Chapitre 12, partie 1

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Louis.

Malgré toutes les prières de Louis, malgré ses pleurs, ses nuits sans sommeil et ses sérieuses envies de conclure un pacte avec Satan, cela arriva finalement : dernière semaine. Une semaine avant la première, et il y avait tellement de choses à faire qu'ils ne pouvait parcourir plus de la moitié de la liste avant de ressentir l'envie soudaine de se noyer dans l'alcool. Il n'avait pas assez de temps. Il n'avait mathématiquement pas assez de temps pour tout boucler avant le lever de rideaux. C'était le spectable qu'il voulait monter depuis qu'il avait réalisé qu'il voulait en faire son travail, rien n'était fini, et il restait une semaine. C'était une présence constante dans le fond de son esprit, bourdonnant autour de son cerveau alors qu'il était supposé faire un cours sur Chekhov et se rappeler qu'il ne pouvait se relaxer.

Il ne pouvait tomber dans une panique aveugle, cependant, du moins pas en face de son casting ni de son équipe, parce que les adolescents pouvaient ressentir la faiblesse. À la seconde à laquelle il craquerait, ils prendraient tous peur, et la comédie musicale s'effondrerait - probablement littéralement, dans le cas du décor- et il ne serait plus jamais capable de poser le pied à l'école. Et du coup il n'aurait plus de travail et il aurait à retourner chez sa mère et même Duchesss penserait qu'il était trop pathétique pour passer du temps avec lui et très bien peut-être qu'il devrait arrêter de se shooter au RedBull.

Il avait dû finir la première répétition en costume lundi à 21h, envoyant les jeunes chez eux, mais il devait rester pour organiser les changements et réorganiser les accessoires que quelqu'un avait mal placé. Harry restait avec lui, et pour être honnête il n'était pas d'une grande aide, mais sa voix était apaisante et empêchait Louis de s'arracher les cheveux, donc il était utile même s'il était parfois dans le chemin.

Deux heures passèrent, et Louis imaginait sérieusement y passer la nuit quand il sentit deux bras l'envelopper depuis derrière. « C'est fini pour cette nuit. » murmura Harry dans son cou.

« Non, » dit Louis, il commença à se débattre un peu mais les bras d'Harry étaient inflexibles. « Je vais bien Haz, lâche moi. »

« Non tu vas pas bien, » dit Harry, le serrant plus fermement. « Tu étais en train de marmonner dans ta barbe qu'il faudrait proscrire les caniches. »

« Putain de jupes caniches. » grogna Louis. « Ça n'a pas de sens. Animal terrible. Laisse moi. »

Malheureusement, Harry ne sembla pas suivre sa logique, et sa réponse fut de soulever Louis du sol et de commencer à le porter hors de la scène. « Tu rentres définitivement chez toi. »

« Pose moi au sol, espèce de voyou ! » hurla Louis, se tortillant sans succès. Normalement il n'avait que des gentilles choses à dire sur les bras d'Harry, mais là ce n'était pas le cas. La futilité de la situation devint claire, et il abandonna, se laissant flasque et pliant. « Okay Styles, tu gagnes. Si je promets de partir dans quinze minutes, me laisseras-tu partir et finir juste ça avant de me traîner hors de la salle comme un homme des cavernes ? »

Harry le déposa. « Je lance le chronomètre. Quinze minutes pile, ou la prochaine fois je t'assome avant. »

Ce fut donc ainsi que Louis se trouva à quitter l'école bien avant qu'assez de choses ne soient bouclées pour un lundi soir, sentant qu'il devait paniquer mais pas assez fort pour combattre la brouillard de son épuisement. Harry et lui se dirigèrent vers le parking, mais quand il entrepris rejoindre sa voiture, il lui attrapa le poignet.

« Pas moyen, » dit-il, le tirant en arrière. « Il n'y a pas moyen que je te laisse conduire dans cet état, tu peux dormir chez moi. »

« Mais-» dit Louis, essayant de se rappeler comment utiliser les mots de façon à articuler tout ce que ça engendrerait pour lui de le suivre. « Comment-»

These Inconvenient Fireworks (Larry)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant