Chapitre 22, partie 3

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Louis.

Louis se réveilla avec une douleur au cou mais se sentant mieux reposé que depuis un bon moment.

Harry cligna des yeux au même moment. « Bonjour, » dit Louis, tirant sur une boucle errante et Harry lui sourit un peu endormi. Ils accomplirent leur routine matinale dans la salle de bain de l'étage et Louis ne pouvait mettre des mots sur la sensation qu'il ressentait en voyant Harry se raser à coté de lui alors qu'il se lavait le visage. C'était bien. C'était vraiment bien.

En bas, ils entendirent le bruit de la porte d'entrée qui s'ouvrait et la voix de sa mère dire « Qu'est ce que tu fais si tôt dans mon jardin Stan ? »

« Bonjour, Mme T. » dit Stan, et en effet un regard par dessus la rambarde confirma à Louis que son ami d'enfance était dans la maison. C'était quoi se bordel. Harry le regarda, cherchant une explication, mais Louis n'en avait pas. « Ça sent super bon ici, simplement fantastique. Ce sont des pancakes ? »

« Oui, et si tu cherches Lou il -- » sa mère s'arrêta d'un coup en voyant Louis descendre des escaliers, suivi de près par Harry. Elle se tenait dans la cuisine à côté de la gazinère avec une spatule dans la main quand elle mit une main sur sa hanche alors que Louis la saluait légèrement de la main. « Et bien, regardez qui n'a pas dormi sur des canapés séparés au final. »

« Désolé Maman. » dit Louis, et derrière lui, Harry grommela une excuse penaude, mais elle leur sourit, comme si elle trouvait que c'était mignon, donc Louis se dit qu'ils s'en sortiraient pour cette fois.

« Salut Lou ! » lança Stan, avec trop d'entrain. Suspicieux. « Bonjour Harry ! Pourquoi n'êtes vous pas encore habillés ? »

« Quoi ? » demanda Louis. Stan lui fit ce visage qu'il avait vu des millions de fois dans leur long passé de conneries, habituellement accompagné d'un coup de coude dans les côtes pour lui rappeler de suivre son histoire.

« Oui, quoi ? » fit la mère de Louis.

« Oh, Louis voulait que je les amène lui et Harry prendre un petit déjeuner. Qu'on apprenne à se connaître et tout ça » lui dit-il.

Harry fit quoi ? Avec ses lèvres, et Louis lui répondit de même aucune idée ?

« Très bien, » dit la mère de Louis après un moment de réflexion. « Ramène les juste pour le déjeuner. »

« Oui, Mme T. » dit Stan. Il se tourna vers Harry et Louis. « Les mecs, vous devriez aller mettre des pantalons si vous attendez à ce que j'accepte de me montrer en public avec vous. »

Louis n'avait pas la moindre putain d'idée de ce dont il parlait, mais c'était Stan, donc il se dit qu'il devait avoir un plan dont il n'était pas encore au courant. Il attira Harry en haut et ils se changèrent rapidement, retrouvant ensuite Stan en bas et le suivant dehors.

« Qu'est-ce que tu fous Stan ? » demanda Louis dès que la porte fut refermée derrière lui.

« Ta gueule et monte dans la voiture, » lâcha son ami déverrouillant le véhicule et ignorant complètement la question. « Tu me remercieras plus tard. »

Louis leva les yeux au ciel mais s'exécuta, se glissant sur la banquette arrière à côté d'Harry alors que Stan démarrait.

« Salut, Harry. » dit Stan, croisant ses regard dans le rétroviseur.

« Salut Stan. » répondit Harry.

Stan alluma le moteur mais ne leva pas son pied du frein. À la place, il soutint le regard d'Hary dans le miroir et dit, presque naturellement. « Barre toi encore comme ça et je te plaque au sol. »

Harry hocha la tête. « C'est noté. »

« Merci. » dit Stan et il démarra.

« Si tu as fini de menacer mon copain, » dit Louis « est-ce que ça te dérangerait de me dire où tu nous emmènes ? »

« C'est une surprise. » et Louis grogna, mais il connaissait Stan et savait qu'il allait l'harceler jusqu'à ce qu'il soit prêt à dire plus. Celui-ci ne dit rien durant le reste du trajet cependant, sauf pour faire des commentaires sur le temps ou le trafic, jusqu'à ce qu'il freine finalement dans un parking en face d'un bloc d'immeubles.

Il retira une clé de son trousseau, puis se tourna et le tendit à Louis.

« J'espère que tu réalises que je suis le meilleur ami sur cette putain de planète entière là. » dit Stan.

« Stan, de quoi tu parles putain ? »

Ce dernier lui mit la clé dans la main. « Numéro 102. C'est ma chambre. »

« Qu'est - »

« Je serai de retour dans 3 heures. Lavez les draps, espèce d'animaux. »

Louis le fixa incrédule « Tu te fous de ma gueule. On peut pas -- »

« Bien sûr qu'on peux, Lou ! » dit Harry avec enthousiasme, ouvrant déjà sa portière et sautant hors de la voiture comme si elle était en feu. Louis obtint un dernier aperçu de Stan lui faisant un clin d'oeil avant de s'extirper du parking. Harry pencha la tête pour remercier Stan, et puis ferma la porte derrière lui, et Stan s'en alla.

Louis essaya de discuter, parce qu'il sentait qu'il le devait, mais s'il était honnête son cœur n'y était vraiment pas et il voulait juste aller au lit avec Harry, peu importe ce que ça impliquait.

Il trouvèrent l'appartement de Stan et Louis les fit entrer. Son ami vivait seul, et son studio avait vraiment été à peu près nettoyé, ce qui était presque un geste aussi généreux que le fait de leur proposer son logement, venant de sa part. Il y avait une toute nouvelle bouteille de lubrifiant trônant sur la table de chevet. Il y avait un nœud dessus. Louis ne savait pas ce qu'il avait fait pour mériter ces gens dans sa vie.

Harry se contenta de rire et tira Louis avec lui et ils passèrent deux heures athlétiques sur le lit de Stan, à rattraper le mois et demi qui les avait séparés. Louis ne s'attendait pas à ce qu'ils tiennent longtemps étant donné qu'is s'étaient tous les deux retenus depuis tant de temps, mais aucun d'entre eux ne voulait jouir en premier et ils étaient assez compétitifs pour que ça les fasse durer. C'était intime, c'était bruyant et c'était bon, et Louis tenait une poignée des cheveux d'Harry et lui donna quelque chose dont il pourrait se souvenir à son retour à Londres.

Après la deuxième tournée et un bref discours dans le coma allongé sur la poitrine d'Harry, Louis se força à sortir du lit et remit son boxer, se faisant une note mentale d'acheter quelque chose d'immense et de cher à Stan pour son anniversaire cette année. Il réussit à amadouer Harry pour le faire lever afin qu'il puisse retirer les draps du lit et les mettre à laver comme demandé. Une fois qu'il eut choisi le cycle et fermé la porte, il erra dans l'appartement pour trouver Harry dans la cuisine ne portant qu'un boxer. Il avait trouvé l'assortiment de photos sur le frigo de Stan fixés par un alphabet de magnet épelant des mots obscènes et il explosa de rire face aux horribles photos ridicules de Louis adolescent. Louis le frappa sur les fesses pour ça, Harry le poursuivit dans l'appartement et ils échouèrent dans l'intention de nettoyer les draps quand Harry le souleva et le déposa sur le haut de la machine à laver et le suça juste là, au milieu du cycle du rinçage. Il ne prévoyait pas de raconter ça à Stan.

À la fin des trois heures, Stan les ramena chez Louis, se plaignant comme un martyr. « Je vais devoir passer la javel sur tout à la seconde où je rentrerai à la maison. » dit-il à un stop. « Tout. »

Harry s'avança et donna un bisou claquant sur la joue de Stan. « T'es le meilleur, Stan. » dit il et Louis pouffa.

« Et maintenant je vais devoir me javeliser le visage, merci pour ça. Lou, je te vois à Noël, ouais ? » Louis acquiesça, ébouriffant les cheveux de Stan. « Toi aussi, pas vrai ? » continua-t-il ; croisant les yeux d'Harry dans le rétroviseur.

Harry hocha sérieusement la tête et ouvrit la portière pour sortir de la voiture. Louis patienta un moment. « T'es le meilleur, tu le sais ça ? »

« Je suis au courant. Maintenant dégage de ma voiture. » dit il avec un sourire.

« Je t'aime aussi, » sourit Louis et il suivit Harry, faisant au revoir de la main à Stan qui s'éloignait. Ils marchèrent main dans la main jusqu'à la maison, mais Harry fut immédiatement réquisitionné par les jumelles. Louis était presque sûr qu'elles étaient amoureuses de lui, ou du moins, elles le suivaient comme des canetons et cette pensée remplit Louis d'une immense satisfaction.

Louis alla faire du thé pour sa mère dans la cuisine et écouta leur conversation. Elles l'employaient à leur lire un de leurs magazines, faisant un quizz sur leurs âmes soeurs respectives parmi les membres d'un boybands. Harry, qu'il soit béni, semblait prendre ça très sérieusement, les interrogeant tour à tour sur leurs réponses. Est-ce que Pheobe aimait vraiment un garçon qui était drôle plutôt qu'un mec qui était gentil ? À quel point Daisy était sûre qu'elle préferait passer du temps seule que dans un groupe ?

La mère de Louis arriva derrière lui avec la bouilloire, clairement en train d'écouter également. Elle lui fit un câlin de derrière et Louis se serra conte elle en sortant deux tasses de thé du placard. « Il a l'air bon pour toi. » dit elle doucement.

« Il l'est. » dit-il, sortant la bouilloire qui commençait à siffler. Sa mère alla trouver des sachets de thé qu'elle mit dans les tasses alors qu'il versait de l'eau. « Et je pense être bon pour lui, aussi. »

Sa mère sourit, s'adossant contre le comptoir. « Et bien, » dit elles les yeux seulement un peu humides « N'importe qui te faisant dire ça est le bienvenu ici dès qu'il en a envie. »

Louis lui rendit son sourire, en lui tendant sa tasse fumante. « Ne lui dis pas, veux tu ? Le voir terrifié par toi est hilarant. » Ils trinquèrent leur tasses ensemble. « Tu veux aller voir la télé ? » demanda Louis, parce que certaines choses ne changeaient pas.

« J'adorerais. » Ils montèrent l'escalier ensemble. Harry semblait parfaitement heureux où il était et Louis remarqua en passant à côté que Daisy avait commencé à tresser ses cheveux.

Une part de lui se disait qu'il devrait profiter du peu de temps qu'il avait avec Harry, mais sa mère lui avait aussi manqué et il n'avait pas le coeur à briser le tissage de lien se déroulant dans le salon, littéralement. C'était bien, pensa-t-il, de donner un peu de temps à Harry seul avec sa famille, parce qu'il espérait que c'était seulement le début d'un très, très long lien.

Il passa la moitié de l'après midi avec sa mère, pelotonné sur son lit et pensa que c'était le plus proche qu'il n'avait jamais été du paradis. « Tu mérites ça, tu le sais, hein ? » sortit sa mère à un instant et tout ce que put faire Louis fit d'hocher la tête autour de la boule qui se formait dans sa gorge. Comment les mères faisaient-elles ça ?

Quand ils retournèrent en bas pour s'assurer que tout le monde était prêt pour diner, Harry était dans la cuisine à défaire sa tresse. « Tu survis, ça va ? » demanda Louis à Harry qui acquiesça.

« Ouais, ce sont des filles très gentilles. » Il tira une tête mécontente « Je ne suis pas sûr des magazines qu'elles lisent cependant. Ils sont très-- je sais pas, et si tes sœurs voulait une copine célèbre plutôt qu'un copain célébre ? »

Louis se hissa sur la pointe des pieds pour embrasser Harry sur la joue. « T'es ridicule. En plus, mes sœurs ne sortiont jamais avec quelqu'un puisqu'elles seront des enfants pour toujours. Es-tu prêt ? On va directement à la gare après dîner. » Harry hocha la tête et Louis alla s'assurer que toutes ses affaires étaient bien enfouies dans la valise avant d'aller amener Harry dans les toilettes du bas.

« Qu'est-ce que tu-- » dit Harry avant que Louis ne le fasse se baisser pour l'embrasser. Il n'y avait peu de choses qu'il était possible de faire dans une si petite pièce, mais il s'en donnèrent les moyens quand même, les mains de Louis sous le t-shirt d'Harry et les celles de ce dernier dans les cheveux de Louis. Ils s'écartèrent après une minute, haletant et c'était seulement le fait qu'ils avaient profité de l'autre plus tôt dans la journée qui empêcha Louis d'essayer plus. « C'était en quel honneur ? » essaya Harry à nouveau.

« Parce que tu rends ma mère heureuse, » dit Louis, lissant le col d'Harry.

« Okay, bizarre. » dit Harry, arquant un sourcil. « Mais je le prends quand même. »

Louis le fit sortir de la salle de bain en riant et ils attrapèrent leurs sacs dans le salon pour les mettre dans le minivan. Les filles et la mère de Louis étaient déjà dehors et une fois que les bagages furent installés dans le coffre ils s'entassèrent tous à l'intérieur. Lottie s'assit sur les genoux de Louis après de longues protestations, et les jumelles étaient un peu écrasées, mais il réussirent tous à rentrer. Ils conduisirent jusqu'au restaurant, l' italien où la famille de Louis allait depuis des années et ils s'assirent tous à une longue table, partageant des pâtes, des gressins et un dessert. C'était la parfaite façon de terminer le weekend, les discussions de sa famille, le goût de chocolat et les doux yeux d'Harry à travers la table. Harry et lui se partagèrent l'addition, et c'était agréable, aussi, de faire quelque chose de gentil pour sa famille avec la personne qu'il aimait.

Ils se compactèrent à nouveau dans le van, Louis capta l'oeil de sa mère dans le rétro et lui sourit. Elle les emmena jusqu'à la gare, où ils sortirent tous et Harry retira les sac du coffre. Louis eut droit à un câlin de toutes les filles à la fois et Harry sembla stupéfait quand il y passa aussi. « Mon frère est un peu nul à chier, mais toi t'es cool, donc reste avec lui, hein ? » dit Lottie, souriant ironiquement à Louis.

« J'essaierai, » dit Harry sérieusement, puis il sourit aussi à Louis, qui leur tira la langue à tous les deux. Harry sembla encore plus ébahi quand la mère de Louis l'attira contre elle comme les autres.

Elle le dit à voix basse mais Louis put tout de même entendre son doux « merci. » et il dut fixer le sol en trainer ses pieds pour s'empêcher de rougir ou de pleurer ou de se jeter sur eux deux.

Il entendit Harry murmurer « merci à vous, » et voilà, il fallait que ça se termine maintenant ou il allait passer pour un idiot.

« Bon ! » dit il d'un air qu'il voulait enjoué. « Temps d'y aller. Vous aime tous. » dit il, serrant fort a mère. « Comportez vous bien. Je reviens pour Noël. »

Ils se saluèrent et Harry et Louis pénétrèrent dans la gare. Ils prenaient différents trains, Harry de retour à Londres et Louis en direction de Manchester, mais il avaient encore quelques minutes avant de séparer leurs chemins.

« Donc c'était... beaucoup d'un coup. » dit Harry une fois qu'ils furent rentrés. Louis rit et acquiesça, pressant la main d'Harry dans la sienne.

« Tu as été parfait. Elles sont toutes amoureuses de toi. Maman veut que tu viennes à Noël. »

Harry sourit et rougit, cachant son visage. « Est-ce que je peux te dire quelque chose ? » commença-t-il. « Il y a un job qui s'ouvre. À Manchester. Un magazine local à besoin d'un photographe. Ils sont plutôt petits, mais ils font des trucs vraiment cool et ont une super réputation. J'ai envoyé ma candidature jeudi. J'ai toujours pas eu de réponses, mais un de mes anciens professeurs connait l'éditeur et a dit qu'il passerait un mot pour moi, donc il y a une grande chance pour que tu passes les vacances de Noël à m'aider pour un entretien d'embauche. » il sourit. « J'imagine que je peux venir dormir chez toi ? »

« Hazza, c'est génial ! » Il l'embrassa rapidement sur les lèvres. « C'est - c'est vraiment, vraiment bien. Et bien sûr tu peux rester chez moi gros idiot. » il fit une pause, observant le visage d'Harry un moment. « Et tu sais que - si tu finis par avoir besoin de quelque part où rester plus, tu sais, à long terme... » il s'arrêta, attendant qu'Harry comprenne. Il le fit, il sourit, et Louis sourit en retour parce qu'il avait voulu lui demander ça depuis un moment maintenant, mais il n'avait jamais vraiment su quand c'était le bon moment. C'était une grande étape, mais Harry le regardait comme si c'était la plus simple décision qu'il n'avait jamais prise.

« C'est bien mon plan, si tu veux de moi. » dit Harry.

« Bien sûr que je voudrais de toi, petite con, comme si j'allais te laisser gâcher de l'argent pour le loyer d'un appartement séparé. » dit Louis, riant. Il enveloppa une main autour de la clé de rechange pendant au cou d'Harry et attira ses lèvres pour un baiser qui était juste un peu trop échauffé pour un endroit public.

Ils se séparèrent avec réticence, alors que le numéro du train d'Harry passa aux hauts parleur. « Encore quatre semaines. » souffla Harry.

« Encore quatre semaines. » répéta Louis, replaçant la clé sous le col du tshirt d'Harry. « Mais t'es à moi. Tu m'appelles quand t'es rentré chez toi ? »

Harry se pencha pour l'embrasser une dernière fois. « Je t'aime aussi. Et je ne serai pas chez moi, mais ouais, j'appellerai. » puis il partit, se dirigeant vers le cas. Il se retourna seulement deux fois et Louis admirait sa retenue.

Puis il fut hors de vue et Louis pouvait sentir l'absence s'installer dans ses os, mais ça allait. Ils allaient bien. Encore quatre semaines.

These Inconvenient Fireworks (Larry)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant