Chapitre 16, partie 2

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Louis.

Sur le terrain. Viens.

Il était presque minuit le dernier jour de juin et c'était la première fois qu'Harry lui envoyait un message depuis des semaines.

Harry partait demain, et Louis ne lui avait pas adressé la paroles depuis deux semaines. Il ne l'avait même pas vu depuis le match de football, ne l'avait pas embrassé depuis un mois. Il était presque minuit le dernier jour de juin, et Harry partait demain. Ce dernier n'avait pas appelé et Louis ne se le pardonnerait jamais s'il était celui qui craquait, mais il était temps de lâcher prise pour de bon. Ou du moins c'était supposé être le cas, jusqu'au sms.

Il arpenta son appartement, souhaitant être un peu moins exténué jusqu'aux os et avoir au moins l'énergie de piquer le caprice qu'il voulait piquer. Il voulait détruire la moitié des affaires de son appart. Il voulait dire à Harry d'aller se faire voir. Mais Dieu savait qu'il n'avait pas la force de faire quoi que ce soit.

Il savait ce qu'il allait faire dès qu'il eût lu le message, peu importe à quel point il prétendait étudier la question dans sa tête. Il allait rejoindre Harry sur le terrain. Il avait passé trop de temps à visionner dans sa tête la nuit qu'ils avaient passé là bas tous les deux, trop raconté à Harry ce que cette nuit lui avait fait. Il y allait. Et puis merde, il y allait.

Le trajet fut court et il se traita de tous les noms durant tout le chemin

Les lumières du stade étaient éteintes mais les portes avaient été laissées ouvertes pour lui et quand il se fraya un chemin en longeant les gradins, il pouvait juste apercevoir Harry assis au milieu du terrain dos à lui, les larges épaules sous le clair de lune et la pollution lumineuse de Manchester. Il ne bougeait pas, attendait juste, les genoux remonté contre sa poitrine et les bras croisés par dessus. Louis essayait si fort de ne pas se dire c'est la dernière fois.

Il observa son dos à distance et essaya très fort de ne pas penser à cette personne comme à Harry. Il essaya de ne pas penser à toutes les choses que ce corps représentait dans son monde, tous les endroits sur lequels il avait laissé ses marques, du cœur à l'intérieur et de la façon dont il le sentait battre quand il était pressé contre sa propre potrine. Il essaya si fort de ne pas penser.

Il rejoignit le centre du terrain lentement, comptant ses pas. Quand il eut atteint Harry il s'asseya sur la pelouse à côté de lui, et attendit.

« Salut. » dit Harry sans le regarder.

« Salut. » répondit Louis, mauvais. Il n'avait pas idée de quoi dire d'autre.

« Salut. » répéta Harry à nouveau.

« Déjà dit ça, » ajouta Louis automatiquement et Harry réprima à peine un petit sourire.

Ce fut silencieux après ça, rien qu'eux deux respirant et les bruits distants de la ville autour d'eux. Louis ne savait pas ce qu'ils foutaient là, ni ce qu'il était censé faire, ni ce qu'Harry voulait de lui.

« Ton train, demain » s'entendit-il dire. « Il est, il est à quatorze heures, hein, ou- »

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, parce qu'Harry surgit en se mettant sur ses genoux et écrasa sa bouche contre celle de Louis avant qu'il ne puisse dire quelque chose d'autre. Il vacilla en arrière pris par l'élan et Harry le suivit, s'étalant entre les cuisses de Louis et plongeant ses doigts dans ses cheveux.

Il ne fallut qu'une demi seconde pour que Louis réagisse puis il glissa ses mains sous le t-shirt d'Harry et oui, seigneur, juste arrache ça de moi, parce que peut-être qu'ils pourraient extraire l'autre de leur système ainsi, peut-être qu'ils pouvaient juste tout laisser comme ça. Il enfonça ses ongles dans le dos d'Harry et ouvrit sa bouche en y insérant sa langue, sentant l'herbe du terrain lui chatouiller le cou et se demandant si au moins ça lui permettrait de s'empêcher de gamberger pour un moment.

Mais ensuite Harry l'attira en arrière, entrainant Louis en position assise avec lui avant de retirer brusquement sa veste. « Là. » murmura-t-il, il s'avança derrière Louis pour la poser à plat derrière lui avant de pousser sur le sol avec des mains insistante, le tissus lisse entre Louis et la pelouse humide.

Sa putain de veste, Seigneur, Louis ne devait pas attribuer une importance à ça. Il s'en foutait, refusait catégoriquement de s'en soucier, et préférerait passer directement à la partie ou Harry le baiserait jusqu'à ce qu'il hurle mais ce dernier semblait parfaitement satisfait en pressant des baisers douloureux sur les lèvres de Louis jusqu'au le prochain millénaire.

Normalement, Louis serait plus que capable d'accélérer les choses par lui même, mais à un moment Harry s'empara de ses poignets et les plaqua sur la pelouse au dessus de sa tête. Frustré, Louis mordilla la lèvre d'Harry un peu trop fort et murmura « Allé. » quand Harry se recula avec un sifflement de douleur.

Il leva le regard vers lui, droit dans ses yeux pour la première fois depuis qu'il était arrivé et savait que ce qu'il voulait devait être écrit sur son visage. Celui d'Harry était insondable, et il secoua légèrement la tête mais pressa fortement ses hanches contre celles de Louis, mordant sa propre lèvre en voyant la tête de Louis se renverser automatiquement en arrière. Ce dernière passa une jambe autour de celles d'Harry, l'attirant plus près.

« Louis. » dit Harry. Il le regardait comme s'il pouvait voir parfaitement à travers lui, mais Louis ne pouvait la jouer comme ça.

Il ferma ses yeux. « Ne fais pas ça. »

Quand il les rouvrit, Harry l'observait toujours, stable « Ne fais pas ça quoi ? » demanda-t-il, la voix plate, ses mains toujours autour des poingets de Louis. La lumière de la ville, si lointaine et muette était la seule chose animée sur son visage.

Louis arqua le dos pour se plaquer contre Harry. « Ne fais pas ça. » fut ce qu'il répondit, pressant ses lèvres contre le cou d'Harry, embrassant la ligne de sa mâchoire. Il s'approcha encore plus, posa un baiser désespéré sur sa bouche puis un autre.

Les deux avaient les yeux ouverts et ses muscles bougeaient comme par souvenir, volant un autre baiser sur le coin des lèvres d'Harry. Il pensait tu sais quoi quand il tira la lèvre d'Harry entre ses dents, pensait tu sais que je ne peux pas le dire quand les hanches d'Harry se mouvèrent contre les siennes.

« Allé. » chuchota-t-il à nouveau, mais ça sonnait si fort dans l'obscurité déserte.

Harry plia juste la nuque, embrassant légèrement le cou de Louis, encore et encore, son emprise autour de ses poignets ne de desserrant pas d'un millimètre. Soudainement, il mordit, ses dents éraflant bien au dessous de ce que le col de Louis pourrait cacher. Louis le ressentit dans son entrejambe, oui oui oui frissonnant tout le long de sa colonne vertébrale mais -

« Attention, » siffla-t-il « marques. ». Harry se figea, la respiration chaude contre la peau de Louis et il lâcha les poignets de ce dernier. Louis pouvait entendre le doux son des mains d'Harry qui empoignait la veste sous eux, puis il poussa sa tête aveuglement contre la jonction de l'épaule du plus âgé.

Le terrain était silencieux, mais Louis sentait le doux « S'il te plaît » plus qu'il ne l'entendait.

Il ne pouvait contrôler ses mains maintenant qu'elles étaient libres et les fit descendre le long du dos d'Harry puis les reporta pour les nouer dans ses cheveux. La façon dont les douces mèches s'emmêlaient autour de ses doigts était diaboliquement familière, et oh, il ne parlerait plus jamais de ça.

« Ouais, » dit-il rauquement, « Ouais, Haz. »

Harry expira brutalement, son corps entier fut pris de secousses, puis il retourna à ses occupations, suçant fort la gorge de Louis et glissant son bras sous la taille de celui-ci, dont le dos était arqué au dessus du sol. Louis put sentir un second battement de cœur dans son cou, palpitant sous les lèvres d'Harry et il savait que les marques qu'il laisserait seraient livides, évidentes mais toujours pas assez.

Après ce qu'il semblait être des années, une des mains d'Harry trouva l'arrière d'une cuisse de Louis qui était fermement enroulée autour de lui et il la longea jusqu'à ce que sa paume s'installe sur la courbe de ses fesses et le souffle de Louis se coupa dans sa gorge quand Harry plongea ses doigts. Il y avait quelque chose dans la façon dont Harry le touchait, quelque chose de possessif, les doigts écartés le plus possible comme s'il essayait de le compter par poignées et de le couvrir le plus possible à la fois. Cela faisait Louis se sentir très, très petit.

La chemise de ce dernier était presque remontée sous ses aisselles à présent, mais aucun des deux ne semblaient particulièrement intéressé par ça, donc il installa ses mains sous le t-shirt d'Harry à nouveau. Il pressa ses paumes contre la peau du ventre du jeune homme qui était brûlante et tremblante sous son toucher, mais il ne se laissa pas mémoriser la façon dont son cœur se retourna. Tout ce qu'il retint en mémoire, c'était le bruit qu'Harry lâcha quand Louis enserra ses jambes autour de lui et la façon dont les muscles sous ses mains se contractèrent.

L'emprise d'Harry sur ses fesses se resserra, les massant avec de glisser sa main plus haut et de les plonger sous l'élastique pour sentir la peau à la place. Il releva ses hanches un tout petit peu, juste assez pour s'émousser alors qu'il s'avança pour embrasser Louis à nouveau. Il prit tellement de temps que cela faisait presque mal, frôlant seulement les lèvres de Louis jusqu'à ce que ce soit ce dernier qui rompe la distance et caresse sa langue si longtemps qu'il n'y était pas du tout préparé quand les hanches d'Harry l'écrasèrent contre le sol.

La main sous le haut d'Harry se referma violemment sur la boucle de sa ceinture en réponse, et il jura quand Louis changea l'angle de leurs hanches. Ils bougèrent comme ça, la friction brute et le visage de Louis dans le cou d'Harry, jusqu'à ce que ce premier s'attelle à se débarrasser du jean d'Harry.

« Lou, » lâcha Harry, et Louis se figea, parce qu'il n'était plus autorisé à dire son nom ainsi.

Il rouvrit les yeux, plus par panique qu'autre chose, et même dans le noir il pouvait voir les cils en éventail sur ses joues. Il resta ainsi un moment avec Louis immobile sous lui, puis planta un autre baiser sur ses lèvres, avant de se reculer.

Louis laissa tomber ses jambes et se suréleva sur ses coudes pour le regarder s'installer entre ses cuisses. « Ça te va ? » murmura Harry, alors qu'il s'affairait rapidement à ouvrir la ceinture de Louis. Ce dernier ne réussit qu'à hocher la tête, mais Harry ne dut pas le voir, parce que sa tête se releva violemment en réponse au silence. « Lou ? Ça te va ? » demanda-t-il, insistant cette fois.

« Oui, oui bien sûr. ». Harry acquiesça l'expression sérieuse puis glissa sa main pour faire descendre le jean et le boxer de Louis le long de ses cuisses. Seigneur, Louis serait tellement viré s'il se faisaient prendre, mais quand cela les avaient-ils stoppé auparavant ? Harry enroula sa main sur le sexe déjà dur de Louis et pencha le cou pour le prendre dans sa bouche, quand Louis se retrouva à s'avancer pour l'arrêter.

« Attends- » s'entendit-il dire, la voix rauque. Harry leva les yeux et dans le clair de lune, il était plus beau que tout ce que Louis avait vu dans sa vie. « Peux-tu juste- juste me toucher ? » Louis grogna autour du gonflement de sa gorge. « Juste me toucher, » et oh, il se détestait « et m'embrasser. »

Harry le fixa un long moment, ferma les yeux comme si ça lui faisait mal, puis hocha la tête à nouveau. « Attends. » dit-il, s'accroupissant en arrière. Une par une, il retira prudemment les chaussures de Louis, puis lui enleva le pantalon et le caleçon totalement, les plia en les déposant sur le côté. À moitié nu et allongé sur la veste d'Harry, il était reconnaissant que les lumières du terrain soient éteintes. Il n'avait jamais été aussi à découvert.

Harry revint entre ses jambes, traçant des lignes de ses doigts le long de la cuisse de Louis. Enveloppant sa main droite autour de lui, il plaça son bras gauche autour de la taille de celui-ci pour le tirer plus près, presque sur ses genoux, la matière de son jean brute frottant contre la peau de Louis. Déséquilibré par le mouvement soudain, il jeta ses bras autour du cou d'Harry pour retouver de la stabilité, son nez heurtant doucement la joue du jeune homme avant qu'ils trouvèrent leur repères, leurs lèvres s'attirant comme la gravité.

Étalant sa main gauche entre le creux des reins de Louis, Harry adopta un rythme lent sur son sexe avec sa droite, ferme, sûr et assez pour que Louis halète entre ses lèvres. Celui-ci inséra ses doigts sous le col du haut d'Harry, désespéré de sentir sa peau ailleurs que sur les points chauds sous les mains et la bouche d'Harry. Celui-ci tirait tendrement sur la lèvre de Louis puis se retirait, déposant des baisers furtifs le long de sa mâchoire jusqu'à l'oreille, puis retournant à nouveau dans son cou. Quand il mordit la marque qu'il avait laissé plus tôt, une douleur tranchante fit japper Louis, mais il tourna tout de même la tête pour lui donner un meilleur accès. Ça faisait mal, seigneur, c'était bon de juste laisser Harry prendre tout ce qu'il voulait et ne pas y penser. C'était bon qu'il veuille ça de lui.

Louis pouvait entendre sa propre respiration rauque, sentait la façon dont sa poitrine se gonflait en rythme pour rencontrer celle d'Harry en réaction avec la main sur son membre et les dents sur sa gorge. Il perdit le fil du temps et ne put dire combien de minutes avaient passé avant qu'Harry lèche doucement ce qui ne pouvait être qu'une massive blessure et revint à la bouche de Louis. Liquide et comme drogué, Louis amena ses mains sur la mâchoire d'Harry et caressa son visage, penchant la tête pour mieux glisser sa langue dans sa bouche.

Ce dernier frissonna sous lui et sa main serra plus fort le sexe de Louis, glissante qui commençait déjà à fuir. Il ne pouvait s'empêcher de pousser dans la prise humide, sachant qu'il faisait des bruits implorants et ne s'en souciant pas le moins du monde. Harry devait entendre à quel point il était désespéré, parce qu'il émit un doux son d'approbation entre les lèvres de Louis et l'attira sur ses cuisses. Il se détacha assez longtemps pour retirer sa chemise trempée de sueur et la balancer sur la pile de vêtement de Louis, qui fit de même. Toujours habillé sur le bas du corps, Harry frotta un pouce le long de la pommette de Louis avant de retirer prudemment ses lunettes et de les poser sur leurs habits.

Le repoussant sur la veste étalée sur le sol, Harry fit courir son nez sur la poitrine de Louis, avant de sucer violemment un de ses tétons, obligeant Louis à enfoncer ses ongles dans son cou. « Je vais te prendre, okay ? » murmura Harry contre sa poitrine. « Tu veux que je te prenne ? » sa mains glissa pour faire rouler les testicules de Louis tandis qu'il parlait et ce dernier pouvait déjà sentir les vibrations se créer dans les muscles de ses cuisses.

« Ouais Hazza, » réussit-il à articuler, le souffle sifflant. « Je veux que tu fasses ça, je veux- » Puis Harry se désengagea de leur emprise et se leva. Il se débarrassa de ses chaussures, chaussettes et sortit quelque chose de sa poche avant de faire glisser son jean, sans sous vêtement dessous. Il était excité, aussi excité que Louis et ce dernier voulait poser ses mains sur lui. La lune l'éclairait par derrière, et nu dans la nuit il semblait grand, fait de marbre et absolument surnaturel. Louis l'observa, la poitrine lourde et quand il vit Harry le regarder en retour il écarta encore plus les jambes.

Il tomba sur ses genoux entre les cuisses de Louis, de si près il compris que ce qu'il avait prit de sa poche était un petit sachet de lubrifiant qu'il déchira et étala sur deux de ses doigts. Il traça un sillage de baisers sur le cou de Louis puis commença à l'ouvrir, insérant son majeur. Louis se détendit autour de lui, faisant tomber sa tête sur le sol et fermant les yeux pour se concentrer sur la sensation. C'était bon, cette partie, ça l'était toujours, la sensation d'Harry le caressant et celle de ce qui était à venir, l'anticipation de la manière dont Harry allait être en lui.

Ils avaient fait ça tellement de fois qu'Harry trouva sa prostate presque immédiatement après avoir fait pénétrer un deuxième doigt. Le lent rythme régulier qu'il avait pris força Louis à empoigner la veste malgré lui, sa tête se tournant sur le côté alors que ses hanches se balançaient contre la main d'Harry. « Tu veux savoir comment t'es Lou ? » dit-il calmement et normalement Louis aurait voulu entendre Harry chanter ses louanges, l'aurait suppilé de lui parler de cette voix rauque et lente, mais ça n'était pas ce qu'il voulait ce soir.

« Non. » dit il et il pouvait sentir la main d'Harry ralentir, mais il garda ses yeux clos. « Juste, peux tu juste me toucher ? » dit-il doucement, forçant sur la pression de ses paupières encore plus. « Je veux juste que tu me touches. »

L'autre main d'Harry tomba sur sa taille, la pulpe des doigts pressant légèrement la peau. « Ne te touches pas toi même, du coup. » dit il, sa voix basse, puis d'un coup silencieuse. Louis secoua la tête pour montrer sa résolution. Même si son entrejambe avait besoin d'attention, il ne voulait pas jouir trop vite, et avec la façon soutenue avec laquelle les doigts d'Harry le prenait, il était déjà trop proche.

L'écartant encore plus, Harry ajouta un troisième doigt et une autre noisette de lubrifiant, l'insérant pour retrouver son rythme. Louis ne pouvait même pas garder celui-ci, pas le temps de récupérer chaque pression incandescente contre sa prostate avant que la prochaine ne vienne, mais il courbait toujours son dos, son corps en voulant autant qu'il pouvait alors que son cerveau commençait à court circuiter. Harry le prenait sans merci avec ses doigts, se débattant apparemment pour ne pas parler jusqu'à le prendre à mort. Louis jeta un bras sur son propre visage, étouffant les faibles gémissements qui sortaient de sa bouche.

« Seigneur, regarde toi. » dit Harry, et Louis ne pouvait se voir mais il pouvait imaginer son visage, savait ce que ce ton râle signifiait. Il ne pouvait même pas s'embêter d'être agacé qu'Harry ne puisse se taire cinq minutes, ne pouvait rassembler les cellules nerveuses. « Tu as été fait pour ça, tu le sais ? » continua Harry, pliant ses doigts vilainement dans la prochaine poussée.

« Putain putain putain, » laissa échapper Louis d'un coup, ses jambes tremblantes alors qu'il rencontrait encore plus fort les doigts d'Harry, transcendé par la décharge que ça envoyait en lui, pour la façon dont son sexe était lourd et plein.

« Tu pourrais jouir comme ça ? » demanda Harry, sa voix toujours acerbe. Louis le sentit s'approcher, sa main quittant sa taille et il haleta quand le pouce d'Harry appuya violemment sur la blessure dans son cou. Ses yeux s'ouvrirent précipitamment pour rencontrer ceux du jeune homme. « Tu pourrais, n'est ce pas ? Seigneur, regarde à quel point tu aimes ça putain. » dit Harry, ses doigts toujours en Louis, dont les yeux roulaient en arrière à chaque fois. « J'vais te faire jouir comme ça. »

Sa vitesse ne se ralentit pas une seconde, jouant avec le corps de Louis comme sur un instrument. Peut-être que Louis devait s'indigner de sa perte de contrôle, mais son cerveau était toujours sur bloqué sur le putain putain putain de plus tôt et n'avait toujours pas trouver autre chose qu'il valait la peine d'être penser, sauf peut-être Harry Harry Harry. Il ne voulait pas jouir aussi tôt, mais il en avait besoin, maintenant, en avait besoin comme il avait besoin de respirer. Harry glissa main libre sur le torse de Louis, les ongles l'éraflant et s'arrêta seulement pour pincer un de ses tétons assez fort pour qu'il geigne un peu. Face à cette réaction, Harry le fit à nouveau et Louis pouvait sentir la tension familière se rassembler. Il la poursuivait, donna des coups de hanches violents contre Harry et Seigneur Seigneur oui oui Harry s'il te plait Harry-

Il éjacula partout sur son ventre, les muscles là tressaillant incontrôlablement. Quand il cligna des yeux en revenant à lui, Harry pressait des baisers sur son sternum, ses doigst en lui immobiles. « Putain magnifique, magnifique Lou, Seineur, Je- » puis il atteignit le ventre de Louis et le lécha, le fixant tout du long.

Ce dernier leva un bras tremblant et attrapa à l'aveugle la tête d'Harry, l'attirant le long de son corps pour un baiser humide qui était plus une excuse pour Louis pour retrouver sa respiration qu'autre chose. Harry n'avait pas retiré ses doigts cependant, et alors qu'il l'embrassait il les enfonça profondémment, la pression nouvelle arrachant un sanglot à Louis.

Harry frotta son nez contre son oreille, l'autre main caressant tendrement le côté de Louis. « Lou, » murmura-t-il « Seigneur, Lou, incroyable. » Il lui embrassa l'oreille, l'épaule, traçant une lignes de baisers le long de son bras et lui suça les doigts. C'était une dernière, pas une première et Louis ne pouvait gérer avec quelque chose qui semblait comme une promesse ce soir. « Tu penses que tu pourrais monter à nouveau ? » demanda Harry, brisant sa rêverie. « Tu penses que tu pourrais jouir à nouveau ? »

« Hazza, » croassa Louis, et c'était le premier mot qu'il avait dit depuis un bon moment. « Je sais pas, je sais- » il se coupa, étant donné qu'Harry mordillait la douce pulpe de son pouce.

« Est ce que je peux essayer ? » Louis sentait que sa peau était en feu mais il acquiesça. Le sourire qu'il obtint d'Harry en valait le coup.

S'agenouillant, Harry retira ses doigts pour appliquer plus de lubrifiant, puis les réinséra, rencontrant peu de résistance avec Louis aussi préparé. Adoptant un rythme plus lent que précédemment, il pencha la tête et lécha prudement le sexe épuisé de Louis.

« Putain » grogna Louis. C'était bon mais ça faisait mal en même temps, comme si une couche de sa peau avait été brûlée. Quand Harry le regarda, cependant, il se contenta seulement se glisser ses doigts dans ses cheveux et d'attendre. Harry se remit donc au travail, cette fois suçant tranquillement le gland de Louis, fermant les yeux et son visage devenant serein alors que Louis lui caressait maladroitement les boucles.

C'était trop, c'était tellement, mais ça marchait. Il put sentir son sexe se remplir à nouveau alors qu'Harry le suçait de plus en plus, ses lèvres humides de salive et des restes du premier orgasme de Louis. Assez tôt, ce dernier donnait des coups de hanches dans la bouche d'Harry rapidement, dont le visage était en extase, semblait n'avoir aucune pensée pour son propre entrejambe négligé que Louis n'avait pas touché de la nuit.

Finalement Harry se recula, sa bouche dévastée, l'air froid de la nuit fut un choc mais également un soulagement, et pour un instant Louis eut l'impresion qu'il n'allait peut-être pas totalement s'effondrer. Profitant de ses pensées cohérentes, il rassembla assez d'energie pour former une phrase complète. « Prends moi, » il s'étouffa. « Maintenant. S'il te plaît, Harry. J'ai besoin que tu- »

« Ouais, okay, » dit Harry, sa voix totalement détruite. « Je peux faire ça. »

Il grimpa sur Louis, assez proche pour que ses boucles tombent pour frôler son visage. S'appuyant sur une main, il utilisa l'autre pour s'aligner et Louis utilisa la force qui lui restait pour enserrer ses jambes autour de sa taille. Après tout ces taquineries, Harry ne gâcha pas de temps cette fois, pénétrant Louis profondémment et d'un geste assuré. Ce dernier grogna face à la soudaine sensation d'être rempli, parce que les doigts d'Harry étaient putain de miraculeux, mais son sexe et son poids en lui était une toute différente sorte de sensation submergeante.

Louis laissa sa tête se renverser en arrière, puis les doigts d'Harry furent sur son visage, sur ses lèvres et il ne put s'empêcher de les sucer, lécher et mordre la peau là. Il leva ses bras pour serrer Harry, plongeant ses ongles dans son dos et Harry feula à cette sensation, donnant des coups profonds. Louis était ravi d'avoir quelque chose dans sa bouche du coup, pour amoindrir le son qu'il ferait autrement.

Il se sentait brute, rouge et ouvert, les glissements du sexe d'Harry étaient incroyables mais c'était comme trop pour un corps également. C'était comme une démangeaison qui pouvait seulement être soulager en arrachant la peau, comme si ça faisait mal mais qu'il tuerait n'importe qui qui essaierait d'y mettre un terme. Des larmes émergèrent des ses yeux, pas de douleur ou de tristesse, mais qui prouvait à quel point c'était submergeant, comme s'il avait besoin de se débarrasser de quelque chose pour faire de la place à ce qu'il ressentait. Il sut l'instant exact quand Harry s'en aperçut, vit la façon dont sa bouche devint lâche avant qu'il retire ses doigts de la bouche de Louis. Il se laissa tomber sur les avant bras pour l'embrasser avec un grognement, poussant sa langue dans sa bouche et gémissant quand Louis tira sur ses cheveux avec force.

Soudainement, Harry rompit le baiser, se détachant. Il glissa une main sous les fesses de Louis et une autre sous son bassin et le soulevant, s'asseya en tirant le plus âgé sur ses cuisses comme plus tôt. Cette fois, cependant, il étala ses jambes sous Louis et s'allongea en l'attirant au dessus de lui. Ça arriva si rapidement que Louis en eut le souffle coupé, ivre de la force d'Harry et du fait que son sexe était toujours profondémment en lui.

S'équilibrant, il appuya ses mains sur les épaules d'Harry, reprenant sa respiration. Il avait toujours aimé le chevaucher, aimé le contrôle que ça lui donnait et qu'il puisse voir chaque petite chose qu'il provoquait sur le visage d'Harry. Maintenant, pourtant, il se sentait plus exposé, juste Louis avec le ciel derrière lui et Harry qui le fixait. Il se sentait déshabillé par la vulnérabilité d'Harry, la façon dont il était étalé sur la pelouse, couvert de sueur et attendant qu'il fasse le prochain geste.

Ce dernier était trop exténué pour faire ce qu'il ferait habituellement, trop vidé d'énergie pour rebondir sur Harry jusqu'à ce que ses doigts lui blessent les cuisses. Tout ce qu'il pouvait faire était de rester là, les jambes sans vie. À la place, il roula expérimentalement ses hanches. Le sexe d'Harry ne faisait pas de va-et-vients, mais bougait en lui, lui envoyant des étincelles derrière les yeux. Ça semblait être de même pour Harry, qui jura et laissa sa tête tomber violemment sur le sol, donc Louis supposa qu'il ne s'en plaignait pas.

Se tenant avec les mains sur la poitrine d'Harry, Louis continuait à se coller contre lui, reconnaissant de l'assistance qu'Harry offrit quand ses mains vinrent sur ses hanches pour l'aider à trouver un rythme. Il se sentait complètement ruiné, écarté par le sexe d'Harry et affamé de ça, et si il savait comment demander plus il le ferait.

Il n'en avait pas besoin cependant, parce qu'Harry plaça une main sur lui et commença à le caresser, rapidement, avec fermeté et parfaitement. « Allé, » Harry haleta, rougit de la tête à la poitrine. « Je veux que tu jouisses à nouveau. » Louis ne pouvait dire non, sillonnant dans sa main et se roulant contre le sexe d'Harry jusqu'à ce qu'enfin, enfin, il y arriva, éjaculant avec un cri sans mots et jouissant partout sur la main et le ventre d'Harry.

Ce dernier l'empêcha de s'effondrer, s'asseyant pour l'attraper et le tenir sur ses cuisses. Après deux orgasmes la sensation d'Harry en lui semblait incandescente et Louis s'accrocha au cou d'Harry pour essayer de rester à la surface. Heureusement, Harry le suivait de près, et après un, deux, trois coup de hanches qui forcèrent Louis à mordre l'épaule du jeune homme, celui ci trembla et jouit sans un son, la chaleur de son relâchement emplissant encore plus Louis qu'avant.

Doucement, Harry les positionna sur le côté, allongeant Louis avant de se retirer prudemment. Quand ils furent finalement séparés, Louis roula et se mit en boule, pas vraiment intéressé à quoi que ce soit de post-coïtal. La main d'Harry tomba sur son biceps, effectuant une légère pression, mais Louis ne bougea pas.

Ils restèrent ainsi un moment, silencieux dans la nuit, jusqu'à ce que Louis n'en puisse finalement plus, n'en puisse plus des yeux d'Harry sur lui. Ni du poids de sa main et du fait qu'il serait parti au prochain lever du soleil. Peut-être qu'Harry voulait faire croire, voulait prétendre que cette nuit était tout à fait autre chose que ce que ça avait été, mais Louis n'allait pas l'imiter pour qu'il se sente mieux. Louis ne pensait pas qu'il le pourrait même s'il le voulait.

« Donc, » dit il, sans se retourner. « Ton train. Il part à quatorze heures ? »

Il entendit un sursaut dans la respiration d'Harry, qui retira son bras. Le prochain son qu'il entendit fut le bruissement de vêtements, le tintement de la boucle de ceinture d'Harry qui remontait son pantalon. Louis bougea finalement pour attraper ses habits. Il se redressa, vacillant légèrement et mit ses lunettes. Harry était déjà habillé quand il leva les yeux, le visage illisible dans la nuit et quand il vit que Louis était prêt, il commença à se diriger vers le parking.

Ils marchèrent sans se parler, pas à côte à côte, alternant lumières envoyée par les lampadaires et obscurité. Finalement, ils atteignirent la voiture d'Harry et Louis parla avant d'en avoir pris la décision.

« Tu veux que je te dépose demain ? À la gare, je veux dire. »

Harry le fixa, ouvrant la portière conducteur. « Bien sûr. »

Louis hôcha la tête en réponse. « Okay, je viendrai te prendre à une heure et demi alors. » Harry acquiesça et se glissa dans la voiture sans un mot, claquant la portière et démaranrant le moteur.

Écoutant le son d'Harry s'en allant, Louis rejoignit sa voiture et la déverrouilla maladroitement. Il ne s'embêta pas à ouvrir la portière avant. À la place, il ouvrit le coffre, attrapa la couverture de secours de la plage arrière. Il se blottit sur la banquette arrière et attendit de s'endormir, et ne pensait absolument à rien.

These Inconvenient Fireworks (Larry)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant