Cher Niall,
Je t'écris depuis mon petit appartement aujourd'hui. J'ai tellement de choses à te dire mais en même temps, je n'ai pas envie de te les dire, je les trouve tellement anodines et absurdes vue la situation dans laquelle nous sommes. Nous ne sommes plus un couple et pourtant, parfois, j'ai l'impression que je te parle comme si nous étions encore un. Mais nous ne sommes plus rien l'un pour l'autre, enfin, nous sommes censés l'être mais je ne suis pas sûre que j'accepte cette fin.
Je ne vais pas encore te parler de notre rupture, c'est trop tôt pour moi et puis ce ne sera sûrement pas la dernière lettre que je vais t'envoyer. J'ai vraiment ce besoin constant, doux mais tout aussi douloureux et étouffant de t'écrire. Tu es le seul, d'ailleurs. Je n'avais jamais écris de lettres à quelqu'un avant toi, avant d'être en couple avec toi, avec de n'être plus rien sans toi.
Je ne suis plus rien sans toi, Niall, et ce n'est que la pure vérité. Mais as-tu mal ? As-tu aussi mal que moi ? Nous étions si bien ensemble que je ne comprends pas pourquoi tu as décidé d'en finir avec nous. Tu aurais pu m'embrasser ce jour-là, me faire l'amour si tu voulais ou encore me demander en mariage tant que tu y étais mais non, tu n'as rien fais de tout cela et je te déteste pour tout cela. Je te déteste parce que je suis certaine que tu en aurais eu envie mais que tu ne l'as fais pour une raison x ou y que je ne pourrais sûrement jamais savoir.
Niall, te rends-tu compte que tu étais partis au mauvais moment ? Tu ne pouvais pas partir à un moment encore plus pire que celui-là. Non, je n'étais pas enceinte et heureusement parce que je ne sais pas ce dont j'aurais pu être capable à ce moment-là. J'étais au plus mal et tu es partis, sûrement parce qu'on t'avait dit que je gâchais ton image ou une connerie du genre et on t'a convaincu d'en finir avec moi et de tourner la page. Mais l'as-tu seulement tourné ? Je me pose tellement de questions auxquels je n'aurais sûrement jamais de réponses.
Je t'avais mentis. Je l'avoue maintenant que c'est beaucoup trop tard, mais vaut mieux tard que jamais. Ce n'était pas un accident, jamais ça n'aurait pu l'être parce que je suis plus vigilante que cela. Je fais beaucoup trop attention aux choses et aux détails pour cela et pourtant, tu m'as cru que je t'avais dis que c'était un accident alors que tu me connaissais pourtant par cœur. Nous étions des âmes-sœurs, normalement. Nous étions censés l'être mais je crois que Cupidon s'est trompé pour une fois. Il s'est gouré et a tiré sur les mauvaises personnes, toi et moi en l'occurrence.
Maintenant tu auras vraiment une raison de m'en vouloir. Mais si je t'avais dis ce que c'était réellement, serais-tu resté ? J'en doute fortement parce qu'on t'avait sûrement dit quelque chose proche de ce que j'avais vraiment fait et la presse n'avait pas tord sur ce coup-là. Une semaine avant que tu ne rompes avec moi, alors que tu m'avais promis de toujours être là, ce n'était pas un accident. C'était voulu. Je n'avais pas eu quelques secondes d'inadvertance, d'égarement et je ne me rappelais plus de ce que j'avais fais ou dis. Je m'en souviens parfaitement, j'ai une mémoire d'éléphant. Je t'avais raconté des âneries pour avoir la paix, pour ne pas que tu te fasses du souci et pourtant, je regrette de ne pas l'avoir fait. Je regrette de m'être rater d'ailleurs.
J'ai fais une tentative de suicide. Maintenant tu sais la vérité et je ne comprends pas pourquoi je continue de lutter, sûrement parce que je tente de me donner un but dans ma vie. J'essaye de le faire, parce que ça ne vaut pas la peine de vivre sans rêve, sans espoir et sans but, pas vrai ? J'ai un nouvel objectif que je me suis fixée, je t'avais parlé déjà –je pense- de trois romans que j'aurais aimé qu'ils soient publiés dans la maison d'édition dans laquelle je travaille. Ils n'ont pas été acceptés, la personne qui les a lus au-dessus de moi ne les a pas aimés et mes arguments n'étaient pas assez puissants que pour contrer cet abruti, donc le rêve de ces trois jeunes adolescentes sont brisés.
Tu te rends compte Niall, il y a des personnes dans ce monde qui aiment brisés les rêves des autres. Ils en ressentent le besoin, agissent. Je déteste ce genre de personne et malheureusement pour moi et pour ces trois adolescentes, l'un de ces individus est celui qui a lu les trois romans et qui devaient conclure le droit d'éditer ou non. Si ça ne tenait qu'à moi, j'enverrais quand même les ouvrages à la publication ou dans une autre maison d'édition parce qu'elles ont vraiment tu talents, tu verrais, tu en serais bluffer. Mais l'histoire toute stéréotypée, va être publiée. J'ai presque l'impression qu'on ne lit plus que cela, des histoires qui se ressemblent toutes les unes des autres et qui sont pleines de stéréotypes débiles. Mais malheureusement, ce n'est pas moi qui décide et tu dois bien te douter que j'avais envie de tuer cet homme au sourire arrogant et provocateur.
Mais, retournons au sujet de ma tentative de suicide. C'est un sourire ingrat que je déteste. Tu aurais dû voir ton visage torturé par les traits de la panique et de l'inquiétude. Tu voulais savoir si j'allais bien et tu avais pris un avion, comme ça sur le coup en abandonnant les gars alors que vous alliez donner un concert juste pour venir me voir à l'hôpital. Si j'avais su, j'aurais attendu la fin de votre concert ou je l'aurais fais plutôt. Je crois même que j'aurais dû mettre un autre numéro que le tien à appeler en cas d'urgence, mais tu m'en aurais voulu toute ta vie.
J'avais mes raisons. Tu ne seras sûrement pas d'accord avec moi, mais pour moi, elles sont justes. Ce ne sont pas des mots en l'air juste pour se donner une raison de se foutre en l'air parce qu'on avait un coup de blues. C'était bien plus fort que cela, ô si seulement tu pouvais savoir. J'avais exprès de prendre plus que la dose autorisée de mes médicaments, de boire un peu d'alcool et de prendre le volant d'une moto. Je savais que je roulais trop vite et que c'était encore plus dangereux étant donné l'état des routes. De la pluie stagnait dessus et j'aurais pu glisser à tout moment et pourtant, je n'ai pas ralentit la vitesse, pourquoi ? Parce que je me sentais vivre. Cela faisait longtemps que l'on ne s'était pas vu et j'avais besoin de trouver quelque chose me permettant de me sentir un peu mieux, de me sentir vivre à nouveau. Et j'avais trouvé et je suis désolée si ce n'était pas la meilleure façon.
Mais ce qui arriva, arriva et c'était désiré au fond. J'avais tellement demandé à mourir et j'avais fais exprès de faire un petit dérapage mais sur le coup, en me sentant vivre, je n'avais plus vraiment envie de me foutre en l'air. Mais sur le coup, je n'avais pas eu vraiment le choix. J'ai dérapé un peu trop fortement et la vie, pour bien me narguer de vouloir vivre alors que j'avais souhaité que mourir même pas une demi-heure auparavant, à décider de me faire frôler la mort. J'ai manqué de mourir et pourtant je m'en foutais royalement parce que l'euphorie était encore en moi et que je m'étais sentie vivre et cela rendait l'euphorie encore plus grande et encore plus forte.
Puis, tu es arrivé à l'hôpital et je t'avais dis que c'était un accident alors que j'ai failli mourir –presque de mon plein gré- dans le fossé au bord d'une route en pleine forêt et presque noyée sous les gouttes d'eau tombant du ciel. Je suis désolée de t'avoir fait si peur. Après cela, on avait doublé ma dose d'antidépresseurs. J'en avais pris une semaine, puis le jour de notre rupture, j'ai essayé de m'en assommer avec en prenant toute la boîte mais ça n'a pas fonctionné. Depuis, comme la boîte est vide et que je ne vois pas à quoi ils ont servit, j'ai arrêté de les prendre.
Oui, Niall, j'ai arrêté de prendre mes médicaments. Par contre, il m'arrive une fois par semaine environ, de fumer une cigarette et je sens que cela va être de plus en plus fréquent. Je ne te demande pas de venir jusqu'à moi, de me prendre dans tes bras et de me dire de ne pas me faire de mal parce que cela ne changera strictement rien, je continuerais toujours de me détruire comme je l'ai toujours fais. Je veux juste que tu prennes conscience que la vie ne tient qu'à un fil, que ce jour-là tu as failli me perdre mais moi je t'avais déjà perdu. N'oublie jamais ; « On ne vit qu'une fois ».-Jersey
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Musique ; I Know You Care - Ellie Goulding
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Dear Niall//n.h
Fanfiction❝Je t'écrirais tous les soirs, Niall, jusqu'à l'épuisement. Je t'écrirais tous les soirs, pour t'oublier le jour et rêver de toi la nuit.❞ ©Copyright 2015 ©CrazyWildUnicorn [Book one in Dear] Dédié à Sarah (@Niall_My_Everything) Couverture réalisée...