La Tentation d'Alice

11. L'incube s'en mêle

Un nouveau chapitre enfin tapé ! Je vous rassure, j'en ai deux autres à taper à leur tour et à corriger sur cette horrible antiquité qui me sert d'ordinateur pour le moment (encore trois semaines avant que l'autre ne soit réparé minimum sniff!)
Je fais ça le plus vite possible.

J'espère que la surprise qui vous attend dans ce chapitre vous plaira. Je l'espère, car je compte réitérer de temps en temps. Dites mois si cela vous semble crédible (vous me comprendrez en lisant ce qui suit) et ce que vous en avez pensé.

ATTENTION : Langage cru par moment, Ame sensibles vous voilà prevenues, mais vous verrez c'est dans la logique des choses.

À très vite !

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Deux semaines... Deux semaines, bon sang ! Vous savez ce que cela donne un démon du sexe privé de nourriture pendant deux foutues semaines ? Cela donne des couilles bleues comme la mort ! Et une envie de dégommer tout ce qui bouge.

Dire que je suis affamé serait un euphémisme et pour un démon de mon envergure, c'est une situation frustrante, inhabituelle. Et même si cela me coûte de l'avouer, je ne gère pas du tout ce genre de contrariété. Merde ! On ne devient pas le Maitre de ma race en caressant tendrement la main d'une pucelle. Ou en restant deux semaines, soit quatorze jours, 336 heures, 20 160 minutes ou 1 209 600 secondes sans baiser correctement !

BON SANG depuis que cette idiote avait lancé son appel et que j'y avais répondu, j'étais coincé dans cet accord bancal. Si seulement son odeur n'avait pas été aussi alléchante... si seulement elle n'avait pas été aussi tentante ! J'aurais pu alors me contenter de ce qui s'offrait à moi, de tous ces corps, mais ils n'avaient été qu'un substitut décevant. Je le savais, ma queue le savait, tout le monde le savait sauf cette petite grue!

Je n'en pouvais plus, il était grand temps que je me nourrisse d'elle d'une manière ou d'une autre et que Dieu lui-même lui vienne en aide, car ce ne serait pas son Nahual qui m'en empêcherait. Jouer au gentil démon patient avait été drôle un moment, après tout, je ne suis pas le mal à l'état pur, mais il était temps de se montrer plus pressant. Surtout si je ne voulais pas voir mon existence prendre fin un peu trop vite à mon goût.

Qu'elle ait réalisé son rituel pour rire - et le regrette bien aujourd'hui - ne m'intéressait pas. Elle avait parié et perdu, point. Et je me ferais un plaisir de remplir ma part du marché et la sienne aussi d'ailleurs. Mais, elle résistait, cela ne devait plus durer. Et au vu des infos que j'avais pu récolter ici et là, je savais à présent comment l'amener à conclure le pacte. Son Marc n'était pas un Ange. Et j'en savais quelque chose, ces petits cons passaient leur temps à glander sur leur nuage quand ils ne nous faisaient pas chier à interférer dans nos affaires. Tandis que lui glandait ailleurs et en charmante compagnie qui plus est. La jalousie poussait bien des créatures à l'innommable et je comptais  la dessus.

L'espace d'un instant, je revis Alice rouge, essoufflée et terriblement sensuelle dans mes bras tandis qu'elle venait de me percuter dans les escaliers.  Je pouvais encore sentir la chaleur qu'elle irradiait, entendre le battement de son cœur accélérer à ma vue, voir le rouge lui monter aux joues tandis que l'excitation et le désir faisaient s'illuminer ses yeux. J'avais pensé entrer dans sa vie autrement, en l'effrayant un peu histoire d'assurer mon pouvoir sur elle mais l'odeur  qu'elle dégageait ce jour là m'avait fait faire n'importe quoi. Oh bien sur, je ne regrettais rien... L'énergie engendrée par ce contact ainsi que le désir que je lui avais fait ressentir un peu plus tôt au cours de la nuit avaient pu combler momentanément mes besoins. Et j'avais été bien inspiré en provoquant la panne de son antiquité sur roue un peu plus tard. La encore les effluves de son désir avaient permis que je patiente avant de luis sauter dessus, dans tous les sens du terme. Je l'imaginais un instant sous moi, aussi échevelée que dans l'escalier mais alanguie au milieu de draps en soie noire, sa voix rendue rauque hurlant mon nom.