Il a changé. Quelque chose est devenu... Différent. Je ne saurai dire quoi, quelque chose de plus beau, quelque chose de plus laid à la fois. Il paraît plus irréel, mais atteignable cette fois. Plus sombre mais remplit de couleurs. Si haut mais à hauteur d'une main levée. Il faudrait simplement lever cette main... J'ai l'impression d'être en rêve, en voyant sa beauté. Rien n'est plus beau. Rien. Il a tout ce qu'il y a de plus concret, tout ce qu'il y a de plus abstrait. Ça me plaît. Il est une des dernières choses qui me plaît, en réalité. Tout me paraît terne, répétitif. Sans intérêt. J'aimerai le dessiner. Ce talent ne m'ait pas donné, à mon plus grand regret. Je pourrai simplement apprendre. Mais le ciel ne s'apprend pas. Il se voit, il s'observe, il se sent, se ressent, se vit. Il s'imagine. J'aimerai l'imaginer, mais parfois, je crois qu'il ne me reste que mes yeux... Son soleil, ses nuages, ses goutes, ses étoiles. C'est fascinant. Son soleil se transforme en feu, dans mes yeux. Ses nuages se transforment en vide, dans mes pupilles. Ses goutes se transforment en larmes, sous mes paupières. Ses étoiles ne font que se refléter dans mes iris. Est-ce un rêve? Est-ce réel? Tout... S'efface. Tout s'évanouit. Tout part mais... Qu'est ce que je deviens, moi, dans ce néant infini? Je regarde le ciel avec des yeux d'enfants et des pensées d'adultes. Je ne veux pas attraper les étoiles, je ne veux pas toucher le ciel, je ne veux pas décrocher la lune. J'aimerai que tout cela reste magique, à jamais. Cela est trop beau pour que j'y touche, pour que j'y accède. Je le réserve à mes étoiles. Je le laisse à mes diamants. Je l'observe du bas de ma fenêtre, espérant un jour le rejoindre, sans que personne ne prenne ma place.
26/02/2016
