Tu sais, je me remets à éviter les miroirs, à me perdre dans la foule et à rester silencieuse. Je me suis remise à pleurer, deux fois de suites, deux soirs de suite. Tu sais, parfois je sais plus qui tu es. Je me suis remise à pleurer sur n'importe quelle musique, à en écouter en boucle. Je me suis remise à sentir un trou dans le fond de ma gorge, parfois. Quand je pense à lui, à eux, ou à moi. Tu sais, je me suis surprise à être à nouveau invisible, qu'on ne m'entende pas parler ou à pas vraiment être là, à écouter qu'à moitié. Tu sais, je me suis remise à regarder ma plume, à mieux la voir, à mieux la sentir et à mieux le manquer. A toucher plus son collier. Tu crois que je me remets à me sentir seule, ou mal dans ce qui je suis ? Ou est-ce que c'est une sorte de solution, la solitude ? Je me remets à me poser pleins de questions que j'oublie le lendemain, ou que je fais semblant d'oublier peut-être. J'angoisse plus pour ce qui arrive, que je vais mal en soit. Est-ce qu'un jour j'arrêterai de me demander pourquoi tout est toujours compliqué, ou si ça sera toujours le cas. Pourtant tout devrait aller.
Tiens, les larmes sèches je me sens moins mal. Si changeante. Dis, tu penses qu'on s'en sort un jour ? Que ça se stabilise, un minimum j'entends ? Tu penses que ça ira, toi ? Et tu sais ce qu'il s'est passé cette fois ? Est-ce que je ne fuirai pas certaines réponses et certaines vérités ? Dis, tu veux bien tenir ma main, la serrer fort ? Ça fait longtemps qu'on ne l'a pas serré fort... Essuyer la dernière larme humide sur ma joue. J'oublie toujours le goût des larmes.
J'aimerai ta main, que tu sers. J'aimerai pouvoir jouer avec tes doigts, caresser ta peau, de la tendresse, de la délicatesse. Comme si nos peaux étaient des étincelles. Tu connais ces étincelles ? C'était si doux... Tu sais, j'aimerai sans ambiguïté, sans rien, sans rien d'émotionnel, juste du physique concret et imaginaire. Toucher une main. Je dormirai sur cette pensée qui apaisera mon esprit et mon créatif.03/06/2019.