrer ou sortir à part nous.

Nelson et Paul sont partis dans le bureau de Ian, qui est étonnement ouvert, mais personne n'est à l'intérieur. Je rentre avec eux.

- Il est parti ? me demande Paul.

- Je pense qu'il n'est simplement pas dans son bureau...

- Ce qui veut dire ?

- Attendez.. Il est peut-être toujours là.. fit Nelson.

Puis, tout me paraît évident.

- Mais pas de ce côté..., dis-je.

- Je ne comprends pas, nous informe Paul.

Je m'avance vers une grande armoire et essaye de la déplacer, mais, il n'y a qu'un mur de briques derrière. Paul se dirige à son tour vers le plus grand mur du bureau de son père, ou est disposé un immense tableau d'une femme de dos, marchant sur une route.

- Bien-sûr... dit Nelson, comme si c'était une évidence.

Paul soulève alors le tableau et nous découvrons tous les trois une porte, dans le mur. Nelson prend la toile et la dépose par terre. Je fais quelques pas vers la porte et essaye de l'ouvrir mais elle est verrouillée.

- Et c'est là que les épingles interviennent, fait Nelson, j'ai saisi.

Il les sort alors de sa poche et m'en donne une. Je l'insère dans la serrure et réussis, à ma grande surprise, à ouvrir la petite porte. Nous pénétrons dans un long couloir sombre seulement éclairé par deux bougies accrochées au mur. Il fait froid et humide. Quelques secondes plus tard, le bruit de la porte se refermant derrière retentit, nous nous retournons, et voyons Amy, qui vient d'arriver.

- Désolée, ça a prit un peu plus de temps que prévu.

Nous soupirons tous.

- Où est la sécurité ? demande Nelson.

- Ils ne nous trouverons pas, j'ai remis le tableau en place, répond-elle.

- Bien joué, lui dit Paul, avec un sourire admiratif.

Nous nous lançons alors dans la découverte de nombreux tunnels qui nous mènent à un carrefour. Puis, je perçois un cri au loin et sais immédiatement quel chemin prendre. Je pars tout droit en courant et mes amis me suivent. Nous arrivons dans un grand espace lugubre, regroupant des vieux meubles en fer, disposés tout autour de la pièce. Au centre, se trouve quelqu'un, attaché à une chaise, de dos.

- Luke...

Ne me posant aucune question, j'accoure pour le libérer, sans me souvenir que les choses n'étaient pas censées se passer de cette façon.