"Hymn for the Weekend" de Coldplay pour ce chapitre un peu spécial... A écouter pendant tout le chapitre. Vous me direz que la chanson ne convient pas... et j'en suis désolée ! Je n'ai rien trouvé d'autre.
Je me suis réveillée, un mal de ventre me tenant l'estomac, un mal de tête affreux et une nausée affreuse, à dix-sept heures pile. La soirée avait été longue mais plaisante et je n'avais presque pas bu de punch. Pourtant, j'avais la migraine. Étais-ce Sue qui m'avait transmis sa maladie ? Mon mal de crâne m'empêchait d'y penser.
Trois petits "toc, toc, toc" résonnèrent dans mon crâne. Quelle douleur !
"- Entrez, marmonnais-je."
Logan entra d'un pas nonchalant dans ma chambre bleue et s'assit sur mon lit. J'avais fermé les yeux tant ma douleur était forte. Logan me caressa les cheveux et passa ses doigts sur mon front avant de les retirer brusquement.
"- Lionne sauvage, tu es brûlante, s'exclama-t-il ! Tu es malade ?
- Oui, je crois que Sue m'a refilé son virus."
Logan fit une grimace de dégout. Il se leva et s'éloigna de moi.
"- Bon, je vais appeler le médecin royal. Tu vas guérir ne t'inquiètes pas."
J'ai bredouillé un vague "merci" avant que Logan s'en aille. Puisque j'avais ma fin de journée devant moi, j'ai décidé de m'avancer dans mes dessins pour les Gaspards. J'ai commencé par les jardins, puis par la salle à manger pour finir avec ma chambre. Je projetais de dessiner la chambre de Logan lorsque mon tour de nuit viendrait.
Je coloriais tranquillement les fleurs du jardin royal, ma nausée toujours présente mais l'envie brûlante de me lever de mon lit et de marcher, quand on toqua à la porte. A vrai dire, on ne toqua pas à la porte, on l'ouvrit violemment.
Un chevelure blonde encadrant un visage angélique entra dans ma chambre, de la fumée sortant de ses narines d'ange.
"Logan m'a dit, hurla Alicia.
- Quoi ? Que... Qu'est-ce que Logan t'a dit Alicia, demandais-je en haussant les sourcils, surprise ?
- Logan m'a dit que tu voulais que je t'accompagne aux Gaspards."
Mon visage s'est illuminé, le visage d'Alicia s'est assombrit. Je ne comprenais pas pourquoi elle ne se réjouissait pas. N'importe qui tuerait pour s'asseoir à côté de la star du moment, ou pour applaudir après le discours du réalisateur le plus célèbre du cinéma. Mais pas Alicia. Elle semblait blessée, enragée, profondément trahie.
"- Oui et alors ? Tu n'es pas contente, demandais-je ?
- Non ! Non, bien sûr que non Kimberly !
- Mais pourquoi ?
- Pourquoi ? Tout simplement parce que depuis mon arrivée ici, depuis mes douze ans en tant que soldat, je me suis faite plus petite qu'une poussière ! Je me contentais de recevoir un toit et un salaire et d'être le plus loin possible de John. Mais voilà qu'un beau jour, on me nomme garde du corps d'une Barbie.
- Je ne suis pas une Barbie, la coupais-je d'un ton ferme.
- Oui, c'est ce que je croyais. Depuis que je suis ton garde du corps, je n'ai que des ennuis. Les autres me maltraitent, le chef me donne des corvées en plus et Logan, le prince royal me parle ! Personne, je dis bien personne Kimberly, ne doit découvrir que je suis une fille. Logan était à vingt centimètres de mon visage, à vingt centimètres de découvrir que j'étais vraiment."

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La Pioche
RomanceKimberly vit au XXIV ème siècle -"la période du bonheur" comme l'appelle les historiens- une monarchie soi-disant améliorée. Le régime est simple et se résumé en six mots : le roi décide, vous lui obéissez. Il est consigné dans La déclaration du Dr...