Ce n'est pas uniquement les personnes ou les endroits qui font la beauté du moment, c'est un tout, un peu des deux. Il ne suffit pas d'être seul dans un endroit incroyable ni avec ceux qu'on aime le plus dans un endroit pitoyable... Il manque quelque chose, un détail qui fait toute la magie. Le partage, la beauté, l'ambiance. Comment expliquer... Paris m'est devenue quotidienne, monotone. Presque triste. Moi qui la voyait magnifique et qui ne manque de rien... Je m'en suis lassée. Car je la vois chaque jour sous le même angle, avec les mêmes yeux et le même regard. Je sais qu'elle existe encore comme je la percevais avant car je ne la connais pas, mais je ne peux pas la voir ainsi seule.
Je me sens seule. Je suis seule, tout simplement. Mon quotidien est lassant et inintéressant. Ma curiosité et mon envie de créer, de découvrir, d'observer, de partager et ma créativité, mon sens du détail et la richesse de la ville, de la vie... Tout est vide et en suspens, car ils n'attendent que d'être exploités. Il est dur de passer son temps dans une certaine solitude.
Je pense que le contact humain me manque affreusement. Il m'ait arrivé d'avoir envie de m'asseoir à côté d'un mendiant, lui offrir à manger et de passer une soirée à discuter. Avec un inconnu... Pour partager, tout simplement. Ce sentiment de solitude et de perte de temps me sont presque supportables. J'ai envie de profiter, de la ville comme de ma vie, de visiter, sortir boire un verre pour découvrir des endroits sympas, ou encore marcher dans les rues sans vraiment savoir où l'on va, juste histoire d'essayer. J'aimerai me perdre dans les rues parisiennes la nuit, aller de Montmartre au Jardin des plantes, puis Champ de Mars pour finir aux Buttes Chaumont. J'ai envie d'aller à Pigalle ou au Moulin rouge, manger dans le jardin du Luxembourg un soir et passer la nuit à rire sur les marches de la fontaine des Innocents. Mais je suis seule... Tous ont des restrictions de transports et je ne connais personne ici.
Mes journées se résument aux transports, cours, travail et à dormir. C'est bien triste pour une étudiante à Paris. La jeunesse, la ville... Seule sont comme inexistants.
14/11/17.
