21 avril - Le Taj, le Baby Taj et les Portes de l'Enfer

16 0 0
                                    

On se lève très tôt, donc. C'est super dur.

On prend le taxi pour aller à la gare ferroviaire de New Delhi. La pire, d'après Henri, mais on a déjà nos billets, on a juste besoin de repérer de quel quai on part. Et là, évidemment, quand on arrive, l'écran géant censé annoncer les départs est en panne ! Putain, mais c'est vraiment pas possible ce foutu pays, y a jamais *rien* qui fonctionne dans ce pays... On va voir au stand Enquiry, et évidemment c'est noir de monde et on comprend rien... Un type gentil demande pour nous et obtient assez vite la réponse : quai n°1. Tout au bout. On pouvait pas faire plus loin. Bon, bin, c'est parti !

Le train est nickel. On est en 1ère classe, c'est climatisé, ça va vite, et en l'espace des 2 petites heures de voyage, on nous sert 2 plateaux repas, du thé, du café, et des bouteilles d'eau à volonté. Bon, c'est pas super bon, mais quand même ! 2 plateaux repas en 2h ! Incredible India... Vraiment.

Brice dort tout du long. Moi, je n'y arrive pas. Dur.

Au passage, voici une petite retranscription d'un dialogue assez cosmique avec le serveur :

- (moi) Pourrais-je avoir une bouteille d'eau s'il vous plaît ?

- (le serveur) 7h30.

- o_O (manifestement on ne s'est pas *du tout* compris ^_^)

Bref !

On arrive à Agra, on pose les sacs au cloak room pour pas se les trimballer toute la journée. Vous allez me dire : « Pourquoi ne pas avoir laissé les sacs chez Henri ? ». Question censée, mais on n'est pas complètement cons non plus (encore que...). En fait, on rentre dans la soirée à Delhi, mais sans repasser par l'appart, car on n'a pas le temps, l'objectif étant de partir directement pour Dharamsala dans l'Himalaya. Voilà pour l'explication.

Arrivés au cloak room, donc, et habitués à ce pays de fou furieux, on ne fait pas la queue et on crame tout le monde. Et, surprise, on se fait engueuler dans les grandes largeurs. À raison car, pour une fois, la queue est réelle, ce n'est pas juste un magma humain complètement chaotique. Je m'excuse platement, et on fait la queue comme tout le monde. Quand il y a des règles, on les respecte !

On prend un pre-paid taxi, et c'est parti pour le Taj Mahal. Pour une fois, les Indiens n'ont pas préservé que le Taj, mais aussi ses alentours (500 m). Du coup il faut marcher un peu, mais c'est pas grave. Y a des rickshaw à pédales et des calèches à dromadaires, c'est fun, mais on marche. On arrive, on paye nos entrées au tarif foreigner, soit une blinde : 750 roupies par tête. Mais bon.

Nous voilà donc sur le site du Taj Mahal, et faut avouer que c'est super beau. Vraiment. C'est la grande classe. Le Taj en lui-même est somptueux, et le parc qui va avec est magnifique aussi. Et puis c'est blindé de perruches sympas, ce qui ne gâche rien !

Bon, par contre, l'intérieur du Taj, c'est nul, hein. Les tombes (factices) sont quelconques, et il y a une espèce de palissade ouvragée devant, du genre tellement ouvragée qu'elle en est moche et surchargée. Aucun intérêt, si ce n'est le fun de n'y voir absolument rien en entrant, car la luminosité extérieur due au soleil qui tape comme un connard et au Taj tout blanc qui te re-rayonne tout dans la face, ça fait que quand tu rentres dans le Taj, tu es aveugle pendant une bonne minute...

On quitte le Taj, et on va à pied au Fort Agra. Très grand, très beau, très classe. Très impressionnant. Mais il fait une chaleur épouvantable et il n'y a pas moyen d'acheter quoi que ce soit à l'intérieur. Je n'ai ni casquette (perdue le premier jour) ni lunettes de soleil (pétées récemment), du coup j'ai les yeux absolument explosés.

Avec Brice, on n'a de cesse de se dire qu'il ne manque qu'un truc pour que ce soit la classe et le bonheur ultime : des bains gigantesques, des espèces de piscines en marbre ouvragé, pour se laisser glisser dans l'eau fraîche à l'heure chaude... Ce serait tellement bon !

Trip Warrior en IndeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant