On arrive donc à Hampi, de bon matin. À peine descendu du bus, je suis pris de spasmes terrifiants qui me tordent le bide. Heureusement, ça ne dure que 30 secondes, mais je crois qu'il est urgent que je trouve des toilettes correctes (les chiottes turques où tu as l'impression qu'il y a eu un attentat à la bombe fécale, ça va un moment, mais il faut trouver une solution, à la fin !).
On se trouve rapidement une petite guest house, pour 150 roupies. Il y a plein de guest houses, presque toutes au même endroit, et pour cause : Hampi, c'est vraiment tout petit. Et c'est plutôt mignon, dans le genre. On n'a pas forcément choisi la meilleure piaule, mais bon, le gars est gentil et on a une vraie salle de bain avec des vraies chiottes et un ventilo (Brice a été très clair sur ce point ^_^). Mais bon, un ventilo sans électricité, c'est, comment dire ? Inutile ? Et à Hampi, les coupures d'électricité, ça ne manque pas ! Tous les matins et tous les soirs de façon plus ou moins automatique, et très souvent entre les 2 !
On prend les devants et on réfléchit tout de suite au départ. Pas parce que c'est nul Hampi, non, loin de là, mais on veut avoir des places potables et éventuellement dormir dans le prochain transport de nuit. Le gérant réserve nos places et se prend une petite commission qui ne nous semble pas pendable (80 roupies, mais les agences le font pour 50... pas graves, on se bat pour des pouïèmes d'euros, hein).
Il fait une chaleur épouvantable et l'électricité est en rade. Normal.
Le matin, on visite le coin à pieds. C'est sympa, vraiment. En gros, Hampi, c'est un mini village perdu dans un petit désert, avec plein de vieux temples partout.
On croise un buffle d'eau assez excellent qui court dans tous les sens et semble jouer comme un chiot. Au loin, un gars en turban lui court après depuis manifestement quelques heures, sans parvenir à l'attraper... ^_^
Lors de la ballade, un gamin court vers nous, se défroque, et chie par terre juste devant nous. Niiiice.
L'après-midi, on comate à l'ombre d'une terrasse. Il fait atrocement chaud. Les sodas et l'eau ne sont pas frais car l'électricité n'est toujours pas revenue. Misère de misère... Bon, on se lance quand même. On loue un scooter miteux pour deux (120 roupies). C'est vraiment pas cher. Ce qui est « cher » en fait, c'est l'essence, qui revient aussi cher que le scooter. Mais bon...
L'intérêt du scooter, c'est qu'avec la sueur et le vent, on a presque la clim ^_^. Bon, l'engin est poussif, pas moyen de monter la côte à deux sur le scoot. Mais pas grave, c'est la seule côte, le reste du pays est plat. On visite quelques temples, c'est super beau et super calme. Les temples sont équipés de tout un tas de système d'eau et de piscines, mais tout est à sec, hélas. C'est vraiment dommage, parce que c'est très classe. Et avec cette chaleur, mon dieu, ce serait tellement bon ! On a trop soif, et personne ne vend d'eau dans le coin. Misère... On visite la stabu des éléphants, c'est vrai que tout ça a vraiment de la gueule.
On continue notre épopée en scooter. Un type nous fait payer 10 roupies un droit d'accès un peu bidon. 2 km plus loin, le flic nous dit qu'on n'aurait pas dû payer, seules les voitures doivent payer. Il se met en tête de faire régner la justice. Brice descend du scoot et le flic monte à sa place. Je conduis, on retourne voir le type qui nous a arnaqués (« This is cheating ! » a dit le flic). Justice est faite, je récupère mes 10 roupies (15 centimes d'euro...) et le flic me donne des leçons de conduite sur le retour (« Attention, là, il y a souvent des vaches »). Tout ça sur un scooter avec quasiment pas de frein et personne n'a de casque (même pas le flic). Classic. J'adore ! Allez, hop, un dernier vieux temple pour la route, encore une fois très classe. Il y a plein d'écureuils tout mimi et de perruches toute chou.
Retour à donf en scooter.
Dodo.