J'étais allongé dans mon lit quand Hélène, la directrice de l'orphelinat, m'appelle. Je la rejoins donc dans son bureau.
Je vois un homme assis, sûrement l'homme qui veut m'adopter, ou dont on m'avait brièvement parlé.
Hélène : "Donc Shaïma, ce monsieur est venu t'adopter. Je te laisse faire tes valises, tu pars aujourd'hui puisque tu hais tant cet endroit, je t'en prie."
Mais elle est vraiment sérieuse, et c'est le pire. Je n'ai pas envie de faire de scandale. Je la dévisage et m'en vais faire mes valises.
[...]
Ma valise bouclée, c'est parti pour une nouvelle vie.
Je le suis jusqu'à sa voiture et monte côté passager. Il ne parle pas du tout, j'étais assez gênée mais je me disais que tant mieux, je n'ai aucune envie de parler. Je ne suis pas très sociable et encore moins avec les gens que je ne connais pas. En plus de cela, je me pose beaucoup trop de questions. Qui est-il ? Où est-ce qu'on va ? Où vais-je vivre ? Un mélange de peur et de stress.
"Tu t'appelles comment?"
"Shaïma."
"Moi c'est Kais, tu as quel âge?"
"16."
Kaïs : "Ah ouais, c'est chaud comment t'es toi, insociable. (Rire)"
- (Sourire), tu viens de Marseille? Tu as l'accent.
Kaïs : "Ouais, ouais, la puissance tu connais."
- Lol, du coup pourquoi tu m'as adoptée moi ?
Kaïs : "Hein? Ben.. ben.. je sais pas, ben parce que j'ai toujours voulu une petite sœur."
Ma question l'a perturbé, va savoir pourquoi. C'était une question comme une autre pourtant.
"Ah ok."
[...]
Je vous passe le long trajet.
Kaïs me fixe beaucoup, je ne sais pas, comme si mon visage lui était familier ou autre.. peut-être que je suis parano. J'espère vraiment qu'il va arrêter de me regarder autant, ça va me rendre hyper nerveuse et stressée. Je déteste sentir un regard insistant sur moi.
Je prends mes 2 valises dans le coffre.Kaïs : "Donne, je vais porter."
- D'accord, merci.
Kaïs : "Les gars qui sont devant là, ne les calcule pas."
- Ah parce que tu t'attendais à ce que je les embrasse peut-être?
Il me regarde en fronçant les sourcils, je crois bien que ma réponse ne lui a pas plus du tout, mais tant pis. Quel imbécile ! Il s'attendait à quoi sérieux ?
Nous arrivons devant un bâtiment, il dit bonjour aux garçons qui étaient présents. Je me demande bien ce qu'ils font là debout à ne rien faire.
Ils me regardent tous comme si je n'étais pas un humain. Comme je vous l'ai dit, je déteste les regards insistants sur moi. Vraiment, ça me donne des pulsions de nervosité, je ne sais plus quoi faire. Ça me fait vraiment stresser.
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« Chronique de Shaïma, adopter par un gars de cité».
General FictionJ'étais allongé sur le lit quand Hélène, la directrice de l'orphelinat, m'appelle. Je la rejoins donc dans son bureau. Je me demande bien ce qu'elle me veut encore, quand je viens dans son bureau c'est toujours pour me rabaisser ou me reprocher mon...