A la porte d'un autre monde

Chapitre 2

J'ouvre les yeux tout doucement. Mes paupières sont lourdes. La lumière du soleil m'aveugle, je ne vois rien. Mes yeux commencent petit à petit à s'y habituer et je remarque que je suis arrivé dans l'eau. Je me lève, j'ai mal à la tête, aux jambes, aux bras et surtout au dos. Il fait jour et je me trouve dans une rivière près d'une forêt. J'avance vers la rive, tout se brouille dans ma tête. Où suis-je ? La seule chose dont je me souvienne c'est quand le miroir m'a aspiré. Après, c'est le trou noir.

J'entends un grognement derrière moi. Je me retourne et vois un énorme ours. Je ne l'avais même pas vu, par contre lui ne m'a pas remarqué. Je tente de sortir de l'eau discrètement mais je suis tellement terrorisé que je ne peux pas m'empêcher de me mettre à courir. L'ours relève la tête et me voit, courir hors de l'eau. Il était en train de boire et d'attraper des poissons dans la rivière. Il lâche le poisson qu'il tenait dans sa gueule et court après moi en rugissant.

Je suis à présent entré dans la forêt. Des troncs d'arbres au sol me gênent dans ma course. Je regarde toutes les trois secondes derrière moi pour voir si la bête arrive et malheureusement l'ours court plus vite que moi. Dans même pas quelques secondes il sera sur moi. Je continue toujours de courir quand je trébuche et tombe par terre. Je suis épuisé, essoufflé. Je crois sincèrement que je vais mourir quand je vois une flèche se planter dans le cou de la bête. L'ours s'écroule au sol, raide mort. Je lève la tête pour voir qui m'a sauvé et je vois une jolie jeune fille avec un arc s'avancer vers moi. Elle a des ailes argentées dans son dos. Je crois à une hallucination mais c'est bel et bien une fée.

" Tu as eu de la chance que je sois là. " me dit-elle.

Elle me tend la main et m'aide à me lever.

" Comment t'appelles-tu ?

- Tristan. " lui réponds-je émerveillé par sa beauté.

Elle est magnifique, elle a une natte et des fleurs dans ses cheveux châtain clair. Elle est vêtue de vêtements verts comme les feuilles et ses yeux sont d'un bleu ciel envoûtant.

" Moi c'est Rose. " me dit-elle en réponse.

Tout à coup, on entend un énorme cri de bête pas loin de nous.

" Il faut que nous partions, la nuit va bientôt tomber. Tu vas venir avec moi, c'est trop dangereux de rester seul ici. "

Avant d'avoir pu dire quoi que ce soit elle commence à courir et je dois la suivre sans riposter. Elle court à travers les feuilles, évitant les racines et les trous. J'ai du mal à la suivre, je tombe quelques fois et mes genoux sont écorchés. Je n'ai vraiment pas l'habitude de courir aussi longtemps en si peu de temps, disons que les cours d'EPS au lycée ne sont pas mon point fort. Valentin dit toujours que je cours comme un dindon.

Quelques temps après nous arrivons devant de grandes portes de chênes. Deux gardes se tiennent devant et plusieurs autres marchent le long du mur qui protège leur cité.
" Ouvrez les portes. dit-elle aux gardes.

- Qui est-ce ? dit l'un deux en me regardant d'un air mauvais et en pointant sa lance vers moi. Il n'est pas d'ici.

- Je l'ai trouvé dans la forêt, perdu, alors j'ai préféré l'emmener avec moi. C'est dangereux dehors.

- Toujours là pour aider les plus faibles, dit-il en abaissant son arme. Comme vous voudrez princesse Rose. "

Moi ? Faible ?! Pour qui il se prend ?! Ce n'est pas tous les jours qu'on se retrouve face à un ours.

Les gardes ouvrent les portes et nous entrons dans leur cité. En entrant, je suis émerveillé par ce que je vois. Je peux apercevoir dans les arbres, des maisons perchées sur les hautes branches, il y a plusieurs ponts qui les relient entre elles et des escaliers qui tournent autour des troncs d'arbres. C'est magnifique et inimaginable. Les fées qui passent autour de moi me regardent, intrigué. Au loin je vois un immense palais perché entre deux gigantesques arbres qui doivent avoir plus de mille ans. Je me demande comment il fait pour tenir mais je pense fortement que la magie en est pour quelque chose.