Chapitre 21, partie 1

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Louis.

Louis détestait les matins. Il les détestait. Il détestait avoir à s'extraire de la chaleur de son lit et prétendre en être heureux, détestait à quel point les lumières de sa cuisine semblaient toujours trop éclatantes quand il se faisait sa première tasse de thé, détestait être coincé par la circulation en allant au travail. Une fois pour un projet à la fac, il avait écrit un monologue entier de cinq cents mots décrivant sa haine des matins, en pentamètres ïambiques. S'il existait une organisation contre les matins, Zayn aurait probablement à se battre avec lui pour en assurer la présidence.

Il pensa, alors qu'il clignait lentement les yeux en s'éveillant à la vue d'Harry allongé à côté de lui, que peut-être il pourrait être persuadé de changer son avis à ce sujet.

« Bonjour. » dit Harry.

« Ça l'est, n'est-ce pas ? » dit Louis, souriant. Il enfouit son visage dans l'oreiller, sentant la chaleur du regard d'Harry presque qu'autant que celle de la couverture bouchonnée sous ses épaules. Harry lui planta un baiser sur le haut de sa tête et plia Louis plus près de sa poitrine. Il pensa qu'il pourrait probablement rester comme ça pour toujours.

Le fait était, pourtant, qu'il ne pouvait pas. La chaleur, la tendresse, Harry - tout ça pouvait rester. Ça resterait pour de bon si Louis avait son mot à dire. Mais c'était samedi matin et il devait s'occuper d'autres parties de sa vie avant que la situation ne devienne incontrolable.

« T'es encore en train de réfléchir. » souffla Harry et Louis put voir qu'il essayait de rester léger, mais il y avait une petite note d'inquiétude par dessous. Ça allait prendre du temps et du travail pour les convaincre tous les deux que c'était pour de vrai, qu'ils n'avaient pas à avoir peur que chaque moment d'hésitation signifiait qu'ils étaient près à en finir et à s'enfuir.

« Ça va, » dit Louis, se redressant un peu pour embrasser Harry. « Tout va toujours bien. Je suis juste en train de penser qu'il faut vraiment que je rallume mon téléphone. »

Harry grogna un peu. « Tu dois vraiment le faire ? » Il fit la moue, faisant trainer ses doigts sur la courbe de la hanche de Louis.

« Même si j'aimerais faire ça pour vivre, » dit Louis, allant recouvrir le dos de la main d'Harry avec la sienne, « j'ai en fait un vrai travail dont je dois me soucier. Malheureusement tes fesses n'offrent pas de couverture maladie. »

Harry sourit voracement, le pinçant un peu. « J'ai été informé du contraire par des sources sûres. »

Louis leva les yeux au ciel. « Allez bouge, » dit il, s'extirpant de l'emprise des bras de pieuvre d'Harry. Son sac était vautré dans le coin, exactement au même endroit depuis qu'il l'avait balancé hors du chemin la nuit passée. Si loin. « Ça prendra qu'une minute. »

Harry fit une tête de grognon mais s'adoucit et Louis se leva et traina les pieds jusqu'à son sac, repêchant son téléphone tout au fond et retourna vers le matelas.

« Je suis un peu parti au milieu de la journée et ne me suis pas embêté à trouver un remplaçant, donc je suis pas vraiment sûr de ce à quoi m'attendre. » dit Louis. Il se rassit à côté d'Harry et fixa son portable, se préparant au pire.

Harry sourit, reposant sa tête contre le genou de Louis. « Tu sais, pour quelqu'un qui déteste les comédies romantiques, t'es en peu en train d'en vivre une. »

« Je ne les déteste plus tant que ça, » admit Louis. Il capta le sourire s'étalant sur le visage d'Harry. « Oh, ne sois pas si content de toi, petit con. »

« Pour moi tu es parfait. » lança Harry, si sincèrement, sans aucune trace d'ironie et seigneur, Louis lui donnerait une giffle s'il pouvait arrêter de se sentir si stupidement amoureux pour plus de cinq secondes.

These Inconvenient Fireworks (Larry)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant