J'aime l'hiver. Ses couleurs, son côté mort et glacial, son obscurité, ses manies.
Je n'aime pas Noël. Ses cadeaux, ses sourires, son ambiance et sa superficialité, ses décorations extravagantes.
J'aime la neige. Sa fraîcheur brûlante, son odeur, sa délicatesse et ses sentiments.
Je n'aime pas le brouillard. Son uniformité, son homogénéité, son suspense, son doute.
J'aime la nuit. Ses amis, ses étoiles, son silence, ses révélations.
Je n'aime pas les vacances. Leur solitude, leurs pensées, leur tristesse.
J'aime les oiseaux. Leur voix, leur manteau, leur innocence.
Je n'aime pas les naissances. Leur renouveau, leur pureté et leur inconscience, leur yeux.
J'aime les fleurs. Leurs couleurs, leurs habits, leurs parfum et leur danse.
Je n'aime pas les fleurs. Leur durée, leur fragilité, leurs couleurs, leur impact.
J'aime les arcs-en-ciel. Leurs pluies, leur soleil, leur pâleur, leur ponctualité.
Je n'aime pas la chaleur. Son étouffement, son air, son couvercle.
J'aime l'eau. Sa transparence, ses reflets, ses courbes, sa profondeur.
Mais je n'aime pas l'été. Son soleil, ses obligations, sa répétition, sa ressemblance.
J'aime la pluie. Son odeur, ses rires, ses réflexions, ses caresses, son sinisme.
J'aime également le ciel. Son soleil, ses nuages, ses goutes, ses étoiles. Son côté éphémère et son unicité, sa révérence.
Je n'aime pas m'éparpiller. Mes mots, mes pensées, ma naïveté, mes idées. Mes mots.
J'aime l'automne. Ses orangés, rouges, roux, marrons, jaunes. Sa frontière entre le mort et le vivant. Sa fin de vie, sa courte vie. Ses paysages, ses enclenchements, ses futurs. Ses photos, ses enfants, ses pas, sa magie. Sa nature, son naturel. Tout.Et je ne suis qu'un rêve, entre le monde des enfants et celui des adultes. Et je suis simplement assise ici, une tasse de café tenue par mes doigts froids. Et je ne suis qu'un mot, essayant de vous expliquer. Et je ne suis qu'un livre, essayant d'analyser. Et je ne suis qu'un souffle terminé, un point à la fin d'un cahier.
19/02/2016