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Nash.

Je suis sur ce pont, depuis vingt minutes, ou peut-être deux heures, j'en sais rien.

J'ai plus la notion du temps.

Et puis, je m'en bâts les couilles.

Je fume ma énième cigarette.

En contemplant ce vide.

Ce vide qui m'attire.

Ce vide qui m'appelle.

Ce vide qui permettrait à ma vie de s'arrêter.

Vite.

D'un seul coup.

Je n'ai qu'à tendre les pieds.

Je sombre dans mes pensées.

Imaginant mon corps sans vie, dans l'eau.

Des frissons d'aise me parcours.

Je serais enfin libre.

«Tu veux sauter ?» Une voix inconnue retentie derrière moi, interrompant mes pensées.

Je ne répond rien et continue de tirer sur ma cigarette.

«On rêve tous de le faire pour pouvoir arrêter cette putain de vie mais on n'en a pas les couilles pas vrai ?»

C'est une voix de fille.

Je sens sa présence à mes côtés.

Je jette un léger coup d'oeil vers elle.

Elle regarde devant elle, les pieds dans le vide.

«On voudrait tous se barrer de ce monde qui nous détruit.»

Le ton de sa voix est brisé. Froid.

Je tourne la tête vers elle.

«Cette Terre en elle-même est pourrie.» J'annonce, sur le même ton qu'elle.

Je la dévisage. Elle est blonde aux yeux verts, un style de rockeuse que j'aime beaucoup.

Une rockeuse brisée.

«Rectification, c'est l'humanité qui est pourrie.» Elle lance.

Changement. || N.G || 2. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant