La Pioche

Chapitre 4

Celle qui a le mieux décrit la robe de Kimberly est : Toujours2611 que je remercie infiniment pour ses commentaires qui font toujours plaisir ! Je remercie aussi Lahshana qui me soutient également.

Madame Helto me réveille en sursaut. J'ouvre un œil, puis l'autre et passe mes mains sur mon visage.

"-Kimberly, il nous reste encore une heure de route mais je tenais à te briefer un peu sur le sujet "Logan".

Non, c'est pas vrai ! Je soupire bruyamment et me cale dans mon siège pour mieux entendre mon manager. Je me prépare psychologiquement à entendre parler de la vie d'un garçon affreux et que je déteste tandis que ma mère dort, de même que Tina et Nina.

"-Parfait. Alors, à ton arrivée, un garde te fera visiter le palais. Ce garde sera ton garde pour toute une année je te conseille donc d'être aimable avec lui, dit-elle en toussant dans ma direction. A la fin de la visite, il te conduira à la ta chambre où tu déballeras tes affaires et tu prendras tes marques. Puis, le garde t'emmènera vers la chambre de Logan où toute les candidates doivent se retrouver. Tu me suis jusque là ?"

J'opine de la tête.

"- Parfait. Vous discuterez, vous jouerez, vous échangerez, bref,  toi et les autres "piochées" prendrez connaissance avec le prince. Viendra l'heure du dîner. On te placera, ni t'inquiète pas. Ensuite, arrivera mon moment préféré ; le bal;"

Je manque de m'étouffer. Un bal ?! Quelle horreur, danser avec Logan, parler avec Logan, me coller contre Logan !

"-Chaque soir, le thème du bal est différent. Aujourd'hui, c'est le prince qui vous dévoilera le thème mais autres fois, tu me le demander par textos. Au fait, je dormirais au 6ème étage si tu veux venir voir. Bon, je crois que j'en ai fini avec les explications, tu peux te rendormir."

Je fais une grimace de mécontentement et m'assoupis très vite, mon front contre la vitre.

Nous arrivons à bon port au bout de deux heures et demie au lieu de seulement deux par la faute du cocher qui a soi-disant "pris un raccourci". Ce qui fait que je suis très en retard comparé aux autres "piochées". Madame Helto est très stressées : elle n'a pas l'habitude d'arriver après tout le monde.Nous nous dirigeons vers l'immense porte du palais princier qui s'ouvre comme par magie. Madame Helto me dit au revoir et court se renseigner sur les prochains thèmes des bals, Tina et Nina montent à l'étage des maquilleuse et coiffeuses et ma mère retourne au carrosse sans un au revoir. Les lourdes portes se referment, me livrant à ma moi-même. Il n'y a personne dans le hall d'entrée, alors j'avance de quelques pas dans ce qui semble être la salle des bals. La splendeur de la pièce m'éblouis. Le plafond est peint d'anges et de divinités diverses, des fenêtres mesurant plus de trois mètres habillent les murs dorés de la salle et sont entourées de rideaux rouge en velours. Pour accéder en bas de la salle, deux escaliers dorés, recouverts d'un tapis assorti aux rideaux, munis d'une rampe en marbre sont de part et d'autre d'une estrade, sur laquelle je me trouve en ce moment même. La forte envie de peindre ou de dessiner cet endroit s'éveille en moi. Hélas, je suis attendue. Je m'accorde tout de même cinq bonne minutes de contemplation. Soudain, j'entends des pas lourds, certainement d'homme, se rapprocher de moi. Je n'ai pas le temps de me cacher, un garde arrive et m'empoigne avec férocité le bras.

"-Aïe, je rugis ! Vous me faîtes mal.

- Désolé Hello Kitty, se moque-t-il, maintenant suis-moi, tu es attendue par le prince."

Il me fait traverser multiples salles et pièces, toutes plus belles les unes que les autres. Je résiste tant bien que mal à m'arrêter pour admirer de mon œil d'artiste ces chefs-d'œuvres. Je fixe le garde à côté de moi. Je remarque une mèche de cheveux blonde dépasser de son casque. Serai-ce une fille ? je ne parviens pas à voir à travers son casque mais je parie ma main à couper que l'énergumène qui se cache sous cet uniforme bleu est une femme.

"-Êtes-vous mon garde officiel pour cette année, demandais-je ?

- Oui Hello Kitty, répondit-il ou elle...

Je me réjouis intérieurement, je vais pouvoir enquêter sur ce garde et savoir si c'est une fille ou non. Mais si c'est une fille, techniquement, elle n'a pas le droit d'exercer ce métier,a lors, devrais-je la dénoncer ? J'arrête de me poser des questions à moi-même quand nous arrivons devant une porte gravée en lettres d'or massif : Chambre de Loganounet. Loganounet ? Il est bête orgueilleux et en plus il se donne un surnom ? Le garde -ou la- me pousse dans la chambre de ses doigts et la referme. Dans la chambre règne un silence pesant. Logan ne devrait pas être là ? J'examine de mes yeux émeraude la pièce. Des photos de Logan sont accrochées de partout aux murs noirs de la chambre. On retrouve bien le Logan vaniteux dans ce paysage. Tout à coup, j'entends des rires dans la salle de bain d'à côté. Celui d'un homme et de femmes. Je cours à toutes jambes vers le balcon qui, heureusement pour moi, est ouvert. Je ferme les portes-fenêtres qui séparent le balcon à la chambre de Loganounet et monte sur un rebord en pierre assez stable. Je suis à bout de souffle ; courir avec des talons est éprouvant ! Ma respiration calmée, j'entends des bruits de fontaines. Je me rapproche du bout du balcon est y découvre la cascade de mes rêves, celle que je peins jour et nuit. Je souris, je ris, je bois l'eau de cette merveilleuse cascade. Seul petit bai-mol, la cascade est reliée à la chambre du Prince, je ne vais donc pas pouvoir y aller au risque de vomir de dégout sur Logan. Je retourne sur mon support en pierre et attends le moment propice pour sortir de ma cachette. Tout à coup, les portes-fenêtres s'ouvrent et laissent passer cinq jeunes filles magnifiques et un garçon en caleçon. Les "piochées" et Logan. Logan porte sans aucun effort les cinq jeunes filles : deux sur ses épaules, deux autres dans ses bras et une autre agrippant à son t-shirt.

"-Je vous préviens les poulettes, je vais vous jeter par dessus le balcon, s'écrie Logan."

Les filles pouffent bêtement et Logan les repose au sol. Un des filles me pointe du doigt, bientôt tout le monde me dévisage.

"-Les chéries, on a trouvé la poupée numéro six !"