6h du mat. Nuit de merde. Et le bus tombe en panne. On est donc transféré dans un autre bus, qui se traîne autant la bite que le premier. On cale tous les 100 mètres, et on redémarre au marteau (j'avoue ne pas avoir tout compris). Je me dis qu'on n'arrivera jamais à Pondichéry, mais on avance dans une campagne fort jolie et l'on finit par atteindre notre destination vers 10h du matin, avec étrangement peu de retard sur l'horaire prévu. On a quand même pris 20h de transport dans les dents depuis Ooty...
Arrivés au bus stand, on négocie rudement le rickshaw vers la guest house sélectionnée dans le Lonely Planet (ou Lonely Echec). On passe ainsi de 150 à 50 roupies (on apprendra plus tard par des locaux que le 'vrai' tarif aurait dû être de 40 roupies, on ne s'en est donc pas trop mal tiré). La meilleure façon de négocier reste de dire non au prix demandé et de se barrer. Le prix diminue aussitôt. Enfin bref.
On arrive dans le coin français de Pondichéry. La guest house indiquée par le Lonely a en fait déménagé depuis 7 ans (bravo le Lonely !). Pas grave, on en trouve une qui nous plaît bien (L'escale). Le gérant parle français, ce qui fait toujours plaisir, après ces quelques jours passés dans la jungle de l'anglais Tamoul qui est, disons-le, une variation indienne tout à fait cosmique de l'anglais international (absolument imbitable, donc).
Bon, la piaule est pas donnée du tout (1500 roupies), mais l'endroit est vraiment propre et classe, on a une douche, des vraies chiottes, un grand lit, la clim, un ventilo, et il y a un super double roof top avec vue sur la mer et un grand frigo pour stocker du coca (par exemple ^_^). Et puis, après tout ce temps passé à dormir dans des bus de merde ou dans des taudis pourris, on prend la chambre. Surtout que, dans l'absolu, ça ne fait jamais que 12€ par personne la nuit...
On prend une énorme douche (on était *affreusement* crades ^_^). Le gérant nous loue son scooter (avec le réservoir plein) pour 180 roupies la journée. C'est parti !
On zone dans Pondichéry. La partie « française » est à peu près propre et calme. L'ambiance est vraiment sympa. Sitôt franchi le canal (un horrible Rio Merdo), on se retrouve dans une zone plus « classique », c'est-à-dire sale et anarchique. C'est chiant à dire, mais c'est comme ça. C'est pas pour dénigrer, mais bon, c'est un fait, les villes indiennes sont crades, point. Ça peut se comprendre, l'objectif n'est pas ici de jeter la pierre à qui que ce soit, c'est juste un constat.
On s'arrête pour bouffer dans un CKs, une espèce de fast-food indien mi-Mc Do, mi-KFC. C'est pas donné, mais c'est bon, l'endroit est propre et climatisé, le serveur (qui fait la cuisine aussi) est super gentil. Petite virée en scooter pépère.
L'après-midi, on part à la plage. Le gérant de la guest house nous a fait un plan. On fait rugir le scooter, et c'est parti ! On se paume un peu, mais on finit par arriver à la plage, grande, déserte et bien sympa, avec quelques vagues. Premier bain de ma vie dans le Golfe du Bengale. Et une mer de plus sur le tableau de chasse !
Après un certain temps, une famille indienne arrive. La plage est immense, mais ils s'installent juste à côté de nous. Pourquoi pas ? Ça devient plus chiant quand les gosses se mettent à chier juste à côté de nous... Niiiiice. Ensuite, toute la famille va se mettre les pieds dans l'eau, ils sont tout habillés et hurlent quand les vagues viennent leur chatouiller les mollets. C'est dingue, mais en fait, très peu d'Indiens savent nager, apparemment.
On essaie de rentrer coolos, mais sur la route, ça finit toujours en free fight à l'indienne. On se fait plus ou moins attaquer par une poule dans un village, ce fut assez épique.
On se pose à la piaule, on va marcher sur le bord de mer une fois la nuit tombée, en profitant d'un magnifique lever de lune. Couillons comme on est, on a commencé par se dire que le soleil était quand même tout chelou, avant que, dans mon immense intelligence, je remarque que côté Est, à cette heure là, ça ne pouvait tout simplement pas être le soleil. À notre décharge, on était très fatigué, et la lune avait vraiment une drôle de tronche ce soir là.
On croise un gigantesque éléphant dans un temple, puis, pour nous remettre de nos émotions du jour, on va s'acheter des Snickers en guise de dîner, une énorme bouteille de Pepsi à mettre au frigo, puis on va se boire des grandes KingFisher sur un roof top éminemment sympathique.
Dodo. Enfin. Niiiiice.