**Point de vue d'Alya :**
Je suis assise sur un banc avec ma pote Adja. Adja est une fille vraiment sympa, calme et posée. On est plutôt incompatibles, c'est le genre de personne qui devrait rester avec ma sœur, elles ont le même caractère.
On s'est rencontrées à la salle quelques jours après qu'Ahmed, mon coach, ait décidé de me garder. On parle de tout et de rien. Je lui ai parlé de l'émancipation et de la situation.
Alors qu'on discutait devant mon immeuble, un groupe de jeunes traînait et se moquait. Ma sœur est sortie de l'immeuble, et je n'ai pas prêté beaucoup d'attention, mais j'ai entendu :
... : Regarde la tenue qu'elle porte, cette fille.
Je lève la tête et j'entends un autre dire : T'as de la merde dans les yeux ou quoi, tu ne vois que de la graisse.
Ma sœur, rouge de gêne, avançait sans dire un mot. Je n'ai pas supporté ce manque de respect. Je me suis levée pour aller leur parler, mais Adja m'a arrêtée : « Laisse-les, ne te mets pas dans des ennuis pour rien. »
Je lui ai jeté un regard furieux. Comment ma sœur pouvait-elle se faire autant manquer de respect et moi rester là sans rien faire ? Je suis allée vers eux pendant qu'Adja restait sur le banc.
Moi : C'est qui ce type qui n'a rien d'autre à faire que d'ouvrir sa bouche ?
Un gars s'avance vers moi et dit : C'est vrai que tu es plus attirante que l'autre, toi.
Je ne me suis pas fait prier et lui ai donné une grosse droite, mettant toute ma colère dans ce coup. Frapper sans gants, ça fait mal, mais c'était nécessaire.
Le gars a volé en arrière, se relevant en massant sa mâchoire. Les autres étaient choqués, et oui, Alya frappe, vous ne pensiez pas ! Le gars m'a lancé un regard menaçant, et j'ai eu peur sur le moment.
Il me dit calmement : « Tu crois que tu peux me taper dessus sans conséquence ? »
Moi : J'ai failli le dire, mais avec tes mots, ça sonne mieux. Et je confirme.
Il s'apprêtait à me donner une claque, mais je l'ai bloqué et lui ai asséné un coup dans le ventre. Il s'est plié en deux.
Moi : Je ne joue pas dans la même cour que toi, donc garde tes distances. Si je vois l'un de vous manquer de respect à ma sœur, je le regretterai.
Un autre gars se mêle de la conversation : « Tu crois vraiment que tu fais peur ? »
Un autre ajoute : « Tu nous as vus derrière et tu as quand même ouvert ta bouche. »
Doum's et Jamal étaient là. Doum's me dit : « Je te conseille de ne pas chercher des problèmes, sinon ça va chauffer pour toi. Demande à Jamal. »
Doum's a un léger accent et fait rire avec sa voix. Jamal intervient : « Ferme-la, Doum's. »
Doum's : « Alya, laisse tomber ces idiots. On est en retard à la salle, et Ahmed va s'énerver. »
Moi : « On y va, Doum's. Et vous, je n'ai pas encore terminé avec vous. »
On se dirige vers la voiture. Adja est déjà dedans, je monte à l'arrière avec elle, tandis que Doum's et Jamal sont devant. Doum's conduit, et comme je suis encore mineure, je n'ai pas le droit de conduire.
Doum's me dit : « Tu te crois puissante, maintenant ? Tu te mets dans des problèmes. »
Moi : « Ce n'est pas ça, c'est juste que je n'ai pas aimé la manière dont ils ont traité ma sœur. J'avais le droit de réagir. »
Jamal : « Sérieusement, Alya, il faut que tu te calmes. »
Moi : « Admets que je me défends bien. »
Doum's : « Oui, tu te défends bien. »
On rigole et je remarque qu'Adja regarde Jamal, qui est plutôt séduisant. Je l'avais remarqué depuis un moment, mais je ne lui en parle pas. Les histoires de cœur ne sont pas trop mon truc.
Moi : « On écoute quoi, Doum's ? »
Lui : « Je mets quoi ? »
Moi : « Je ne sais pas, n'importe quoi. »
Il met une chanson de Lacrim, et on chante dessus.
On arrive à la salle en retard, on est un peu stressées. Adja nous souhaite bonne chance. On entre, mais rien de grave, pas d'Ahmed en colère. Adja va s'asseoir, et on va dans les vestiaires pour récupérer nos affaires : gants, mitaines, etc.
À notre sortie, on voit Ahmed en train d'entraîner une fille. Jalouse, je me dirige vers lui.
Lui : « Salut Alya, comment ça va ? Tu es en retard. »
Moi : « Comment j'ai galéré pour que tu l'acceptes, et je vois quoi là ? »
Doum's et Jamal rigolent derrière : « La grande jalouse. »
Je ne me laisse pas démonter et attends la réponse d'Ahmed.
Lui : « C'est ma fille, et je ne suis pas vraiment d'accord pour l'entraîner, mais je n'ai pas le choix. »
Moi : « D'accord, j'accepte tes excuses. »
... : « Salut, je suis Amira. »
Je me retourne pour voir Amira, je lui fais un grand sourire et lui tends la main.
Moi : « Alya. »
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Chronique De Janna Et Alya: Elle Boxeuse Et Moi Footballeuse [Reprise]
RomanceJe vais te dire un truc que tu sais déjà. Le soleil, les arcs en ciel, c'est pas le monde ! Y'a de vraies tempêtes, de lourdes épreuves aussi grand et fort que tu sois la vie te mettra a genoux et te laissera comme ça en permanence si tu la laisses...