On toque à ma porte. Je me retourne dans mon lit et mets la tête sous l'oreiller. J'ai très mal dormi à cause d'hier ce que me vaut un mal de crâne affreux. On toque encore plus fort. Je gémis, mon crâne me fais trop souffrir. Puis la porte s'ouvre et j'entends des pas se rapprocher de mon lit. J'entrouvre un œil, puis l'autre et vois...Logan. Je me redresse effarée, et couvre mon corps, vu que je ne suis vêtue que de sous-vêtements. Je tente de dire quelques mots pour le faire partir mais rien ne sort. Tout reste au fin fond de ma gorge. Logan a l'air mi-amusé, mi-énervé. Je déglutis.
"- Bonjour poupée numéro 6, s'exclame-t-il !"
Il s'assoit sur mon lit. Pour éviter tout contact avec lui, je sors du lit et prends la couette de soir bleue afin de couvrir mon corps. Logan, se lèche les babines. Je lève les yeux au ciel : ce qu'il peut être bête ! Je vais dans la salle de bain me doucher et, en partie, m'éloigner de Logan. Mais, il me suit comme un bon toutou. Je me retourne vers lui, toujours nue, cachée sous une fine couette.
"-Je pourrais avec un peu d'intimité, demandais-je, énervée ?"
Logan rit doucement et s'adosse sur le cadre de la porte.
"-Tu sais poupée numéro 6, je doute qu'on te l'ai dis mais tu dois m'obéir au doigt et à l'œil. Ce qui veut également dire que je fais de toi ce dont j'ai envie. Je peux te suivre, te demander de faire couler un bain pour deux et t'enlever cette couette du corps."
Si je croyais que Logan était méchant à mon arrivée, alors là, je ne sais pas ce qu'il est désormais. Je préférais l'ancien Logan, celui qui me collais et me demander de danser avec lui que le nouveau Logan, qui ne pense qu'à une chose : déshabiller des filles. Mes lèvres commencent à trembler, ma respiration s'accélère et je tente de la calmer. En vain, l'idée de perdre ma virginité devant Logan est trop horrible, monstrueuse, cauchemardesque... Une goutte d'eau salée coule lentement sur ma joue et s'écrase sur le sol. Puis elle est suivie par un océan de larmes. Logan se rapproche de moi et m'essuie du pouce mon visage. Le moment est enfin venu.
"-Mais je ne le ferai pas, ajoute-t-il avant de s'en aller. Au fait, tu as fait grande impression au près des membres de la cour hier soir."
Il part pour de bon cette fois-ci sans se retourner. Je suis morte de honte, apeurée et soulagée. Honteuse pour m'être enfuie hier soir, apeurée par le côté violent de Logan e soulagée qu'il ai renoncé à sa soudaine envie de me déshabiller.
Je me douche et vais choisir une tenue dans le dressing. Il n'y a pratiquement que des robes, des nuisettes et des sous-vêtements. Je déniche au bout de dix minutes de recherche active un tailleur blanc à peu près correct bien que son décolleté atteigne le ras de ma poitrine. Pour les chaussures, ce n'est pas aussi simple car il n'y a VRAIMENT que des hauts talons. Je vais devoir m'y faire. Je rassemble mes cheveux en queue de cheval haute après les avoir brossé. Il est hors de question que je touche à produit cosmétique offert par la Pioche alors je m'en vais directement vers la grande salle pour manger.
J'ai hâte de revoir mon garde du corps aujourd'hui, histoire de me faire au moins un ami ici. Je débarque dans la salle à manger mais n'y vois personne. Où sont-ils tous passés ? Je lève les yeux vers l'horloge royale. Elle affiche six heures et demie. Je vais devoir attendre encore trois heures avant de manger.
Je repars dans ma chambre et attrape mes affaires de dessin. Je me poste sur le balcon de la salle des bals et commence à tracer un croquis rapide. Chaque plis des rideaux, chaque traits des statues de cet endroit merveilleux ne m'échappe. J'espère pouvoir dessiner la cascade de la chambre de Logan, malgré la difficulté de la chose. En dessinant, j'oublie mes problèmes, mon désespoir, ma tristesse, ma colère ainsi que Logan. J'ai bientôt fini mon dessin lorsqu'une main se pose sur mon épaule. Ce que j'aimerais faire une clé de bras au propriétaire de cette main et le mettre à terre ! Hélas, moi le sport, ça fait deux. J'ajoute sur ma liste intérieure des activités à faire dans ce palace "faire du sport" et "courir dans les jardins". Je lâche mes affaires et me retourne.
Je m'attendais à voir Jude ou Logan mais découvre...Sydney Ally. Je me souviens d'elle dans les moindres détails. Ses cheveux blonds, ses lèvres roses... J'avais très envie de la peindre dans sa robe bleu pastel à la télé mais plus maintenant. Elle porte robe bustier grossière, qui s'arrête juste en dessous de sa culotte et des chaussures de 14 centimètres.
La gentille Sydney qui me paraissait inoffensive s'est transformé en une Barbie peinturlurée de maquillage. Sydney me toise d'un regard hautain et donne un coup de pied dans mes affaires de peinture.
"- Bonjour l'ordure, me salue-t-elle."
Je marmonne des insultes dans ma barbe mais reste polie.
"-J'ai adoré ton petit numéro d'hier soir, vraiment. T'enfuir comme ça, par la fenêtre, tu as fait un régime pour passer dans l'embrasure de la fenêtre dis-moi ?"
Je rassemble mes mes crayons dans mon sac et pars en ignorant les remarques désobligeantes de Sydney.
"-Une dernière chose l'ordure, me dit-elle en redevenant sérieuse, Logan est à moi, c'est clair ?"
J'opine de la tête pour m'éloigner d'elle au plus vite. Je cours dans les couloirs à en perdre haleine, à deux kilomètres à l'heure certes mais avec des talons pareil, c'est presque impossible de dépasser les un kilomètres !
Le château est désormais réveillé avec ses femmes de chambre accourant d'une chambre à l'autre, ses serviteurs en costard et les gardes qui patrouillent dans le palais. Je ralentis le pas et admire cette scène matinale. Chez moi, Alice doit être en train de dormir, ma mère de faire le petit déjeuner et mon père de bécher les champs. J'ai soudain la nostalgie de chez moi.
Je ne me suis pas aperçue que tout le monde me regardait pleurer, là, plantée en plein milieu de l'artère principale des chambres des Piochées.
Je reprends ma course vers ma chambre. Je m'y enferme à clé et pleure toutes les larmes de mon corps. Mais qu'est-ce que je fais là ? Parmi ces gens odieux et égoïste ? Pourquoi ai-je dansé avec Logan hier soir ? J'ai pour seule réponse des larmes. Ma respiration calmée, je me lève et me poste devant ma fenêtre qui donne sur les jardins royaux.
Madame Helto disait vrai, les jardins sont splendides. Des fleurs multicolores, des arbres fruitiers, des plantes vertes, des oiseaux de toute sorte décorent cette grande étendue de terre. Je passe un t-shirt blanc basique et un jogging venant de ma propre armoire et des baskets usées. Je sors de ma chambre sans être vue et commence à faire un jogging dans les jardins royaux. Je prends de grandes goulées d'air et profite de ce moment de liberté. Mes yeux se ferment de bonheur.
Bang ! Je suis rentrée dans quelqu'un. Je rouvre mes yeux pour les refermer de douleur. Ma tête est très endolorie.
"-Excusez-moi, je ne voulais pas vous blesser, s'excuse une voix."
Devant moi ce tient un jeune homme d'environ mon âge, avec de beaux cheveux blonds vénitiens comme les miens et des yeux d'un bleu éblouissant. Lui aussi a mal à la tête. Nous nous sommes donc rentré dedans...
"-C'est pas grave, le rassurais-je."
Il me tendit une grande main fine et douce.
"- Andrew et vous ?
- Kimberly, enchantée.
- Ah, vous es l'une des Piochées, c'est ça ?
- Oui, exactement. Et vous êtes...
- Le frère de Logan."
Oh. Mon. Dieu.
Bonjour à tous et merci de lire la Pioche. Tous vos votes et lectures m'emplissent de joie.
Je tenais juste à m'excuser pour le retard de ce chapitre mais me rattrape en vous disant que j'écrirais un chapitre par week-end, avant peut-être mais les temps libres pour moi sont rares.
Je vous aime tous. Bisous baveux !
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La Pioche
عاطفيةKimberly vit au XXIV ème siècle -"la période du bonheur" comme l'appelle les historiens- une monarchie soi-disant améliorée. Le régime est simple et se résumé en six mots : le roi décide, vous lui obéissez. Il est consigné dans La déclaration du Dr...