Chapitre 42 : Drago et ses lettres écoeurantes

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La veille, Harry nous avait fait part, à Ron et Moi, de ce qu'il faisait ces si nombreuses fois dans le bureau de Dumbledor. Il visionnait des souvenirs en rapport avec Voldemort, afin de mieux le cerner, de mieux le connaître. Cependant, j'étais certaine qu'il y avait autre chose de caché là dessous. Quelque chose que le directeur n'avait pas encore dit Harry. Cependant, je n'avais pas parlé de mes doutes, les informations viendraient en temps utile. J'en étais certaine. Tout ce qui comptait pour le moment était que les choses commençaient réellement à avancer et à grands pas.

Cette nuit, j'étais restée dans la chambre adjacente à celle de Drago, mais j'étais certaine que je n'aurais plus à l'utiliser encore bien longtemps. Les membres de l'Ordre savaient à présent tous, que Drago et moi n'étions plus en bons termes et ils allaient certainement juger que je n'étais plus très utile aux quartiers de l'Ordre. Peut-être allaient-ils même demander à quelqu'un d'autre d'apporter à Drago ses cours et ses devoirs. Je n'étais pas vraiment déçu ou triste, je savais que je n'avais plus quoi que ce soit à faire ici.
- Je peux rentrer ? Demanda la voix de Drago à travers ma porte de chambre.
Sa voix était étonnement douce. Au lieu de lui répondre, je me levai de mon lit et allai lui ouvrir moi-même. Nous nous toisâmes quelques secondes en silence avant que je ne l'autorise à entrer. Je m'essayai sur le bord de mon lit, tendis qu'il resta de bout près de la porte.
- Je me suis un peu emporté hier, déclara-t-il finalement. Je n'avais pas à te hurler dessus et encore moins à te pousser aussi fort contre le mur. J'en suis désolé.
Etrangement, maintenant qu'il le disait à voix haute, je me rendais davantage compte du comportement violent qu'il avait eu à mon égard. Sur le moment, j'avais juste été complètement choqué et apeuré, par la suite, j'avais été dévasté, m'en voulant terriblement. Alors qu'à présent...
- Et si tu me racontais tout ce qu'il s'est passé ? Lui proposai-je.
Drago poussa un profond soupire et s'essaya sur le fauteuil près de la porte.
- Quand je suis venue à Poudlard sous l'apparence de Pansy, ce n'était pas pour vérifier que vous alliez tenir vos langues ou quelque chose comme ça, je voulais voir mes amis de Serpentard. Lorsque cela s'est mal passé avec Pansy, j'ai lancé le sort pour lui faire perdre la mémoire, mais je l'ai lancé contre le mur. Je ne voulais pas lui effacer la mémoire et je savais que grâce à mon geste j'allais gagner sa confiance. Les initiales dans les lettres que j'envoyais à Pansy étaient bien leurs prénoms, à l'exception de P qui voulait dire plan. Je voulais les rallier à ma cause, notre cause dans un premier temps. Pansy a été dure à convaincre, mais j'y suis arrivé. Elle tient beaucoup à notre amitié. Il en a été de même avec mes autres amis et lorsqu'ils se sont tous alignés sur Pansy, j'ai fais part de mon plan à ma meilleure amie. J'imagine que tu sais de quoi je parle, n'est-ce pas ?
- Ton père... murmurai-je plus pour moi-même.
- Oui. Au début, elle m'a pris pour un fou. Qui pourrait être capable de vouloir la mort de son propre père, hein ? Dit-il dans un rire totalement dénué d'humour. « P suit son court » voulait dire « plan suit son court ». Pansy avait finit par comprendre mon résonnement et s'est attelée à le faire comprendre aux autres. Certains membres de leurs familles n'ont pas le sang totalement pur, tu comprends. Dans une des autres lettres, Pansy m'avait écrit ça : « D empêche P d'avancer. Meurtre en perspective ». Daphné est celle qui a posé le plus de problème. Quand Pansy parlait de meurtre c'était juste une manière de dire qu'elle avait envie d'étrangler Daphné. Je t'avoue que sur le moment je n'ai pas trouvé la plaisanterie très drôle étant donné ce que je prévoyais de faire. Blaise, a lui aussi opposé quelques résistances, mais finalement, tous se sont ralliés à la cause. C'est Rogue qui a permis à ma mère de s'enfuir mais ce sont mes amis qui se sont chargés de mettre au courant ma mère de mon plan. Je ne pouvais pas le faire tu comprends... Rogue ne me laissait pas vraiment seul avec elle et lorsque mon père s'est aussi enfuit, je n'ai pas eu le temps de vraiment les revoir. Ma mère suppliait mes amis de m'arrêter, mais elle a aussi finit par comprendre. Mon père aurait tué l'époux de sa deuxième sœur et sa fille : Tonks. Il aurait tué tout le monde. Il ne serait peut-être resté que quelques centaines de sorciers dans le monde entier ! J'ai donc demandé à mes amis de me tenir au courant du moment le plus propice au meurtre de mon père, ce qu'ils ont finit par faire cette semaine. Ma mère a demandé de s'entretenir seule avec Rogue pour que je puisse aller trouver mon père. Ce que j'ai fait.
- Il y avait certainement une autre solution Drago, tentai-je la gorge nouée.
- Non, il n'y en avait pas ! S'exclama-t-il. Voldemort est certes une grande menace, mais je suis persuadé qu'Harry parviendra à en finir avec lui. Mon père était pire ! Je n'avais pas le choix ! Je t'aimais Hermione.
- Tu m'aimais ? Répétai-je devant son emploi du passé.
- Mon âme est anéantie, comment pourrais-je de nouveau aimer.
- Drago...
- Arrête Hermione, me coupa-t-il. Au fond de moi, vraiment au fond, je sais que tu n'y es pour rien, que ce n'est pas toi qui m'as demandé de faire ça, mais je ne peux pas m'empêcher de t'en vouloir. C'est toi qui m'a fais rejoindre l'Ordre, c'est toi qui m'a fait prendre conscience de la séparation du bien et du mal, c'est toi qui m'a fait tourner le dos à toute mon ancienne vie. C'est toi qui m'as fait haïr mon père au point que le tuer était la seule solution. L'amour que je te portais à déchiré mon âme et je ne pourrais jamais revenir en arrière. Je ne regrette pas mon geste, ajouta-t-il comme pour s'en persuader lui-même, mais je ne serais plus jamais le même. Je ne pourrais plus jamais ressentir ce que j'ai ressentis pour toi auparavant. Je te suis reconnaissant de ce que tu as fait pour moi, pour le bien du monde des sorciers, mais je ne pourrais pas te le pardonner, ni me le pardonner.
J'eus de nouveau envie de pleurer, mais je n'en avais pas le droit. La rage de Drago passé, ma tristesse passée, je pris réellement conscience de l'impasse dans laquelle nous étions.
- Tu es une bonne et généreuse personne Hermione, mais quelque chose s'est brisé entre nous deux le jour où j'ai décidé que tuer mon père était la seule solution. Je t'en voudrais toute ma vie, même si tu ne le mérites pas. Je ne peux pas contrôler mes sentiments, pour moi tu es responsable de la mort de mon père, même si je sais que tu ne l'as jamais voulu.
- Je comprends, parvins-je à répondre la gorgé nouée.
- Tout sera différent à présent entre nous, je t'avoue que je ne supporte que difficilement ta présence.
- Je vais m'en aller, je vais retourner à Poudlard et j'essayerai de voir avec Mac Gonnagall qui peut venir t'apporter les cours.
- Nous ne serons plus jamais ceux que nous avons été ensemble, nous ne serons jamais même de simples amis, mais je pense, qu'avec le temps, ta présence redeviendra quelque peu supportable. Je pense même que le jour où Voldemort mourra, je pourrais t'adresser un sourire.


Sans que Drago ait eu besoin de me le demander, je savais que toute notre conversation devait rester entre nous. Cette guerre nous avait tous fait souffrir, d'autant plus lui. Je n'avais donc pas le droit de le dénoncer. Il était préférable que tout le monde pense que son père avait été tué par un mangemort. De leurs côtés, je savais que ses amis ne diraient jamais rien, quant à sa mère, j'étais certaine qu'elle pourrait mourir pour son fils.

Le retour à Poudlard pour le déjeuner fut plus dur que je l'avais imaginé. Tout était finit entre Drago et moi et nous ne pouvions rien arranger. Il fallait que je l'encaisse. La bonne nouvelle fut que mon humeur maussade fut mise sur le compte de ma séparation avec Drago. Je n'eu donc eu aucune question de la part de Ron, Harry ou Ginny. Lorsque je sortis de la grande salle mon monter jusqu'à ma salle commune, je compris enfin, en croisant les amis de Drago, pourquoi ils avaient eu ces étranges regards à mon égare durant toute la semaine. Ils savaient que c'était à « cause » de moi que Drago avait basculé, que Drago avait tué son père.
Alors que nous marchions tous les trois dans un couloir vide, Harry s'arrêta.
- En rentrant hier, je suis passé dans le bureau de Dumbledor, il voulait me voir.
Ron et moi écoutâmes attentivement.
- Il m'a montré des souvenirs relatifs à Voldemort, mais il m'a également confié une mission. Il pense que l'un des souvenirs qu'il m'a montré a été modifié par le professeur Slugorn.
- Ah bon ? Demandai-je surprise.
- Dumbledor ne sait pas exactement qu'elle importance aurait le réel souvenir, mais il veut que je mette la main dessus. C'est un souvenir qui parle d'Horcruxe.
- Ca ne te demandera sûrement pas de grandes difficultés, signala Ron. Il t'adore, il ne peut rien refuser à son petit prince des potions ! Tu n'auras qu'à lui demander à la fin du cours de potion de lundi.
- Moi je pense que si Slugorn a modifié le souvenir avant de le donner à Dumbledor, c'est qu'il doit vraiment tenir à cacher ce qu'il s'est réellement passé, signalai-je. Je pense donc qu'il faut que tu prépares minutieusement la manière de lui poser la question Harry. Je n'ai jamais entendu parler d'Horcruxe, ajoutai-je en réfléchissant. Il doit s'agir de quelque chose de très avancé en matière de magie noire, enfin j'imagine.

La semaine passa assez vite, Harry tentait de mettre au point la meilleure manière de poser la question à Slugorn, mais sans vraiment de succès. Je n'étais moi-même pas vraiment sûr de la marche à suivre, surtout que j'avais l'esprit ailleurs. Je ne cessais de penser à Drago.
Un soir, alors que je sortais de la bibliothèque pour rejoindre ma salle commune, je vis Pansy s'arrêter au bout du couloir, me dévisageant sans la moindre gêne. Je me stoppai, la fixant à mon tour et ce fut finalement elle, qui se décida à me rejoindre. Elle resta cependant à une distance suffisante.
- Drago m'a dit que tu étais au courant, me lança-t-elle d'une voix qu'elle voulait détachée.
Je ne savais pas quoi lui répondre. Qu'aurais-pu lui dire d'ailleurs ? Que j'étais désolée de tout ce que je lui avais infligé ? Cela n'aurait servit à rien.
- Daphné s'est mise en tête de lui mettre le grappin dessus, ajouta Pansy.
J'eu un rire intérieur. Cela ne m'étonnait même pas. Quel que soit le monde, cette fille avait visiblement toujours un faible pour Drago.
- Tant qu'il est heureux avec elle, répondis-je.
- Daphné est ma meilleure amie, elle a plein de qualités, mais elle n'est pas pour Drago. Je sais que Drago te hait pour le moment mais...
- Il ne me pardonnera pas, la coupai-je. Et de toute façon..
- Je ne dis pas que je veux que tu te mettes avec lui ! Après tout, tu es... Je veux juste que tu détaches Drago de cette idée. Elle le harcèle de lettres, je l'ai vu les écrire !
- Parce que tu penses que Drago va m'écouter ? Tu penses que j'ai le droit de lui faire part de mon avis après tout ce qu'il s'est passé ?
Pansy baissa les yeux quelques instants.
- Drago est déjà au fond du gouffre... Il n'a pas besoin de Daphné pour creuser encore plus profondément. C'est tout.
Je n'eus pas le loisir de lui demander ce qui la gênait à ce point vis-à-vis de son amie, car des élèves entrèrent dans le couloir, nous forçant à reprendre chacune notre chemin, dans des directions opposées.

Le vendredi soir, au même titre que Ron et Harry, je me rendis aux quartiers de l'Ordre. Même lorsque Drago avait été odieux avec moi, même lorsqu'il ne m'avait plus adressé la parole, je n'avais jamais une telle boule au ventre que ce soir, en passant le pas de la porte d'entrée. Parce que cette fois-là, je savais pourquoi il m'en voulait et je savais que ma présence lui semblait intolérable pour le moment. Comme il l'avait dit, peut-être arriverait-il de nouveau à supporter ma vue dans quelques années.

Durant le dîner, les adultes discutèrent exclusivement entre eux et j'en venais même à me demander pourquoi ils insistaient pour qu'Harry, Ron et moi, continuions de venir. Avant, c'était pour que Drago ait de la compagnie, mais maintenant ? Ils savaient pourtant tous qu'Harry et Ron n'avaient jamais réussis à prendre une grande place dans le cœur de Drago, quant à moi... Eh bien ils étaient tous au courant. Cependant, nous étions là et moi, j'étais plus mal à l'aise que jamais. Celui qui m'avait autrefois aimé, ne m'avait pas lancé le moindre regard, ignorant superbement ma présence. A vrai dire, il n'avait pas levé le nez de son assiette une seule fois, jusqu'à ce que Kreattur lui tende une lettre. Cette fois, je vis un sourire sincère étirer ses lèvres et il attrapa l'enveloppe comme s'il s'agissait d'un bien d'une valeur inestimable. De qui provenait cette lettre ? De ses amis de Poudlard ? De Daphné ? Je mourrais d'envie de lui arracher la lettre des mains pour voir de qui cela venait. Cependant, mon regard se détourna vite vers les adultes. Ne trouvaient-ils pas cela bizarre que Drago reçoive des lettres ? De trouvaient-ils pas ça louche ?
- Qui est-ce qui lui écrit ? Entendis-je Ron chuchoter à Harry.
- Tonks en a parlé tout à l'heure dans le couloir, tu n'étais pas là ? Lui répondit-il en fronçant les sourcils.
- Il était dans la cuisine en train de s'empiffrer de muffin, répliquai-je.
- Tu y étais aussi ! Se défendit le rouquin.
Je ne répondis pas, me contentant de soupirer d'agacement. J'avais visiblement loupé une conversation intéressante. Je relevais donc les yeux vers Harry, attendant qu'il donne des explications.
- Apparemment Drago est en relation avec ses amis de Poudlard. Ils sont plus ou moins de notre côté. Les lettres sont contrôlés, ajouta-t-il d'une voix encore plus basse si c'était possible.
Tant de discrétion n'était cependant pas nécessaire. Drago était assis tout au bout de la table et semblait plonger dans la lecture de la fameuse lettre.
- Et il est au courant ? Insistai-je.
- Oui, bien entendu. Tu savais qu'il était en contact avec ses amis ?
- Non, répondis-je.
Je ne voulais pas avoir à me justifier sur mon silence à ce sujet, le mensonge était donc la meilleure solution, qui conviendrait à tous le monde. Je ne pus cependant détacher mon regard du visage de Drago, pour la première fois depuis longtemps, j'y vis un peu de bonheur. Qui que ce soit, cette personne remontait visiblement le moral de Drago. Cependant, je sentis bien vite une jalousie sans nom me tordre le ventre lorsque je crus le voir rougir. C'était Daphné ! J'en étais certaine ! Mais que lui racontait-elle donc ?!
- Eh bah dit donc ! S'exclama soudain George amusé, qui avait le nez au dessus de l'épaule de Drago et les yeux rivés sur la lettre.
Ce dernier tira alors la lettre contre son torse pour cacher son contenu et lança un regard menaçant au jumeau. Lorsque George vit que je les regardai également, il se racla aussitôt la gorge d'un air mal à l'aise, avant de replonger le nez dans son assiette. Sa réaction, attira l'attention de Drago qui planta son regard dans le mien. Cela ne dura que quelques instants. Il resserra la lettre dans sa main et détourna les yeux, comme s'il n'avait regardé qu'un simple mur blanc, dénué du moindre intérêt.

La lettre m'obsédait littéralement et je savais que je n'aurais pas dû. Drago avait le droit d'avoir son intimité, pourtant j'étais en ce moment même dans sa chambre, en train de chercher la fameuse lettre.
Après le dîner il était monté quelques instants à l'étage et lorsqu'il était redescendu, il n'avait plus eu le moindre parchemin en main. Voyant que Tonks lui avait demandé un peu de son temps pour lui poser quelques questions, qu'elle consignait sérieusement par écris, je m'étais précipitée à l'étage.
J'avais pratiquement tout fouillé sans succès et c'est lorsque j'eu l'idée de soulever son matelas, que je trouvais une multitude de lettre. J'eus doucement envie de rire. Pourquoi les cacher si son courrier était de toute façon surveillé ? J'attrapai la lettre la plus proche de moi et vis que la date d'aujourd'hui y était apposée. C'était bien la lettre qu'il avait reçu durant le repas. Je m'agenouillais près du lit et entrepris de regarder la signature en bas de la lettre. Il s'agissait bien de Daphné !

« Cher Drago,

Je n'ose imaginer à quel point ça doit être dur pour toi de vivre isolé de tous le monde avec des personnes que tu n'aimes pas. Sache que je suis de tout cœur avec toi et que je donnerais tout pour passer un peu de temps en ta présence. Nous avons tous fais le bon choix en te soutenant et nous te remercions pour ça. Poudlard est toujours aussi vide sans toi, sans ton rire et tes blagues. Pour répondre à ta question Granger à l'air de se porter comme un charme, je ne suis pas sûr qu'elle t'ait tant aimé que ça. Tu es sûr que c'était de l'amour ? »


J'avais envie de l'étrangler si tôt rentrée à Poudlard ! Comment pouvait-elle dire une chose pareille ! Comment osait-elle ! J'avais passé la semaine à essayer de ne pas m'apitoyer sur mon sort, mais j'avais été loin de paraître heureuse. Néanmoins, Drago avait tout de même pris de mes nouvelles. Je repris alors ma lecture de la lettre en serrant les dents.

« Je crois que Blaise s'intéresse à une pauvre fille de Serdaigle et si tu le voyais... Il est pathétique... Il lui a envoyé une rose anonymement ! Mais toi et moi, on sait quelles sont les vraies preuves d'amour. Moi par exemple, je viendrais poser lentement en sensuellement ma bouche contre la nuque du garçon qui me plaît. Je descendrais lentement jusqu'à sa clavicule et le long de son torse, tout en passant ma main dans son pantalon. J'imagine que sentir que je lui fais de l'effet, me rendrait encore plus désireuse de lui faire plaisir. Je rêve d'avoir un jour à amant à la hauteur ! Ceux avec qui j'ai couché étaient tous des incapables, mais j'espère qu'un jour, on arrivera à me combler. Et je suis certaine que je donnerais plus à ce garçon que je n'ai jamais donné auparavant.

Raconte-moi un peu tes journées, tu me manques !

Je t'embrasse,

Daphné »


Etait-elle sérieuse ? Le draguait-elle aussi ouvertement ? Elle me donnait envie de vomir ! Au moins, je savais pourquoi Drago avait rougi durant le repas ! Quelle garce ! C'était comme si elle lui lançait le défit de coucher avec elle et de montrer qu'il pouvait être à la hauteur !

Je rangeai la lettre là où je l'avais trouvé et n'eus pas le courage de lire les autres. J'en savais suffisamment. Daphné le draguait ouvertement, alors que Drago avait dû la prévenir que ses courriers étaient lus. Elle n'avait pas la moindre pudeur, pas le moindre scrupule ! Elle me dégoûtait ! Je sortis de la chambre de Drago aussi vite que j'y étaits entrée et descendis les escaliers.
Tous étaient dans le salon. Harry et Ron discutaient avec les jumeaux, tandis que Drago était toujours assis en face de Tonks qui écrivait avec empressement sur un parchemin. Mais que pouvait-elle encore avoir à lui demander ?! Ne lui avait-il pas déjà tout dis depuis plusieurs semaines ? Quels nouveaux éléments pouvait-il bien pouvoir lui confier ?! Certainement pas ce que lui disait Daphné dans ses lettres ! Ah ça !
Je m'installai avec humeur sur le canapé du salon, non sans jeter un regard dégoûté à Drago, qui ne le loupa pas étant donné que ses yeux s'étaient attardés sur moi quelques instants. Je me détournai aussitôt avec dégoût pour suivre la conversation de Ron et Harry.   


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