Je ne veux pas y aller. Je n'ai pas envie de tout reprendre à zéro. De tout devoir recommencer à zéro. Si j'avais su que mes efforts me conduiraient au point de départ... Je ne veux pas y retourner. Ce sera un endroit différent, avec une autre personne, mais l'échec reste le même. J'en ai sûrement besoin, mais j'ai peur que ma raison en dise trop, ou trop peu. J'ai peur de mon comportement, de mes réactions, de nos paroles. Son point de vue m'intrigue, mais me fait peur avant tout. J'ai peur de ma mère aussi. Enfin... Pour ma mère, plutôt. C'est aussi un peu pour elle que je le fais, malgré tout. Et puis pour elle. Pour celle. Mais... Je n'en ai plus envie, ou pas envie je ne sais plus. Je n'ai pas envie de réintégrer ce quotidien d'aller-retour répétitifs et incessants. Je suis plus mâture, plus consciente à présent. Mais je suis plus imprévisible et dangereuse surtout.
J'ai envie de marcher. J'ai envie de marcher toute la nuit et d'écouter les paroles de quelqu'un pendant des heures. Bordel de merde.
Je ne veux pas y aller. La nuit va être longue mais restera trop courte. Je dois trouver de nouveau un peu de courage, malgré son absence. Je dois y aller la tête haute et les joues sèches. Les poings et la mâchoire serrés malgré tout. J'y arriverai peut-être, cette fois-ci.
22/12/2015
