Chapitre 1, partie 2

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Louis

Louis ne comprenait pourquoi, dans un monde où les iPhones existaient, un équipement sonore basique nécessitait encore assez de câbles pour étrangler un buffle de taille moyenne. Logiquement, cela aurait dû être régler à présent, non ?Logiquement il y avait des scientifiques qui pouvaient utiliser leur science pour réparer ça. Logiquement, c'était ce pourquoi la science était faite.

Niall apporta les enceintes, les faisant rouler sur un chariot, et revint avec un carton géant. « Tout ce dont tu devrais avoir besoin se trouve quelque part là dedans. » dit-il, probablement parfaitement au courant du bordel dans lequel il mettait Louis. Le bâtard.

Quinze minutes plus tard, Louis était toujours en train de fouiller dans la boîte, à la recherche du cordon pour relier son ordinateur aux enceintes. Il avait prévu de jouer quelques chansons de La Bohème et Rent afin que ses étudiants puissent comparer les deux interprétations, et il s'en voudrait pour toujours si ils en venaient à écouter de l'opéra à travers les merdiques enceintes de son ordinateur. Certaines choses étaient sacrées.

Certaines de ces leçons sacrées allaient cependant être menacées, s'il ne trouvait pas le foutu câble dont il avait besoin. Le carton était au moins à moitié aussi grand que lui, et il était déjà plié dedans jusqu'au bassin, fouillant parmi les douzaines de câbles identiques qu'il restait.

Après une éternité, il aperçut ce qu'il pensait être le bon fil, bien au fond, dans le coin. Évidemment. Tenant ses lunettes d'une main, il tendit le bras, le tendit, frôla le cordon de ses doigts et...

... perdit l'équilibre, son torse basculant dans la boîte, ses jambes suivant le mouvement avant de l'emporter dans ce qui devait certainement être le saut périlleux le moins grâcieux de tous les temps. Il resta allongé là durant un moment, étalé sur le dos, le haut de son corps et sa tête toujours dans le carton et couverts de câbles d'enceintes. Celui dont il avait besoin lui barrait le visage. Se moquant de lui.

« Heu, tout va bien par ici ? » dit une voix, se retenant de rire avec difficulté.

Il y avait quelqu'un dans sa classe. Un témoin de son état actuel. Louis fixait le plafond de son carton, rouge de honte en considérant clairement l'idée de rester là pour le reste de sa vie.

Non. Ca ne se passerait pas comme ça. Un Tomlinson ne s'admettait jamais vaincu.

« Oui, parfaitement bien ! » dit-il d'un ton qu'il voulait enjoué. « C'était totalement intentionnel. » Il commença à se tortiller hors de la boîte, avec ce qui devait probablement être d'une souplesse extrême. « Gymnastique, vous voyez. Je travaille mes enchainements au sol habituels. »

Libre de sa prison recyclable, il leva les yeux pour voir qui l'avait vu dans cette situation compromettante.

Oh. Oh.

Louis fut frappé par l'envie soudaine de se foutre le feu. Son prétendant sauveur était un jeune homme, que Louis avait imaginé d'après sa voix, mais il n'avait tout de même pas été préparé à ça. Cheveux bruns bouclés, yeux verts et un sourire que Louis aima tellement qu'il se sentit légèrement violé. Personne ne devrait avoir le droit d'être aussi beau dans un t-shirt blanc uni et un jean. Il était adossé contre l'embrasure de la porte de salle de Louis, le fixant.

Louis cligna des yeux. Mais il était toujours là. L'auto-immolation lui semblait être une option de plus en plus alléchante. Au moins, Zayn pourrait ainsi flirter avec ce pompier canon dont il est obsédé en ramassant ses restes carbonisés. Du bon pouvait encore en ressortir.

Il n'avait jamais vu cette personne de sa vie. Il en était sûr. Il s'en serait souvenu.

Il remonta ses bretelles, qui avaient glissé d'un côté, et pris pour initiative de grommeler des mots qui ne le feraient pas passer comme un complet idiot. Mais tout ce qui sortit de sa bouche fut « T'es qui ? »

These Inconvenient Fireworks (Larry)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant