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"J'ai besoin d'un médecin! crie Pepper en déboulant dans l'hôpital, affolé."

En effet. Cela faisait deux fois que je perdais connaissance. Je sens les bras de mon copain me déposer sur un matelas. Un homme, d'une trentaine d'années vient se placer au dessus de moi.

"Comment vous appelez vous? me demande-t-il.
- Max... Maxime. Ball.
- Vous êtes née quand?
- Le vingt-six février.
- Nous sommes quel jour?
- Jeudi.
- Vous en êtes sûr?
- Oui.
- Très bien, nous avons une patiente de dix-sept ans avec multiples fractures et trauma crânien, annonce le médecin aux infirmières. Je veux qu'on lui fasse passer un scanner immédiatement. Ainsi que des radios des côtes, des poignets, des chevilles, des genoux, des bras et du dos.
- Est-ce vraiment nécéssaire? je demande.
- Oui.
- Pepper.
- Votre petit-ami doit rester dans la salle d'attente, m'informe-t-il.
- Non... Pepper. Ne me laisse pas. Pepper!

Je commence à me débattre. Je deviens violente. Je ne sens plus aucune douleur de toute façon.

- Chuttt... Je suis là, dit mon copain en prenant ma tête entre ses bras.
- Pepper ne me laisse pas. Ils vont me faire du mal. Je le sais.
- Chuttt... Ils ne te feront rien... Je suis là. Ils vont juste te faire passer des examens.
- Pepper. Reste. Je t'en supplie. Ils vont me faire du mal.
- Elle hallucine, dit le médecin. Il faut la mettre sous calmant.
- Tom. Je sais qu'il va me faire mal.
- Max. Nous sommes à l'hôpital. Tom n'est pas la. Zack non plus. Taylor, Ryan et Kyle de même. Chutt. Ma puce, calme-toi.

Je resserre mon étreinte autour de lui. J'ai peur. Peur de ce qu'ils vont me faire. Pris d'une envie de vomir, je me penche et régurgite mon repas.

- Du sang, murmure une infirmière.
- Reste avec moi. Pepper. Je t'en prie. Je n'y arriverai pas sans toi.
- Restez avec elle. Il vaut mieux, déclare l'homme. Suivez-nous.
- Max. Recouche-toi dans le matelas. Je suis à côté de toi d'accord?
- Ne lache pas ma main.
- Jamais."

Nous nous dirigeons vers une double porte. Je sens un picotement dans mon épaule gauche. Mes paupières s'alourdissent et je plonge dans un profond sommeil.

**

Je me réveille. J'essaye de me redresser mais remarque que la totalité de mon corps est plâtré. Il y a juste un trou en forme de rectangle au niveau de mon estomac. Pepper est assit sur une chaise, à côté de mon lit. Son visage est paisible. Il semble dormir.

Je ne me souviens pas de mon arrivée à l'hôpital. Je me souviens juste de Pepper, me soulevant dans ses bras et m'emmenant en direction du bâtiment. Après, tout est flou.

Une petite télécommande est à côté de mes doigts. J'appuie sur le bouton croyant qu'un bon cheeseburger allait apparaître devant mes yeux mais non. A la place du sandwich, c'est un homme vêtue d'une blouse blanche qui fait son entrée.

"Bonjour Maxime.
- Vous me connaissez?
- Vous ne vous rapellez pas? s'étonne-t-il.
- Hum hum... dis-je en secouant la tête de droite à gauche.
- Je vois. Votre petit-ami vous a ammenné ici il y a trois jours. Vous étiez dans un état lamentable. Vous avez été pris d'une sorte d'hallucination  et vous avez vomi du sang.
- Du sang?
- Vos côtes étaient fracturées. Salement fracturées. Un bout d'os s'est détaché et est venu perforer votre estomac. Vous faisiez une hémorragie.
- Vraiment? Rien que ça? dis-je en soulevant l'un de mes sourcils.
- Oui. Nous vous avons opéré à temps. Puis vous avons fait passer plusieurs radios ainsi qu'un IRM cérébrale.
- Je vois.
- Vous avez eux beaucoup de chance mademoiselle Ball. Vous avez failli y passer. Une bonne étoile veille sur vous.
- J'appelle ça la chance monsieur.
- Peu de gens aurez survécu. Comment avez-vous reussi à vous mettre dans cette état? me demande-t-il soudainement.
- Je me suis faite renversé par une voiture, je réponds automatiquement en priant que Pepper est eu la même idée que moi.
- D'après votre copain, le conducteur a pris la fuite. Vous avez vu son visage?
- Non. Je ne me souviens de rien casiment.
- Très bien.
- Monsieur, nous sommes quels jours?
- Nous sommes vendredi. Vous avez eu votre accident lundi.
- Oh non! Alice!
- Votre copain a prévenu votre patron. Nous vous enfaite pas. Elle a très bien compris l'urgence de la situation.
- Vous ne comprenez pas! Si je suis virée...
- Elle n'a, en aucun cas, fait mentionn de votre renvoi. Et nous a demandé de vous dire de prendre votre temps et de vous soignez.
- Oh.
- Reposez-vous Maxime. Votre corps en a grandement besoin."

Le médecin sort et Pepper ouvre les yeux.

"Tu dormais pas?
- Non. Ce médecin pose beaucoup trop de questions. J'évite de me montrer à lui mais quand nous sommes dans la même pièce, j'essaie d'y rester le moins présent.
- Oh... Dis moi qu'on a eu la même idée pour l'accident?
- Absolument.
- Super.
- Je suis désolé Max. Tellement désolé pour tous, dit-il en laissant s'échapper des larmes.

On aurait dû mal à croire qu'il dirige un gang...

- Pepper... Ne t'en veux pas pour ça.
- Si. Comment ne pas m'en vouloir? Tu as failli mourir Max. Mourir. Je ne me le pardonnerai jamais.
- Pepper. Nous finirons tous par mourir. Que ce soit aujourd'hui. Demain. Dans dix ans. Dans soixante-ans! Alors ne vit pas avec ça sur tes épaules. Je suis en vie.
- Oui. Tu as sûrement raison.
- Règle numéro 1: la femme a toujours raison. Et règle numéro 2: même si elle a tord, ce référer à la règle numéro 1.

Il rigole.

- J'aime pas te voir comme ça...
- Je ressemble à un bonhomme de neige.
- Un très joli bonhomme de neige. Les plâtres donnent un style. J'aime bien, annonce-t-il.
- C'est vrai. Il faudrait, en revanche, les décorés. Ça fait trop... Blanc. Vide. C'est bizarre.
- Je taguerai tous ça pour toi chérie! dit-il en m'embrassant le front.
- Ils t'ont dit quand je pourrais sortir?
- Ils veulent te garder encore deux semaines. Au moins pour que ton estomac se rétablissent et que tes côtes se fortifient un minimum.
- Je vais faire comment pour payer les frais d'hôpitaux... dis-je en prenant ma tête entre mes mains.
- Hey... Je suis là. C'est moi qui payerai.
- Hors de question.
- Tu te tais. Tu n'as rien à redire là dessus. J'ai largement les moyens de payer tous ça."

Ne t'en mêle pas [En Correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant