« - Kimberly, arrête de bouger ainsi !
- Désolée madame Helto mais cette robe me gratte affreusement le dos.
- Qu'est-ce qu'il ne fait pas entendre, souffle mon mentor. Je t'offre une robe fabuleuse que n'importe qu'elle fille rêverait de porter et tu te plains ? »
J'arrête de rechigner et me laisse coiffer. Bien que madame Helto, Nina, Tina et moi avions préparé ce moment à l'avance, nous étions toutes très stressées. Tina suait du front, Nina avait les mains moites, madame Helto hurlait sur tout ce bougeait, je gesticulais dans tous les sens.
Exceptionnellement Logan m'avait autorisé à m'habiller dans ma chambre à l'occasion des Gaspards, ce dont j'étais contente. Retrouver ma chambre bleue avec une vue sur les jardins me faisait du bien et me détendait avant la plus grosse épreuve de ma vie.
« - Mon dieu, nous sommes en retard de dix minutes ! Kimberly, mets tes chaussures, prends ton sac à main et rejoins-moi dans le couloir. Vous, s'adressa madame Helto à Tina et Tina, allez dans votre chambre. Et que ça saute ! »
Quand madame Helto avait la pression, mieux valait ne pas l'approcher. Dans mon sac se trouvait mon discours pour les Gaspards, du rouge à lèvre, mon portable, la liste des invités aux Gaspards et leur photo.
Je suis partie en hâte dans le couloir où Sydney était présente, ainsi que son mentor, madame Gervignia, une vieille femme aigrie et méchante. Logan devait déjà être dans la calèche.
« - Kimberly, maintenant je te confie aux mains de madame Gervignia. Sois gentille, d'accord ? »
Madame Helto avait les larmes aux yeux. Depuis le début de la compétition, je la considérais un peu comme ma mère et madame Helto me considérait comme sa fille. Alors, sans vraiment réfléchir, je l'ai prise dans mes bras.
« - Bonne chance Kimberly. Dis-toi bien que tu es la meilleure, tu es la Choisie.
- Merci madame Helto. »
J'ai essuyé les quelques larmes qui perlaient au coin de mes yeux et j'ai rattrapé Sydney et madame Gervignia, déjà bien loin. A ce moment même, j'ai ressentis un pincement au cœur, comme lorsque l'on s'apprête à faire quelque chose de mal. J'avais prié plus d'une fois pour que les Gaspards se passent bien maintenant les dés sont jetés.
Comme me l'avait dit madame Helto, Sydney portait une grosse guimauve rose en guise robe et des escarpins à paillettes qui pouvaient éblouir rien qu'en y jetant un coup d'œil.
« - Bonne chance les filles, on se revoit demain soir, lança Sue à la cantonade ! »
Ni Kathleen ni Flo ne nous encouragèrent, trop occupées à nous faire la tête ou à être jalouses. Parmi les deux gardes qui gardaient la porte principale du palais, j'ai reconnu Alicia. Elle n'arrivait décidemment pas cacher cette mèche de cheveux blonde. En passant devant elle, j'ai cru la voir me jeter un coup d'œil à travers son casque opaque.
« - Lionne sauvage, poupée numéro 1, je suis trop content de vous voir. »
Des journalistes nous mitraillent de leurs appareils photos et nous posaient des questions auxquelles Sydney et moi ne répondirent pas, comme nous l'avait demandé Logan hier. Soudain, Logan embrassa Sydney à pleine bouche, sans se cacher, devant l'objectif des caméras, pendant de longues minutes.
J'étais consternée. C'était pourtant Logan qui m'a embrassé hier, pas moi, je l'ai simplement laissé faire. Mais alors, m'aimait-il vraiment ? Ce baiser était-il sincère ?
Logan aida Sydney à monter dans le carrosse et s'y engouffra, sans m'aider à mon tour. J'ai donc amorcé la première marche, puis la deuxième et, croyant qu'il y en avait une troisième, je suis tombée à la renverse.
Heureusement que l'on me rattrapa. Un valet me remit debout et me dit :
« - Faites attention à la marche mademoiselle. »
Cette voix me semblait familière. Ce n'est que quand le valet se posta sur le bas-côté du carrosse que j'ai pu voir on visage, le visage d'Andrew. Il me fit un clin d'œil et monta aux commandes des chevaux.
Voilà la première surprise des Gaspards, espérons qu'il n'y en ai pas d'autres !
« - Lionne sauvage, tu viens, m'appela Logan ! »
Je suis rentrée dans le carrosse, cette fois-ci en faisant attention à la marche et me suis assise à côté d'un journaliste. Je devais avoir l'air très troublée pour que Logan me fasse signe de sourire, ce que j'ai immédiatement fait.
Il y avait un journaliste dans le carrosse qui observait nos faits et gestes et reportait tout sur son carnet de notes. Il nous posait parfois des questions à Sydney et Logan sur la vie au palais et comment la Pioche se déroulait, mais il ne m'adressa pas la parole.
Logan me jetait parfois des coups d'œil furtifs avant de retourner embrasser à pleine bouche Sydney.
S'il embrassait Sydney uniquement pour les caméras alors j'aurais au moins aimé qu'il m'en parle. Mais pour l'heure, je ne savais pas s'il était sincère ou non alors j'ai décidé de le bouder.
Il fallait moins de temps que je ne pensais pour arriver au palais des Gaspards. Des stars internationales défilaient dans leurs vêtement extravagants, des photographes mitraillaient tout ce qui bougeait de leurs appareils photo, des journalistes tendaient désespérément leur micros et leurs perches vers la star du dernier film d'action. A la maison, je ne regardais jamais de films, ma mère trouvait cela stupide et sans intérêt. Je ne connaissais donc aucun de ces célèbres acteurs mondialement connus.
Andrew ouvra la porte du carrosse, le journaliste descendit, suivit de Logan. Je m'apprêtais à descendre en troisième quand Sydney me bouscula et sortit avant moi. J'avais remarqué au passage qu'elle portait l'assortiment de bijoux d'émeraude que Logan m'avait offert. Quelle peste !
Logan et Sydney étaient bras-dessus, bras-dessous, en train de m'attendre au début du tapis rouge. Je les ai rejoints en glissant au passage un clin d'œil à Andrew qu'il me rendit. J'ai passé un bras sous celui de Logan qu'il a étreint de toutes ses forces.
Nous nous sommes avancés sur le tapis rouges en prenant la pose et en souriant. Je pensais que nous n'arriverions jamais au bout de ce tapis de la mort. Nous avions une heure avant la remise des Gaspards, donc cinquante minutes avant mon speech. J'étais supposée restée accrochée au bras de Logan comme une moule à son rocher mais je n'aurais jamais tenue.
Je me suis donc dégagée du bras du prince.
« - Kimberly, qu'est-ce que tu fais, chuchota-t-il entre ses dents alors qu'il était en train de sourire ?
- Quoi ? Je n'ai pas le droit d'aller aux toilettes, ai-je répondu avec férocité ?
J'ai lâché son bras et me suis dirigée vers les toilettes. En réalité, je ne voulais pas aller aux toilettes, juste m'aérer l'esprit, loin de ses gens. Au bout de cinq minutes de marche, j'ai aperçus Andrew, cette fois-ci en costard, qui me disait de le suivre de loin.
Il s'est engouffré dans une des nombreuses pièces de ce palais. Je suis entrée dans cette pièce deux minutes après lui. En entrant, il m'a encerclé d'un bras à ma taille et m'a plaqué contre le mur.
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Je suis sincèrement désolée pour mon retard énorme mais j'ai des tas et des tas d'exams et je me suis accordée des petits vacances.
Voilà, je ferais paraître la suite des Gaspards dès que possible, bisous !
Love you guys, even if you hate me.

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La Pioche
RomanceKimberly vit au XXIV ème siècle -"la période du bonheur" comme l'appelle les historiens- une monarchie soi-disant améliorée. Le régime est simple et se résumé en six mots : le roi décide, vous lui obéissez. Il est consigné dans La déclaration du Dr...