Retour aux Origines (Tome 2)

Épilogue

Mia reprit vie bien après la fin des combats. Son cœur qui avait cessé de battre se ranima et ses paupières s'ouvrirent. Elle se trouvait dans une chambre qui lui était inconnue mais qui respirait la familiarité et était enfoncée dans un matelas qui portait encore son odeur. Elle avait passé trois jours inconsciente, après qu'elle ait appelé Hugo, au milieu de la poussière, et trois jours durant, elle avait rêvé. Rêvé de liberté. D'amour. Et de choix. Elle devait faire un choix. Mais lequel ?

            Quand elle recouvra la vue, la première chose qu'elle vit fut deux billes vertes. Puis des cheveux noirs. Et un menton affirmé. Un nom lui vint. Le seul qui importait.

-       Hugo. Chuchota-t-elle, comme une incantation.

-       Je suis là. Murmura Hugo et elle sentit sa main couvrir sa joue en une douce chaleur.

-       Que...que s'est-il passé ? Demanda-t-elle en se redressant. J'ai comme l'impression d'être passée sous un tank.

-       Tu veux la version longue ou la version courte ?

-       Dis-moi, Hugo. Tout ce dont je me souviens c'est d'avoir battu Stéphanie et ensuite...plus rien.

Mia vit Hugo prendre une profonde inspiration et fermer les yeux. Voyant qu'il n'aimait pas particulièrement l'histoire, elle se rapprocha de lui et prit son visage entre ses mains. Son index parcourut sa lèvre inférieure et Mia sentit le désir l'envahir.

-       Ai-je le droit de faire cela, désormais ? Chuchota-t-elle en glissant son doigt sur ses yeux clos. Et ça ?

-       Définitivement oui. Murmura Hugo avec un soupir de bien être. Je ne suis plus fiancé à Stéphanie.

-       Parfait.

Hugo bougea et vint s'allonger près de Mia. Il enroula ses bras autour de son corps et l'attira contre lui avec un tel empressement qu'on aurait dit qu'il ne l'avait pas fait depuis des siècles. C'était tout comme.

            Mia se lova contre lui et lui embrassa le cou. C'était tellement agréable pour lui comme pour elle, qu'elle recommença jusqu'à lui en faire des chatouilles.

-       Arrête ! La supplia-t-il quand elle s'entêta. Tu me fais des chatouillis !

-       Je sais, je sais, petit bébé.

La bagarre dura encore quelques instants avant qu'ils se calment. Enfin, Hugo se résigna à parler. Il lui raconta tout. Comment elle avait gagné et comment Hector s'était servi d'un vieux sortilège de magie noire pour l'envoûter et lui voler temporairement sa vie. Comment Béa avait réussi à retourner toute la ville contre Hector et ses partisans et comment les Déchus étaient arrivés et avaient aidé à faire s'écrouler le règne de Hector. Puis il lui expliqua comment il l'avait sauvée et qu'elle avait attendu trois jours pour lui accorder sa première vraie inspiration depuis des lustres.

-       Hé, ce n'est pas moi qui ai décidé d'arrêter de respirer ! Maugréa Mia, en lui tapotant la main.

-       Non, c'est vrai. Admit de bon cœur Hugo. Mais tu as quand même pris ton temps.

-       Et maintenant ? Demanda Mia. Que devient Hector ?

-       Le peuple a élu dix représentants dont cinq Déchus pour transmettre sa volonté. Ils ont voté la démission de Hector et son emprisonnement à perpétuité et l'instauration d'un gouvernement plus démocratisé. Qui ressemble plus à celui d'antan. Béa a ramené les âmes-sœurs à la surface, tu sais.

-       Elle est géniale, ta sœur. Tu penses que ça va marcher ?

-       Oui, je le pense vraiment. Les Déchus vont être rappelés et on va revoir leurs jugements. Et les lois vont être revues.