Chapitre 3

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Ça y est, c'est le grand jour. Je pars pour le palais, je signe mon arrêt de mort durant un an. Ma mère me réveille en me renversant un seau d'eau glacée sur mes draps. Je hurle de surprise. Ma mère tire mes draps et les dépose dans les bras d'Alice tandis qu'elle me conduit dans notre "salle de bain". Quand j'entre dans la "salle de bain", j'en reste bouche bée. La pièce miteuse avec une cuve et un pot est maintenant transformée en institut de beauté. Une coiffeuse trône au centre de la pièce, des sacs entiers sont remplis de produits de beauté comme de la  laque, des faux cils et autres engins de torture. Deux femmes sont assises sur des chaises, l'une un ciseau et une brosse en main, l'autre 1à mascara différents accrochés à sa ceinture. Ma mère me pousse vers la coiffeuse et m'incite à m'y asseoir, toujours sans un mot. Madame Helto, que je n'avais pas encore remarqué, s'avance vers moi de sa marche saccadée.

"- Bonjour Kimberly, as-tu bien dormi ?"

Je hoche la tête.

"- Parfait. Comme nous en avons parlé hier, tu partiras après midi pour une arrivée à quatorze heure au palais. En attendant, il faut te préparer. Maquillage, coiffure, vêtements, chaussures, sacs, tout doit être parfait ! Tina et Nina seront là pour t'aider ce matin et durant cette année.

- Super, merci, dis-je.

- Je te laisse, je vais chercher tes habits au pressing."

Madame Helto s'en va me laissant seule avec Tina, Nina ainsi que ma mère. Tina -ou Nina, je ne sais pas trop- s'avance et me démêle les cheveux, chose que je n'ai jamais appréciée. Elle brosse pourtant avec habileté et douceur mes cheveux auburn. Quand j'allais à l'école, les autres élèves me demandaient toujours en ricanant "T'as brûlé tes cheveux ou quoi ?". J'en pleurais chaque soir. Maintenant, je les assume. Il est vrai qu'avoir des cheveux qui ont la couleur de la rouille est rare mais surmontable. Nina s'approche ensuite de moi et me relave les cheveux avec un shampooing sec puis les lâche dans mon dos.

"-Vous pourriez les attacher s'il vous plaît ?, demandais-je, gênée par mes cheveux."

Nina fait non de la tête et passe au maquillage. On me recourbe les cils, me met du mascara noir, du gloss -car je ne supportais pas le rouge à lèvres-, du fond de teint bronzé, du blush, de l'eye-liner, du khôl...etc pendant une heure et demie. Ma mère a un vague sourire sur son visage lors de la fin de mon relooking. Nina sort en miroir d'un des sacs de maquillage et me le tends. Je pousse un faible cri d'effroi. La fille que je vos dans le miroir n'est pas moi, ce n'est pas possible. Mes cheveux sont plus brillants que jamais, mon gloss fait ressortir mes lèvres pulpeuses, l'eye-liner me fait penser à une princesse égyptienne, ma peau est beaucoup moins terne qu'avant et mes cils, mes cils me font penser à Bambette. je suis venue lui die au revoir hier soir, j'ai dû retenir mes larmes car je ne pleure jamais, jamais. Madame Helto arrive pile à ce moment-là, des montagnes de vêtements en équilibre sur chaque bras. Elle s'arrête dans sa course et me regarde avec admiration.

"- Si avec ça Logan ne craque pas pour toi, murmure-t-elle..."

Je lui souris en guise de remerciement. Madame Helto dépose avec précaution les vêtements sur des chaises de velours puis se tourne vers moi.

"- Bon Kimberly, j'ai amener dix tenues différentes tu vas devoir les essayer une par une très rapidement car il est déjà onze heure. Va mettre cette robe dans ta chambre, Alice t'aidera à la mettre."

Je lui obéis sans mot et m'enferme dans ma chambre. Alice lit un livre sur son lit, trop absorbée par son histoire pour remarquer ma présence. La robe à essayer est une robe rose à volant s'arrêtant au-dessus des genoux. Je l'enfile sans difficulté et sort de la chambre. Madame Helto, ma mère, Tina et Nina fronce les sourcils, visiblement pas convaincus.

"-Pas si mal, commence madame Helto.

- Assez belle, ajoute ma mère.

- Pas trop mal, disent Tina et Nina..."

Je me tourne vers le miroir de la cuisine et y découvre, non pas Kimberly Avens mais une grosse guimauve rose. Je secoue avec insistance la tête de droite à gauche et repart avec une autre robe, cette fois-ci vert pomme avec des sequins bleus sur les manches. Je m'habille et me plante devant le miroir. Beurk, beurk, beurk. Pour les autres tenues, je mens et raconte que la taille est trop grande, trop petite, qu'elles grattent... Arrive enfin la dixième, qui à ma grande surprise, n'est pas une robe mais une combinaison longue, en soie verte kaki. Je m'empresse d'aller dans ma chambre et l'essaye. La soie est le tissue le plus doux que j'ai jamais touché. Les jambes de la combinaison font  pattes d'éléphant mais rendent bien, la taille est ornée d'une ceinture jaune, et le haut est un débardeur, lui aussi en soie. Je pensais que le vert kaki n'irait pas mais... il me va parfaitement. Je sors et fais quelques pas sur mes hauts talons jaunes, assortis à ma ceinture. Les visages de Tina et Nina s'illuminent, madame Helto e frotte les yeux et ma mère a des étoiles dans les yeux.

"- Je crois que c'est la bonne, soupire madame Helto".

avec tout ça, il est déjà midi moins le quart et mes valises ne sont pas encore faites. Madame Helto me presse. Je sors un immense sac de toile où je met tous mes vêtements qui se résument à : trois jeans, des joggings, des baskets, 10 t-shirts et une écharpe. J'y ajoute ma brosse à dent, un savon et une brosse.J'y mets également des photo de famille, mes affaires de dessins et autres babioles sentimentales. Je glisse mon I phone dans la poche de ma combinaison, jette sur mes épaules une fourrure -qui j'espère est artificielle- et va dire au revoir à ma famille. Je commence à embrasser mon père qui me soulève dans les airs comme quand j'étais petite, puis ma mère que j'embrasse rapidement sur la joue, même s'il va m'accompagner pour le voyage, et puis viens le tour d'Alice. je me baisse pour la serre dans mes bras. Au lieu de m'embrasser, elle me colle la gifle de ma vie.

"-Çà t'apprendras à me voler Logan, crache-t-elle, telle une vipère."

Je comprends tout maintenant, pourquoi elle m'a frapper et pourquoi cette gifle. Car elle est amoureuse de Logan. Elle suit tous les soirs le journal télévisés, contrairement à moi, elle collectionne les posters du Prince, a créer un fan club "Vive Logan !" quand elle avait seulement douze ans. La voilà maintenant qui en a quinze, un an de moins que moi, toujours folle de Logan. Soudain, je m'en veux terriblement. J'aurais dû donner ma place à Alice ou parler de ma Pioche avec elle. Mais je n'ai rien fait de tout cela, je me suis concentrée sur moi et sur mon sort. Je l'embrasse sur la joue malgré la claque et lui murmure à l'oreille.

"Je te revois dans un an sœurette, désolée."

Alice court dans sa chambre pour pleurer en paix et moi, je garde la tête haute et m'engouffre dans le carrosse royal avec Tina, Nina, mon manager et ma mère. Le valet viens fermer la porte et se place aux commandes des chevaux. Je regarde le paysage défiler puis sombre dans un sommeil profond, celui du désespoir.

Bonjour tout le monde ! J'espère que mon histoire vous plaît et si oui, n'hésitez pas à voter s'il vous plaît !

N'hésitez pas à régir et à mes donner des conseils, des idées ou des appréciations dans les commentaires, cela me fera toujours plaisir !

Bon, je fais juste un petit truc pour vous divertir. Décrivez la robe que Kimberly aurait dû porter selon vous. Postez votre description dans les commentaires.

Le nom du meilleur auteur sera dans le prochain chapitre.

Bisous !




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