J'ai envie d'écrire, ce soir. Mais mes mots disparaissent, ma vision se trouble et mon esprit divague. J'ai ce dérangeant sentiment de... Vide. Ce sentiment insupportable et désagréable de néant dans mon estomac, qui me donne envie de vomir et de me foutre en l'air. Je le déteste, ce sentiment.
J'aimerais savoir écrire, parler, avec spontanéité. Mais je trouve le sens des mots trop précieux et fort pour les utiliser comme mon esprit m'y pousse. Alors je suis constamment à la recherche de mes mots, des bons mots.
Récemment, j'ai prit conscience de quelque chose qui m'a d'une part déplu, mais d'autre part satisfaite. Je me suis rendue compte que j'étais bien trop consciente, en fait. J'ai l'impression de tout... Calculer, à longueur de temps. Je m'explique : par exemple, je suis trop consciente de mes pensées pour être réellement dépressive, ou réellement suicidaire. Je meurs d'envie, sans mauvais jeu de mots, de me foutre en l'air. Mais ma raison est trop présente, pour le moment du moins, pour que je vide le placard de ses médicaments ou la bouteille d'eau de javel. C'est... Étrange, comme sentiment. C'est comme si je ne contrôlais pas ma vie, ou que je la contrôlais trop justement. Je déteste ça, ce sentiment d'impuissance, surtout. Je le déteste presque autant que ce sentiment de vide. Mais c'est sûrement rassurant, d'un certain côté. Mon problème devient alors le suivant : je n'ai jamais voulu être rassurée. A quoi bon? Les faux espoirs, les fausses promesses. J'ai ce sentiment insupportable de vivre dans un monde d'illusions et de mensonges. Bien sûr que c'est la vérité, mais en être conscient c'est être impuissant. Et malgré notre dite liberté, j'ai une nouvelle preuve qu'elle est irréelle, elle aussi.27/12/2015
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